Prévention des violences basées sur le genre et de l’exploitation et des abus sexuels : 25 bénéficiaires du projet Tié-UNICEF outillés dans le Houet
L’Association Tié-UNICEF, dans le cadre de son programme de formation semestrielle « Prévention des cas VBG/EAS », a tenu une journée de formation ce 08 juin 2024 dans la salle de conférence du SP/CNLS-IST des Hauts-Bassins à Bobo-Dioulasso.
L’Association Tié est une association qui a mandat de protection de l’enfant, qui œuvre pour l’aide à l’enfance et également, pour la protection des couches vulnérables dans les Hauts-Bassins.
Cette formation est dédiée aux bénéficiaires du projet sur la prévention des cas VBG/EAS des communes de la province du Houet affectées par l’activité des terroristes qui sont entre autres : Satiri, Padéma, Karangasso-Vigué, Faramana, Fô et Koundougou. Elle est ouverte à plus d’une vingtaine de participants et entend également consolider les acquis du projet 3RC (Réponse rapide et Résilience Communautaire) initialement déployé par Tié et son partenaire technique et financier UNICEF au cours du premier semestre 2023. En outre, elle envisage promouvoir un environnement protecteur pour prévenir et lutter efficacement contre les Violences basées sur le genre/explication et abus sexuels (VBG/EAS).
Roger DABIRÉ, Conseiller Technique de l’Association Tié
Selon les données statistiques de mars 2023 du SP/CONASUR, la région des Hauts-Bassins faisant figure aussi de zone d’accueil et de zone affectée par des activités des GOA radicaux, a enregistré 86.160 Personnes déplacées internes (PDI) dont 45 579 femmes (soit 52,90%) et 40 581 (47,10%) qui représentent 4,2% des populations affectées par ces déplacements forcés. C’est compte-tenu de ce contexte que l’Association Tié a mis en œuvre le projet « fournitures de services intégrés de prévention et de réponses aux problèmes de protection, de santé, de nutrition, d’éducation, de wash et d’engagement des jeunes affectées par l’urgence dans la région des Hauts-Bassins » financé par l’UNICEF à Bobo-Dioulasso, Burkina Faso.
L’objectif de cet atelier est de renforcer les capacités des bénéficiaires du projet sur les cas des VBG/EAS en vue de la promotion d’un environnement protecteur et sûr dans le cadre de la mise en œuvre du projet.
Cette journée de formation était composée de six (6) modules : concepts fondamentaux pour comprendre la VBG à l’égard de l’enfant et types de violences basées sur le genre (VBG) et exploitation abus-sexuels (EAS); identification des signes et symptômes des VBG/EAS chez les victimes; catégories d’enfants plus exposés aux violences basées sur le genre et les auteurs les plus probables suivies d’exercice en plénière; conséquences des VBG sur le survivant ( sur la santé physique, sur la santé psychologique, sur la plan social et économique) ; mécanismes de prévention, de protection, d’assistance et de soutien aux bénéficiaires et survivants; tableau expliquant les facteurs, manifestations (formes), mesures de prévention et réponses aux VBG/EAS en milieu scolaire.
Les participants ont suivi avec attention les modules qui ont été développés à leur intention
Roger DABIRÉ, Conseiller Technique de l’Association Tié est le formateur de cette journée. Pour lui, la VBG/EAS est une thématique qui est beaucoup développé actuellement dans le monde humanitaire au sein de la communauté. La substance de ces six (6) modules sera essentiellement sur la clarification des concepts, les types de violences, les conséquences, les mesures de prévention et les difficultés mises en place pour pouvoir trouver une solution face aux Violences basées sur le genre et l’exploitation des abus-sexuels au sein de la communauté.
Pour Salia Sanou, cette formattion est très importante pour le chef de quartier qu’il est
« Cette formation, c’est un cadeau qu’on nous a fait, sinon c’est quelque chose qu’on devrait payer avant de suivre cette formation. On a beaucoup vu sur la violence, sexuelle, sur les violences sur les filles, sur les femmes et même sur les hommes. Ça concerne tout le monde donc c’est une formation très importante pour moi en ce sens qu’en tant que chef de mon quartier, je dois sensibiliser les autres » a laissé entendre le participant Salia SANOU.
Sara/ Rabo Halimata apprécie positivement cette formation
A en croire la participante Sara/Rabo Halimata, elle a reçu une formation de l’Association Tié sur la collecte des données des PDI aussi, une autre sur la sensibilisation basée sur le genre et celle d’aujourd’hui sur la même thématique. Elle souhaite que l’Association Tié puisse aller de l’avant au regard ce qu’elle fait car elle permet de comprendre comment est la vie et comment avoir des solutions appropriées.
Jérôme HIEN
Wangola Médias