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Les Amazones du Faso : les coordonnatrices, nationale et régionale des Cascades, installées

La coordonnatrice nationale et celle régionale des Cascades des Amazones du Faso ont été installées le 9 septembre 2023 au cours d’une assemblée générale qui s’est tenue dans la salle de conférence de la maison de la femme de Banfora. Présidée par l’Ambassadrice des Amazone, la tchadienne Fatimé Nahor, elle a connu la présence du président Conseil régional des jeunes des Cascades, Ibrahim Kobé.

Avant de procéder à l’installation de madame Zallé/ Dah Yéri Pauline et de Salimata Zon respectivement dans leur poste de présidente nationale des Amazones du Faso et régionale des Cascades, l’Ambassadrice des Amazones, Fatimé Nahor, a tenu a expliqué que l’amazone est une femme noire, consciente des enjeux de sa communauté.

Fatimé Nahor « La femme noire aujourd’hui doit être consciente des enjeux de notre communauté et savoir protéger jalousement ce qui fait de nous des êtres à part, qui fait que nous pouvons être une communauté »

« Ce sont les enfants qui construisent la nation et les enfants sont portés par les femmes. Les premiers moments d’éducation sont assurés par les femmes. Donc la femme noire aujourd’hui doit être consciente des enjeux de notre communauté et savoir protéger jalousement ce qui fait de nous des êtres à part, qui fait que nous pouvons être une communauté. A ce moment, elle devient une amazone. Et si nous sommes un réseau d’amazones, nous allons à chaque fois nous lever comme une seule femme pour le bonheur de nos peuples » a-t-elle soutenu avant de faire noter qu’aujourd’hui, tout le monde s’organise en communauté. Mais dès que les noirs le font, on crie partout au communautarisme et on leur fait peur.

Une vue du présidium avec de gauche à droite Kyssama Mutombo 2, Zallé/Dah Yéri Pauline, Ibrahim Kobé, Fatimé Nahor et Salimata Zon

Pour l’ambassadrice Nahor, la solution à l’instabilité sécuritaire que connaissent les Etats africains est avant tout endogène. Tchadienne d’origine, elle soutient que ce que vit le peuple burkinabé et malien en terme de crise est ce avec quoi les Tchadiens ont grandi. Et de se réjouir de ce que le Burkina Faso et le Mali soient de nos jours, l’épicentre de la vraie indépendance de l’Afrique. En effet, faisant allusion aux décisions courageuses prises récemment par les autorités de la transition de ces deux pays, Fatimé Nahor a indiqué que « Ici au Burkina Faso, au cœur de l’Afrique de l’Ouest, j’estime que je suis dans l’épicentre de la liberté de l’Afrique qui a commencé par le Mali et le Burkina Faso. Plus que jamais, c’est le meilleur endroit où nous devons exprimer notre sens du communautarisme, de la solidarité et repartir sur nos bases ».

Pour ce qui sera de la mission des deux structures, elle a indiqué « qu’une amazone est une femme qui est déjà dans une activité donnée. Elle a déjà sa structure. Le mouvement des amazones vient comme un réseautage des structures des femmes. Elles ont pour mission de valoriser les compétences et les savoir-faire des femmes de manière à ce qu’elles arrivent à trouver une issue à tous leurs problèmes ».

En installant la présidente nationale, Fatimé Nahor (à gauche) lui a remis ses attributs d’une amazone composés d’un arc, d’un carquois plein de flèches et d’une lance

Fatimé Nahor a ensuite invite les amazones de la région des Cascades à souscrire massivement à l’actionnariat populaire car, selon elle, c’est une occasion en or que le gouvernement de la transition leur offre. « Quand les riches veulent lancer une initiative, ils ne viennent jamais vers les pauvres. Ils le font entre riches. Parce qu’ils ne veulent pas prendre de risque avec les pauvres. Mais le gouvernement de la transition donne ici l’occasion à toutes les femmes de devenir actionnaire dans une entreprise et de se faire une place au soleil. Réfléchissez-y » a-t-elle conseillé.

Zallé/Dah Yéri Pauline, à son tour, a installé Salimata Zon dans ses fonctions de coordonnatrice régionale des Amazones des Cascades

Mesurant l’ampleur de la mission à elles confiée, la présidente nationale Mme Zallé/ Dah Yéri Pauline, dans sa première réaction s’est voulue on ne peut plus humble, modeste mais déterminée à mener le combat d’amazone. « Nous allons travailler à accompagner le gouvernement dans ses actions de libération du pays. Nous allons inviter les femmes des 13 régions du Burkina Faso à se joindre à nous pour cette lutte ». Comme perspectives et dans l’immédiat, la présidente nationale des Amazones du Faso annonce l’organisation de rencontres à travers les différentes régions du pays pour montrer que l’amazone doit se battre et non rester les bras croisés pour attendre qu’on lui apporte ce dont elle a besoin. « Mieux, c’est à l’amazone de donner ce qu’elle sait faire. C’est à elle montrer qu’elle est sur le terrain et contribuer à la lutte pour la libération de son pays » fait noter Madame Zallé.

Fortement mobilisées, les amazones se sont dites déterminées à accompagner les autorités de la transition pour la libération du pays

Cette rencontre a connu la présence de Kyssama Mutombo 2, une amazone bien connue, venue du Congo et qui a fait parler d’elle à travers la longue marche qu’elle a effectué de Dakar à Bamako pour appeler les femmes et l’Afrique entière à une prise de conscience sur la nécessité du changement de paradigme. La rencontre a également connu une forte mobilisation des femmes membres de plusieurs associations féminines de la région des Cascades avec à la clef une présence massive des femmes PDI.

Après l’installation des deux présidentes, les amazones des Cascades ont posé pour la postérité

Celles-ci ont indiqué qu’elles ne peuvent pas rester en marge des actions des Amazones qui contribueront inéluctablement au retour de la paix et de la sécurité au Burkina Faso et subséquemment de tous les PDI dans leur village d’origine. Pour sa part, le président du Conseil régional des jeunes Ibrahim Kobé a seulement rappelé aux femmes que « ce que femme veut, Dieu veut ». Ainsi pour dire que de leur union, engagement et détermination dépend l’atteinte des objectifs qu’elles se sont fixées en tant qu’amazones.

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