TGI de Banfora : une jeune fille de 20 ans jugée pour abus de confiance portant sur la somme 687 000f CFA

HL, une jeune fille âgée à peine de 20 ans, car née le 11 décembre 2005 à Banfora, employée de commerce a comparu devant la barre du Tribunal de Grande Instance de Banfora ce 3 Mai 2025 pour répondre des faits d’abus de confiance. Selon elle, elle a été victime d’escroquerie par quelqu’un qui lui a fait croire qu’il pouvait multiplier l’argent. Ayant cru, elle a remis une bonne partie de la recette du jour à l’escroc.
Devant la barre ce 3 juin 2025, HL a reconnu les faits qui lui sont reprochés et a expliqué « J’ai été victime d’escroquerie, c’est un numéro inconnu qui m’a appelé et m’a demandé de lui envoyer de l’argent qu’il allait le multiplier pour moi. J’ai même dit à mon interlocuteur que ce n’était pas mon argent mais il a insisté et est parvenu à me convaincre. Il m’a d’abord demandé de lui faire un dépôt de 10 500 f. Je l’ai fait. Il m’a rappelé en me disant que ce n’était pas suffisant. Alors j’ai ensuite fait deux dépôts de 200 000 f puis après un dépôt de 15 000 f et enfin un dernier dépôt de 45 000 f ». Toujours dans sa déclaration HL explique que le monsieur lui a demandé de rappeler dans 30 minutes pour recevoir son argent multiplié. Trente minutes après, elle a essayé de le rappeler mais le numéro ne passait plus.
La victime a également été interrogé par le tribunal et elle a expliqué « Elle gérait ma boutique de transfert d’argent. D’habitude elle ferme à 18h. Le jour des faits, je l’ai attendue jusqu’à 19 h. Elle n’est toujours pas rentrée c’était le 19 mars 2025. Vu qu’elle ne venait pas je l’ai donc appelée et elle m’a dit qu’elle a eu un problème. Je me suis rendu chez elle et elle m’a dit qu’elle s’est trompée et fait un dépôt à un monsieur ». La victime poursuit sa déclaration en disant que quand elle a pris le téléphone pour vérifier les messages HL avait pris le soin de supprimer tous les messages des différentes transactions. Alors elle était obligée d’appeler la maison-mère des transferts pour qu’on puisse lui envoyer les messages des différentes transactions. Elle dit également avoir demandé à la prévenue pourquoi elle avait supprimé les messages mais elle n’a jamais répondu. C’est ainsi qu’elle s’est rendue au poste de police pour porter plainte.
Le procureur a aussi ajouté que lors de l’interrogation la prévenue a eu à dire à la victime que si jamais elle se retrouve en prison par sa faute et que si quelque chose arrive à sa fille elle tiendra la victime pour responsable.
A la question du tribunal de savoir si la victime constitue partie civile si HL venait à être déclarée coupable elle a répondu à l’affirmative et a dit qu’elle réclame la somme de 687 000 F qui représente son argent perdu.
Le procureur dans sa réquisition a demandé à ce que la prévenue soit déclaré coupable et qu’elle soit également condamnée à une peine d’emprisonnement de 12 mois et une amende de 1 million le tout assorti de sursis à exécution. Pour sa défense la prévenue a demandé pardon au tribunal. Le juge dans son verdict final a déclaré HL coupable des faits qui lui sont reprochés et l’a condamnée à une peine d’emprisonnement de 12 mois et une amende de 1 million le tout assorti de sursis à exécution. Il reçoit également la constitution de partie civile de la victime et lui dit parfaitement fondé, condamne la prévenue a payé la somme de 687 000 f à la victime a titre de dommage et intérêt, fixe la contrainte judiciaire à son maximum. Le tribunal condamne en outre la prévenue aux dépens.
Ga Cherifa Raphaate Assita
Wangola Médias