Balade du griot : Bye-bye aux étrangers involontaires de Banfora.

Ouf de soulagement, ce 27 octobre 2024 restera mémorable pour le griot et partant la cité du paysan noir, surtout, ces chauffeurs routiers bloqués depuis le 8 octobre 2024. Ce 27 octobre 2024 en effet, le griot était absent de la ville pour une cérémonie de doua à une quinzaine de kilomètre de Banfora. En quittant la ville dans la matinée, le spectacle des longues files d’attente de camions ayant quitté la lagune Ebriée était toujours perceptible dans les rues de Banfora aux environs de 8h.

Le griot qui avait appris que l’ouverture de la route nationale n°7 était prévue pour 7h ce dimanche, était surpris de ne pas constater le moindre mouvement des chauffeurs routiers à Banfora en cette matinée du 27 octobre 2024, soit une heure après la réouverture officielle du trafic routier sur l’axe Banfora-Bobo-Dioulasso. Pas de manœuvres de camions prouvant que les techniciens du ministère des infrastructures avaient libéré la route après des semaines de dur labeur. Pourtant le griot s’attendait à un branle-bas de manœuvres après une telle annonce de la réouverture officielle.

C’est à la nuit tombée que le griot a regagné la cité du paysan noir. En rentrant dans la ville sa curiosité a été attirée par des cars de compagnies et autres minicars qui continuaient à emprunter la voie de contournement. Renseignements pris, selon la volonté des autorités, la priorité aurait été donnée à ces chauffeurs routiers qui ont vécu le calvaire plusieurs semaines avant. Toutefois, en regagnant Banfora, le griot a constaté qu’un air nouveau soufflait sur la ville. Les rues se sont vidées de ces camions qui attendaient impatiemment depuis des semaines la fin des travaux du pont mobile et métallique à Tarfila.

Le griot a eu un boum dans le cœur en cette nuit du 27 octobre en constatant qu’enfin ces camionneurs pourraient retrouver leurs familles et leurs employeurs puis décharger leurs marchandises là où il fallait. En effet, à part quelques camions toujours stationnés pour des raisons que le griot ignore, les différentes rues de la cité du paysan noir s’étaient vidées de ces engins.

Même si les compagnies de transports et autres mini-cars continuaient ce 27 octobre à emprunter la voie de contournement, le griot tire son chapeau aux centaines chauffeurs routiers et leurs apprentis qui ont vécus le calvaire. Car le griot a bien parcouru les différents reportages terrains de Wangola Médias et a même salué cet élan de solidarité agissant que certaines gérantes de petits commerces ont entretenu avec ces étrangers involontaires.

En effet, des Banforalais ont été très solidaires de ces voyageurs. C’est certain, des chauffeurs et leurs apprentis partiront avec des souvenirs amers. Mais à coté, d’autres iront avec un cœur léger avec cet élan de solidarité, d’abord manifesté à plusieurs reprises par les comités de veille citoyenne que sont les Wayiyans qui ont apporté de l’eau puis des kits de nourriture et autres soutiens multiformes. C’est à leur honneur face à des voyageurs bloqués qui devaient survivre. Ensuite ses soutiens dans l’ombre qui n’ont pas manqué certainement d’amoindrir le calvaire de ces voyageurs.

Depuis ce 27 octobre, les chauffeurs routiers et leurs apprentis sont délivrés de leurs calvaire et les Banforalais peuvent enfin tourner cette triste page. Celle de la galère des chauffeurs routiers, des usagers de la RN7 sur les deux voies de contournement et surtout, les riverains de la route nationale no7. Le ouf de soulagement du griot pour Banfora est indescriptible après cette catastrophe naturelle à Tarfila, qui, n’eut été la témérité de certains chauffeurs, aurait été asphyxié en commençant par une pénurie d’essence dans les stations-services. Bay-bay aux étrangers involontaires et que cela n’arrive plus jamais.

Wangola Médias.