Quand la jeunesse blanchit : mystère autour des cheveux et barbes prématurément gris.

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Jeunesse blanchissante : cheveux et barbes grisonnantes, un mystère burkinabè ou mondial ?
Banfora, Bobo-Dioulasso, Ouagadougou… Dans les rues, les marchés et les yaars du Burkina Faso, un phénomène intrigue et interpelle : de plus en plus de jeunes hommes, à peine trentenaires, arborent des cheveux et des barbes d’un gris étonnamment prononcé. Effet de mode ? Usage de produits chimiques ? Ou signe d’un malaise plus profond ? Enquête sur un mystère capillaire qui ne laisse personne indifférent.
Un phénomène de plus en plus visible !
Que l’on soit à Banfora, à Bobo-Dioulasso ou à Ouagadougou, le constat est le même : les visages juvéniles se parent de cheveux et de barbes prématurément blanchis. Dans les allées des marchés, au détour d’un maquis ou au coin d’une rue, ces barbes argentées et ces mèches grises attirent immanquablement les regards.
À première vue, certains passants pensent à une tendance esthétique inspirée des réseaux sociaux. Mais à y regarder de plus près, il semble bien que le phénomène soit tout sauf volontaire. « Je n’ai rien fait, c’est venu tout seul »
À la gare routière de Banfora, Ibrahim, 32 ans, montre sa barbe presque entièrement blanche : « Tout a commencé par quelques poils gris. Je pensais que c’était le stress. Mais aujourd’hui, ma barbe est blanche comme celle de mon père. Je ne comprends pas. »
Même surprise à Bobo-Dioulasso, chez Moussa, commerçant : « Je n’ai jamais mis de produits sur mes cheveux ou ma barbe. Un matin, ma femme m’a dit : “Regarde-toi dans le miroir !” Et effectivement, j’avais des mèches et des poils blancs partout. Je me suis demandé si j’étais malade. »
Les témoignages se multiplient. Tous racontent la même histoire : ni coloration, ni antécédent médical, ni usage de produits chimiques. Juste une transformation naturelle, soudaine… et déconcertante.
Stress, génétique ou environnement ?
Les hypothèses se bousculent. Pour certains, c’est le stress chronique et les difficultés de la vie quotidienne qui marquent la jeunesse burkinabè jusque dans les racines. D’autres évoquent l’alimentation déséquilibrée, la pollution, ou même l’eau de certains forages, jugée trop minéralisée.
Les spécialistes rappellent pourtant que le blanchiment précoce des cheveux et de la barbe peut être d’origine génétique ou lié à une baisse de mélanine, le pigment naturel responsable de la coloration. Mais faute d’études locales approfondies, le mystère reste entier.
Un appel à la science !
Face à ce phénomène qui semble s’étendre, une question s’impose : faut-il s’inquiéter ?
Les jeunes concernés s’interrogent, leurs proches s’inquiètent, et les débats s’enflamment. Pourtant, les voix scientifiques se font rares. Il est peut-être temps que dermatologues, biologistes et chercheurs burkinabè se penchent sur cette question. Comprendre ces blanchissements précoces qu’ils touchent les cheveux ou la barbe permettrait de rassurer les populations et de dissiper les inquiétudes.
Quand la jeunesse blanchit à vue d’œil !
Symbole de sagesse pour certains, signe d’un déséquilibre pour d’autres, ce double phénomène capillaire fascine autant qu’il interroge. Phénomène de société ou symptôme d’un mal plus profond ? La science doit désormais trancher.
Boubak KARAMA.
Wangola Médias