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Traque contre la corruption et l’absentéisme dans l’administration publique ? Cela va de soi !

Les Burkinabè ont été situés sur la nouvelle feuille de route de leur Président pour cette nouvelle année. En effet, le Capitaine Ibrahim Traoré, en rencontrant ce lundi 8 janvier 2024 dans la matinée le personnel de la Présidence du Faso et des services rattachés a dégagé une nouvelle orientation de la Transition pour cette année 2024.

« S’il y a des gens qui doivent véhiculer l’idéologie que nous défendons, c’est bien vous qui travaillez au niveau central. Durant ces 15 mois, vous avez pu observer beaucoup de chose avec moi dans l’administration ; vous avez aussi pu observer l’évolution de la situation sécuritaire. En ce début d’année, il est nécessaire de se donner un nouveau départ pour l’institution et le pays entier », a indiqué le Chef de l’Etat à ces Burkinabè sur qui il compte pour imprimer le nouveau départ.

Sera-t-il enfin le bon départ dans la lutte contre une pratique qui a la peau dure, voire en acier ? Depuis des décennies, certains dirigeants ont presque diverti le peuple par de telles annonces. A l’heure du bilan, la corruption et le laxisme dans l’administration publique avait pris des galons. Pas même la Transition post-insurrectionnelle n’avait fait trembler ces « sportifs accros » face à leur pratique. Cela, bien que le Président Zida, estimant un laxisme, ai annoncé lui aussi les couleurs en faisant arrêter manu-militari à l’époque, un patron de la SONABEL dans le but d’imprimer un nouveau rythme dans le sérieux de la conduite des responsabilités confiées par le peuple. Comment pouvait-on imaginer un délestage en pleine cérémonie d’envergure nationale ? Au bilan, certes sous cette transition il y a eu de la retenue et de la méfiance, mais l’on était reparti de plus belle dans les pratiques nébuleuses. En témoignent les rapports annuels du RENLAC sur la perception de la corruption au pays où des structures tiennent toujours le haut du pavé.

A entendre le Président Traoré donc, les efforts de la Transition seront axés cette année sur la lutte contre la corruption et la lenteur administrative qui plombent parfois les actions du gouvernement. En clair, en plus donc du front contre l’hydre terroristes, Ibrahim Traoré ouvre d’autres fronts et non des moindres. Car, estimera-t-il, « la lutte contre le terrorisme avance, mais il faut reconnaitre qu’il y a certains volets sur lesquels les choses n’ont pas avancé ; c’est la corruption, la lenteur administrative ».

Pour le capitaine, les choses n’ont pas bougé à ce niveau. Pourtant, il convient, voire il est impératif que les choses bougent forcément à ce niveau. Car il faut rassurer le peuple face à ses sacrifices consentis pour l’effort de guerre.

En effet, le dernier conseil des ministres a encore annoncé une autre panoplie de contributions des Burkinabè à travers des retenues et des taxes pour soutenir l’effort de guerre. Il urge de ce fait de mettre en branle cette nouvelle feuille de route pour rassurer les Burkinabè que leurs sacrifices financiers qui passent forcément par les caisses publiques seront utilisés à bon escient. La Transition conduite par le Capitaine Ibrahim Traoré n’a pas d’autre alternative que celle-là pour rassurer son peuple.

Et il semble plus que quiconque bien conscient de cette donne. Ainsi, après s’être donné un temps pour sensibiliser et parler aux gens pour qu’ils comprennent, aussi bien au niveau de l’armée qu’au niveau des civils, le Chef de l’Etat a décidé d’annoncer les couleurs en ce début d’année.

Pour lui, la machine de la lutte contre la corruption a démarré pour cette année 2024 et il a prévenu que la fermeté sera de rigueur sur les cas avérés de corruption et de laxisme dans l’administration publique, insistant que chacun doit faire la mission pour laquelle il a été recruté.

Les « sportifs accros » de la corruption et du laxisme administrative doivent surtout retenir cette phrase : « malheureusement, ce n’est souvent pas le cas et quand on veut licencier, les gens sortent les textes de partout. Vous ne pouvez pas prendre les textes des autres et venir appliquer à notre contexte ». Car cela renvoie inéluctablement à l’époque de la révolution d’Août 1983 où les Conseils des ministres ne badinaient pas.

Le Président de la Transition n’a-t-il pas appelé à activer les conseils de discipline dans les différentes structures de l’administration pour que des sanctions soient prises à l’encontre des agents indélicats même si cela devrait aller jusqu’au licenciement ?

Il est indéniable que la bonne gouvernance passe par une gouvernance économique vertueuse, gage d’une plus grande détermination et d’engagement du peuple dans sa lutte pour sa souveraineté véritable.

Wangola Médias.

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