TGI de Banfora : un voleur de moto prêtant qu’il n’a fait qu’obéir à la volonté de dieu.

Le prévenu que nous appellerons IJ reconnaît effectivement avoir frauduleusement soustrait une moto de marque Yamaha en Côte d’ivoire pour se rendre au Burkina Faso. Cependant, il refuse catégoriquement le terme de vol comme en témoignent ses déclarations face au procureur du Faso près le TGI de Banfora. « Si vous voulez me traiter de voleur c’est votre choix… moi dans mon cœur je sais que je n’ai jamais volé ». Le crime a été commis en côte d’ivoire où IJ était en séjour. Ce dernier cherchait à rentrer au Faso mais, il n’avait pas le transport pour prendre le bus. Plongé dans ses méditations il aperçoit une moto sans surveillance avec en prime la clef et un casque de sécurité. Son sang fit un tour et il enfourcha sa nouvelle monture direction le pays des hommes intègres avec en tête d’y faire faire de nouveaux documents à « sa moto ». Pour cela, il entendait user de moyens sombres. Le propriétaire de la moto après s’être rendu compte de la disparition de son engin a immédiatement porté plainte à la police de sa localité qui à son tour a fait passer l’information jusqu’à ce qu’on arrête « l’envoyer de dieu » au Burkina Faso et qu’il soit traduit devant le tribunal. Durant toute la procédure il a soutenu « J’ai suivi la volonté de dieu. Ce qui avait suscité la curiosité du procureur qui voulait savoir à quel genre de personne ils auraient affaires. Après quelques échanges, le procureur avait sa réponse. « Nous avons là quelqu’un qui n’est pas prêt à changer … Un danger si on le laissait en liberté ». Il est à noter que IJ était déjà passé par la case prison où il a passé 2 ans et n’en était sorti qu’en 2024.
A la fin des échanges et vue que le prévenu ne montrait aucun signe de remords le procureur a requis une peine de prison de 24 mois et une amende de 500 000 f le tout ferme. Après délibération le président a décidé de reconnaître IJ coupable de vol et de le condamner à 24 mois de prison et une amende de 500 000 f le tout ferme.
Kadougofin Armel Landry OUATTARA
Wangola Médias