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15 Mai 2024 à Banfora : Rites d’un bœuf aux pieds de la stèle du Paysan noir pour implorer la paix.

La ville de Banfora, a commémoré la première édition de la journée des Traditions ce 15 mai 2024. Pour la communauté Goin, plusieurs rites coutumiers ont été accomplis pour implorer la clémence des mânes, le retour de la paix, de la pluie et pour laver le sang versé sur la terre devenue souillée Tous ces rites ont été concluants devants des adeptes venus pour la circonstance.

Pour cette communauté Goin, une ethnie majoritaire à Banfora, c’est le rond-point du paysan noir, lieu inhabituel pour des rites traditionnels qui a été choisi pour la circonstance ce 15 mai 2024. Symbolisant l’appellation populaire de la cité du Paysan noir, les traditionnels très attendus sont arrivés peu après 9h. Cela, après avoir quitté le cantonnât de Banfora sous le son du Balanfon Gouin. Dans ce cortège coutumier, on y aperçoit sa majesté Fadouga II, chef de canton de Banfora en compagnie de ses paires, Lamoussa Koné du canton de Bounouna, secteur no9 de Banfora et celui de Diarabakoko. Ils ont bien voulu unir leurs forces pour implorer les ancêtres pour le Burkina comme voulu par les premières autorités.

Les préalables avant le début des rites

Avant d’entamer leurs rites, invite est faite aux parents à plaisanterie, la grande famille Lobis. Pas de rites sans eux. Ils étaient bien présents. Place aux rites qui ont commencé avec Fadouga II par l’immolation d’un poulet blanc immolé au nom de la cohésion entre toutes les ethnies vinant à Banfora. Le résultat est positif car le poulet est retombé sur le dos, signe que les ancêtres ont accepté. Cris de joie dans l’assistance.

Puis, c’est un poulet noir qui est immolé. Il se débat, puis se retrouve dans un trou creusé pour la circonstance. Encore des cris de joie, car les initiés savent à quoi cela rime. Pour Fadouga II au citoyen lambda, ce poulet a emporté sous la terre les souillures de sang versé et les insanités. Suivront d’autres poulets et l’immolation du grand sacrifice pour la circonstance, à savoir le bœuf noir. C’est toujours la même allégresse dans la foule.

Plusieurs animaux ont été offerts en sacrifice pour le retour de la paix et de la cohésion

Après les rites officiels, il y a eu des sollicitations diverses de citoyens venus avec des poulets pour la circonstance. Ces derniers ont vu leurs poulets immolés selon leur volonté.

Le chef de canton de Banfora, Fadouga II, qui a d’abord tenu à remercier les ancêtres, les génies et les sages grâce auxquels ils ont pu se réunir, a tenu à saluer le Président Ibrahima Traoré pour cette journée qu’ils ont tenu à honorer à Banfora. Saluant les ancêtres et les génies, Fadouga II les a implorés à se mettre debout pour siffler la fin du terrorisme. Il a ensuite prié pour la Transition pour une victoire finale sur le terrorisme.

Pour ce faire, l’exigence des ancêtres de Fadouga II a été le sacrifice d’un hippopotame. Cette exigence avec l’accord des autorités de l’environnement a été satisfaite. Cet animal aquatique a été traqué et abattu par les chasseurs Dosos dans le seul but de toujours implorer les ancêtres.

Sié Yacouba Ouattara et Go Mamadou Traoré.

Wangola Médias.

Réaction de Fadouga II : Ce que nous sommes venus faire ici, c’est grâce à la tradition. Nous saluons notre Président, le Capitaine Ibrahim Traoré pour la journée qu’il a donné à la religion traditionnelle au Burkina. C’est cette journée que nous sommes venus honorer. Nous avons offert des poulets aux ancêtres, à la terre et aux génies. Ils n’ont qu’a se lever protéger le pays pour nous éloigner ce terrorisme, nous donner un meilleur avenir et la paix aux Burkinabè.

Fadouga 2 répondant aux questions des journalistes

Nos autorités qui dirigent cette transition, qu’ils permettre qu’elles aient les moyens de combattre ce terrorisme hors de nos frontières.

Pour nous, le travail que Ibrahim Traoré a abattu n’est pas un travail de Capitaine, c’est un Général pour nous. Parce qu’il n’y a pas eu au Burkina un homme pour nous donner cette journée des traditions. Lui il est arrivé et il a pu instituer cela. Vraiment, il a nos bénédictions, qu’il ait la paix, la force et que les ancêtres l’accompagnent.

Les rites que nous avons effectué, il ne me revient pas de dire au public quoi que ce soit. Tout le monde a vu le dialogue des poulets. Dans la langue africaine, nous disons que les ancêtres nous ont flatté. Comment ils nous ont flatté ? Les poulets que nous avons offert en fonction de nos souhaits ont été acceptés. Tous les poulets ont été accepté. Ceux que vous avez vu qui ne sont pas retombés sur le dos dépend du langage que nous avons tenu. Si ces poulets tombaient sur le dos c’est pas bon.

La poule noir qui est tombée dans le trou a également son sens. Pourquoi c’est un poulet noir ? Parce qu’on tue les humains et on les a abandonne sur les lieux. Normalement si quelqu’un décède de façon anormale, il y a des rites avant que l’on ne l’enterre. Depuis un certain temps, cela n’est pas pratiqué. Plusieurs personnes sont tuées et abandonnées, elles passent des jours et pourrissent. On vient les ramasser ensuite pour les enterrer. Ce sont des impuretés pour la terre.

Excusez-moi aussi, nos jeunes transgressent les lois de la nature et se mélangent entre eux. Donc c’est ce poulet que nous avons immolé et que vous avez vu sauter jusque dans le trou. Personne ne l’a touché.

Ce sont toutes ces saletés que ce poulet a envoyé sous terre afin d’assainir la terre pour nous. Il y a aussi un problème de pluie à Banfora et nous demandons que les ancêtres nous envoient la pluie pour les travaux champêtres.

Propos recueillis par Sié Yacouba Ouattara et Go Mamadou Traoré.

Wangola Médias.

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