TGI de Banfora : un manœuvre poursuivi pour usurpation de titre et tentative de viol.
Devant le Tribunal de Grande Instance de Banfora ce 27 Août 2024, a comparu SMK, poursuivi pour usurpation de titre et de tentative de viol. Mais les débats ont tourné court et procès renvoyé en attendant la comparution d’un témoin qui n’est autre qu’un volontaire pour la défense de la patrie (VDP).
SMK a comparu seul à la barre. Sa victime et certains témoins étaient absents. Ce dossier appelé devant le tribunal une première fois avait été reporté à ce jour car SMK voulait s’attacher les services d’un conseil. Avant d’ouvrir les débats, les magistrats ont d’abord voulu s’assurer pourquoi ce conseil n’était pas présent. A SMK, un indigent, d’expliquer qu’il a adressé une demande d’assistance judiciaire à cet effet qui est restée jusque-là sans réponse.
Que faire pour le dossier reprogrammé pour ce jour ? Le renvoyer à nouveau pour attendre la commission d’office d’un avocat où entamé les débats ? A cette question qui lui était adressée, SMK donnera son consentement à être jugé sans l’assistance d’un avocat.
Sur les chefs d’inculpation, le prévenu n’a pas reconnu les faits. Il a expliqué que la nuit des faits, qu’il revenait de son boulot vers 22h après avoir effectué un chargement de piment. Arrivé dans les environs du Lycée Lompolo Koné, son attention est attirée par la présence d’individus suspects opérant dans le noir. Il torche et aperçoit une fille courbée, la jupe baissée jusqu’au genou et un jeune homme, lui aussi le pantalon baissé également jusqu’au niveau des genoux. Il conclut qu’ils étaient dans des ébats sexuels. Poursuivant, il dira que n’ayant pas vu de gardien sur place, il s’est approché, puis a reproché à ces jeunes leur acte. A sa connaissance, un établissement scolaire n’est pas le lieu pour de telles pratiques. Après quelques instants de tiraillements, SMK décide avec le couple indélicat d’aller au détachement militaire pour trancher cette affaire. Il voulait avoir le cœur net si une telle scène pouvait être pratiquée dans un lycée.
Sans visiblement de résistance, ils se sont suivis pour le détachement militaire. Mais en chemin, SI, le copain de la fille se rend compte qu’ils ont oublié sur place leur monture qu’ils avaient pris soin de camoufler avant d’entamer leur action. Il négocie pour aller la chercher. Parti, SI mettra du temps pour revenir. C’est à sa grande surprise, a relaté l’accusé, alors qu’il attendait avec la fille le retour de SI que ce dernier arriva en compagnie d’un homme, un VDP, visiblement complice de SI selon toujours les dires de l’accusé.
C’est à ce niveau du récit que le Tribunal tentera de recadrer SMK sans succès qui jure à la barre que son récit est le vrai et que c’est ainsi que les faits s’étaient déroulés.
Avec cette version servie à la barre par l’accusé et qui ne concorde pas avec les conclusions de l’enquête préliminaire, le juge a simplement suspendu le procès qu’il a renvoyé au 10 septembre prochain pour comparution des témoins dont le VDP en question.
Comment SMK, du rôle de défenseur des bonnes mœurs, s’est retrouvé accusé de tentative de viol ? Le voile sûrement se lèvera le 10 septembre 2024.
Sié Yacouba Ouattara.
Wangola Médias.
