Société

TGI de Banfora : une détenue à nouveau devant la barre pour les mêmes faits d’escroquerie

OM, née le 2 Mars 1989 à Banfora est une employée de commerce de nationalité Burkinabè. Mariée, mère de 3 enfants et résidant au secteur 5 de Banfora, elle est toujours en détention à la maison d’arrêt et de correction (MACB) de Banfora où elle purge une peine pour escroquerie. Elle a de nouveau comparu devant le Tribunal de Grande Instance de Banfora ce jour 28 Octobre 2025 pour répondre des faits d’escroquerie encore. Lesquels faits se sont déroulés courant l’année 2022 à Banfora.

OM risque une peine d’emprisonnement de 24 mois et une amende de 1 millions le tout ferme et assorti d’une contrainte judiciaire de 6 mois si d’aventure le juge venait à suivre les réquisitions du parquet contre elle dans cette nouvelle affaire d’escroquerie qui la rattrape alors qu’elle se trouve en détention à la MACB où elle purge une peine pour le même motif.

Appelée à la barre, OM n’a pas reconnu les faits qui lui sont reprochés. Elle dit avoir fait la connaissance de la victime DY à Banfora et qu’ils ont marché durant quelques mois ensemble et ont finalement entretenu une relation amoureuse. La prévenue avoue que lors d’une de leur rapport sexuel, alors qu’elle a demandé à DY de se protéger, celui-ci a refusé. Elle ajoute qu’elle est tombée enceinte et qu’elle a informé DY qui lui a fait savoir qu’il allait s’entretenir avec des amis avant de lui revenir pour la décision qu’ils allaient prendre concernant la grossesse. Relatant toujours les faits, OM dira au tribunal que le lendemain, elle s’est rendue chez son amant pour entendre sa décision. « Il m’a demandé d’avorter et j’ai refusé » fait savoir la prévenue qui précise que DY lui a dit qu’il n’y a pas de risques et qu’il avait eu à faire avorter une de ses ex-copines de par le passé et que c’était également une grossesse d’un mois.

La prévenue poursuit ses déclarations en affirmant que DY lui a dit qu’il n’était pas prêt pour avoir un enfant. Une semaine après leur conversation, OM dit qu’étant à son service, d’un coup, elle a commencé à saigner. Elle ajoute que c’est une collègue qui a attiré son attention et séance tenante, elle est rentrée chez elle pour se changer et prendre des antidouleurs puis se coucher. A son réveil, elle a informé DY que la grossesse avait coulé. Et DY de lui rappeler qu’il n’en voulait même pas. OM affirme avoir commencé à prendre des pilules après l’incident et qu’elle s’est également rendue à l’hôpital pour des examens. DY lui a remis de l’argent pour les soins.

Chemin faisant, elle contracte une seconde grossesse et informe son amant qu’elle allait voir un gynécologue pour avoir des soins. Malheureusement, cette grossesse a également coulé et cela s’est du reste passé chez DY à la maison. OM affirme avoir contracté 3 grossesses pendant la relation qui a également coulé. Expliquant les circonstances dans lesquelles cette troisième grossesse a coulé, elle dit que « C’était chez lui à la maison. Quand j’ai commencé à saigner, il m’a donné la somme de 7 mille pour des soins ». Elle ajoute avoir été frappée par son amant qui l’aurait même menacé avec un couteau pour qu’elle ne garde pas la grossesse.

Pour les soins que son état nécessitait, OM dit avoir été à Bobo. Y étant, DY lui a envoyé la somme de 250 000 f. Elle s’est également rendue à Ouagadougou. Là c’est la somme de 400 000 f qu’il lui a remise. Selon la prévenue, c’est en tout la somme de 1 300 000 f que DY a dépensé.

Acculée par les interrogations du parquet, OM finit par passer aux aveux. Elle reconnaitra avoir pris de l’argent avec DY en stimulant des maladies et pourtant, avoue-t-elle, elle n’a jamais eu de problème de santé durant la relation.

Il faut également noter que lorsque OM a comparu pour la première fois devant le Tribunal c’était pour des faits similaires à cette dernière affaire qui semble être sa manœuvre pour escroquer les hommes.

Interrogé par le tribunal, DY a dit ne pas se souvenir des dates des différents transferts d’argent. Il affirme que OM lui a dit qu’elle a été au CMU, puis au CHR pour des soins et qu’après elle a été référée à Bobo-Dioulasso. Poursuivant, il déclare que lorsque OM était arrivée à Bobo, elle lui a envoyé des images d’un carnet de santé dans lequel était consigné les maladies diagnostiquées. Il dit avoir demandé à OM de revenir à Banfora pour les soins mais elle a refusé prétextant qu’une de ses voisines avait la même maladie et qu’elle en est morte par manque de soins. Pire, elle demandera à se rendre à Ouagadougou toujours pour des soins. A entendre la victime, OM n’a pas souhaité qu’il lui rende visite à Ouagadougou. Elle a aussi refusé que ses amis qui sont à Ouagadougou t qui avaient constitué une délégation lui rendent visite. Il avoue aussi avoir contracté un prêt dans sa banque d’un montant de 5 985 000 F pour faire face aux dépenses créées par OM.

Toutefois, dira-t-il, OM lui a fait comprendre que sa mère se trouvait à l’étranger et qu’une fois qu’elle sera de retour, elle allait lui rembourser son argent. DY dit que c’est aveuglé par l’amour qu’il avait pour OM qu’il lui a fait tous ses transferts. Répondant toujours aux questions du tribunal, il dira que OM ne lui avait jamais dit qu’elle était mariée alors que lui voulait vraiment s’engager dans cette relation. Evoquant la raison qui l’a amené à porter plainte contre OM, il dira qu’elle lui avait dit que dès le retour de sa maman de l’étranger, elle allait lui rembourser le prêt qu’il a contracté en banque pour elle.

A la question du tribunal de savoir si DY constituait partie civile si jamais OM venait à être déclarée coupable, il a répondu qu’il demande le remboursement de ce qu’il a dépensé sur elle pendant sa maladie qui s’élève à 4 500 000 f qui représente le montant du prêt et les intérêts. Pour sa défense la prévenue a demandé la clémence du tribunal et celui de DY. Le dossier est mis en délibéré pour jugement être rendu le 25 Novembre 2025.

Ga Cherifa Raphaate Assita TRAORE

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