Environ 22h30 mn, le griot dans sa balade s’est retrouvé dans un maquis au secteur n°15 de Banfora ce 19 juin 2023. L’ambiance est sereine dans ce maquis où hommes et femmes sont venus passer un peu de bon temps, question de se détendre après une journée harassante avant de regagner leurs domiciles. Du coup, cette sérénité est perturbée par des cris de femmes et des serveuses du maquis.
De l’intérieur les clients se précipitent au dehors avant de réaliser ce qui se tramait. De l’arrière de la cour voisine au maquis, un jeune homme a escaladé le mur et s’est retrouvé sur le toit de l’appâtâmes servant d’abri aux clients la journée. Profitant de la débandade qui s’est installée, le jeune homme sur le toit descend et prend la poudre d’escampette. C’est quelques instants après que les clients réaliseront ce qui venait de se passer. Parmi eux, certains en furie se sont mis sur les traces du fuyard criant « attrapez le », « au voleur », « tuez-le ». Les clients en débandade venaient de réaliser la scène qui se tramait. Volontiers, d’autres personnes se joignent à la chasse du supposé voleur. Malheureusement, ce dernier avait une longueur d’avance sur ses poursuivants. Et parmi ces poursuivants, il y avait de vrais athlètes qui ont quand même failli mettre la main sur le malfrat. C’est à ce moment que l’on a compris tout le savoir-faire de ce dernier. En effet, de façon incroyable, il réussit à escalader la haute clôture aux fils barbelés de la chambre de commerce de Banfora et de disparaitre dans le noir. Car personne parmi ses poursuivants n’a pu oser s’attaquer au mur.
Dans la foule, certains encore incrédules, estimèrent qu’il fallait bien fouiller dans les herbes. Ceux qui étaient à deux doigts de mettre la main sur l’indélicat, restèrent formels : Il a bien escaladé le mur sécurisé de la chambre de commerce. La réaction des vigiles n’a pas permis de mettre la main sur ce voleur qui s’est en tout cas fondu dans la nuit laissant plus d’un sur ses commentaires. « Les gens ne dormaient même pas ! » s’exclament les uns. « Il est vraiment matinal ce voleur », pouvait entendre également le griot.
Inquisiteur, le griot qui était en balade dans les parages voulu savoir ce qu’a pu emporter le voleur comme butin. « C’est de l’argent qu’il a volé », a-t-on répondu au griot qui était toujours resté sur sa soif. Où et combien a-t-il emporté ? A interrogé le griot. Déjà sous la colère après une telle course-poursuite qui reste a été infructueuse, la réplique est à la fois sèche et colérique. Comment voulez qu’on vous dise l’endroit ? Ambiance. Ne dit-on pas que tous les jours pour le voleur et un seul jour pour le propriétaire ?
Wangolā Médias.