Société

TGI de Banfora : un soixantenaire jugé par contumace pour menace de mort

OA est un employé de commerce domicilié à Bobo Dioullasso. La soixantaine bien sonnée, il a été jugé par contumace, c’est-à-dire à son absence, le 22 juillet 2025 par le Tribunal de grande instance de Banfora pour des menaces de mort à l’endroit de sa femme qui était seule à comparaitre. Appelée à la barre, la victime explique le jour des faits elle était chez à la maison et soudainement elle a entendu le bruit d’une motocyclette. « J’ai couru ouvrir le portail et c’est là que j’ai vu qu’il s’agissait de mon mari OA. Immédiatement, il a enlevé un pistolet et a tiré sur moi. Mais je n’ai pas été atteinte par la balle » raconte la femme qui dit avoir pris la fuite. « J’ai escaladé le mur pour me réfugier chez les voisins. Plus tard il s’est rendu à mon lieu de travail où il a dit à mes employés de me dire que si toutefois il me voyait il allait me tuer » a conclu la dame. Quant au témoin, qui se trouve être l’employée de la plaignante, elle explique qu’un jour, « le mari est venu sur notre lieu de travail et a demandé d’après sa femme, notre patronne. Mais celle-ci n’était pas là. Il a donc dit que s’il était venu la trouver, nous serions toutes des cadavres. Il nous a ensuite donner l’ordre de fermer et partir.

A la lecture de la déclaration du prévenu celui-ci n’a pas reconnu les faits. Il explique alors que la victime et lui sont mariés depuis plus de 10 ans et que ses autres femmes sont à Bobo avec lui mais celle-ci a décidé de s’installer à Banfora. « Je suis employé de commerce. A un moment donné mon commerce marchait très bien. J’ai donc prêté la somme de 2 millions à ma femme pour qu’elle vende des pagnes puis, je me suis rendu en Côte d’Ivoire sur un site d’orpaillage. Y étant, j’ai appris par un proche qu’elle a acheté un terrain non-loti où elle a construit une maison sans même prendre le soin de m’informer. A chaque fin du mois je lui envoyais 30 mille francs comme argent de popote. A un moment donné j’ai piqué le palu dengue et j’ai donc décidé de rentrer au pays pour me soigner. Arrivé j’ai appris qu’elle est partie sur un site d’orpaillage pour son commerce. Elle a confié mes enfants à une de ses amies. Je suis allé prendre mes enfants que j’ai amené avec moi à Bobo » raconte l’homme dans sa lettre. Pour le mari c’est la preuve de l’infidélité de la femme traduite par un changement brusque de comportement de la femme car il aurait appris qu’elle sortait avec un marabout.

Le procureur dans ses réquisitions a demandé que le prévenu soit renvoyé des fins de la poursuite au bénéfice du doute car, les accusations de la partie civile ne sont pas fondées. Le président dans son verdict a suivi les réquisitions du procureur.

Dimigué Marie Stella Laetitia TENKODOGO

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