Lassina Diao Ouattara sur la semaine culturelle du Dozoya en Côte d’Ivoire : « On a décidé que chaque 15 Mai soit célébrée la journée du Dozoya dans tous les pays ou les Dozo sont présents ».
« La culture Dozo, les us et coutumes comme instruments de cohésion sociale, nationale et sous le régionale », c’est sous ce thème d’actualité sous-régionale que s’est tenue du 14 au 21 juillet 2024, la semaine culturelle du Dozoya en république de Côte d’Ivoire. La commémoration sous régionale, voire Africaine de la journée du 15 mai, décidée Burkina, sera célébrée par les dozos de la sous-région pratiquant la culture Dozos. Lassina Diao Ouattara, porte-parole de l’association des panafricaine des Dozos nous situe sur cette importante décision prise par les autorités Burkinabè et qui devra s’étendre au-delà de leurs frontières.
Wangola Médias. Présentez-vous à nos lecteurs ?
Lassina Diao Ouattara : Je suis Lassina Diao Ouattara, je suis Dozoba, Secrétaire Général des Dozos de la région des Cascades, ambassadeur national des Dozos du Burkina Fas. Je suis également le porte-parole de l’Union des Dozos d’Afrique. Le président de l’Union des Dozos d’Afrique est le Dozoba Dosso Sory, de la Côte d’Ivoire. Il est en même temps le président de la fédération nationale des Dozos de la Cote d’Ivoire. Je suis le porte-parole de tous les Dozos, s’il y a quelque chose, c’est moi qui dois parler, faire le plaidoyer auprès des autorités au plan international et national. Mais je réside à Banfora, je suis Dozoba de Banfora.
Lassina Diao Ouattara à gauche
Une forte délégation des Dozos du Burkina était en Côte d’Ivoire. Quel était le but de ce rassemblement Africain des Dozos ?
Tous les dozos de la sous-région sommes venue à Séguéla pour la semaine culturelle du Dozoya qui s’est déroulée du 14 au 21 juillet 2024. à Séguéla il y avait plusieurs pays : Le Burkina Faso, le Mali, la Côte d’Ivoire, la Guinée. Nous avons eu la présence également de ceux du Liberia qui étaient là, du Sénégal et la Gambie aussi. On a fait d’abord des conférences et moi-même, j’étais conférencier. Nous avons parlé du dozoya et valorisé la culture dozoya en Afrique puisse que nous devons revenir à nos sources traditionnelles pour adorer nos ancêtres. Et là-bas, nous nous sommes dit qu’entre les dozos, il n’y a pas de frontière. Il faut que les dirigeants de chaque pays travaillent pour que les dozos soient libres. Il faut aussi que chaque Dozo soutienne son pays.
Nous au Burkina, nous avons jugé nécessaire d’accompagner le Capitaine IB pour sa gouvernance, la démocratie, la justice sociale, la paix et la sécurité. Nous allons demander aux ancêtres de nous accompagner. Lorsque nous sommes allés au Dankumba d’Afrique qui est à Massala en Côte d’Ivoire à Gbouéna, le Dozoba d’Afrique où le Dankun est là-bas, on l’a adoré pour qu’il y est la paix dans notre pays, pour que la sécurité revienne dans notre pays le Burkina Faso. Les maliens et les ivoiriens aussi ont prié pour ça. Chaque Dozo doit protéger son pays mais nous devons partager nos savoirs, qu’est-ce que nous on peut faire pour qu’il y est la paix dans la sous-région, l’unité de l’Afrique, l’unité des peuples de notre espace. C’est ça qui nous plait, nous ne sommes pas dans les histoires politiques « CEDEAO ou AES », nous nous sommes un peuple africain, nous travaillons pour la paix la cohésion et l’unité nationale
Combien de Dozos ont quitter le Burkina pour cette semaine culturelle en Côte d’Ivoire ?
38 Dozos devaient prendre part à la rencontre mais c’est finalement 30 qui ont pu quitter le Burkina. Ils sont venus des Hauts-Bassin, des Cascades, de la Boucle du Mouhoun et j’étais le chef de la délégation Burkinabè et aussi le porte-parole de toutes les délégations présentes
Une vue d’une partie de la délégation burkinabé
Dites-nous est-ce que les Dozos d’Afrique sont unis ?
Nous, notre objectif c’est l’union mais il y a des gens qui auraient aimé être à la tête de l’union des Dozos. C’est pourquoi il y a certains qui s’opposent. Mais 90% des membres sont d’accords par ce que pour mettre l’Union des Dozos d’Afrique en place, les gens se sont réunis en Guinée-Conakry et ont choisi monsieur Sory pour être à la tête de l’Union depuis 3 ans maintenant.
Au regard des relations entre le Burkina et la Côte d’Ivoire, comment avez-vous été reçus là-bas ?
Franchement, nous n’avons pas eu de problèmes à part le contrôle à la frontière où ils ont fait un contrôle approfondi. Sinon nous avons été bien accueillis par ce que c’est l’espace Sikasso-Korogho-Bobo-Dioulasso (SKBO). C’est l’espace des Senoufos et en tant que Senoufos, on ne peut pas laisser notre culture se perdre comme ça. C’est pour cela que nous travaillons avec les ancêtres pour qu’il y ait la paix dans la sous-région. Nous soutenons le Président du Faso, Ibrahim Traoré et je l’ai dit quand j’ai pris la parole devant plus de 1000 Dozos en Côte d’Ivoire sans craintes. Logiquement, chacun doit soutenir son président c’est vrai mais nous, notre rôle est de travailler à faire la fédération, qu’est-ce que nous on peut faire avec le professeur AMOIN qui est un grand professeur comme Maitre Passéré TITIENGA chez nous. C’est nous qui pouvons faire le plaidoyer entre les différents présidents pour qu’il y’est l’entente. Nous croyons au pouvoir surnaturel que Dieu nous a donné, que le Seigneur des Seigneurs nous a confié sur terre. Nous pouvons faire quelque chose.
En tant que porte-parole des Dozos, quelles ont été les grandes conclusions de ce rendez-vous Africain des Dozos ?
Nous avons dit que le Burkina-Faso a choisi la date du 15 Mai comme la journée des coutumes et traditions et nous avons dit que le 15 mai de chaque année soit célébré dans tous les pays Africains. Nous devons faire ce plaidoyer auprès des chefs d’Etats, dans chaque pays. Le Burkina Faso a commencé grâce à la vision du Capitaine Ibrahim Traoré, mais, le président de l’Union des Dozos d’Afrique a dit qu’il faut que chaque pays puisse célébrer le 15 Mai comme la journée du Dozoya, pour célébrer la culture, les ancêtres et les forces surnaturelles ce jour-là.
Donc ce serait une journée chaque 15 mai où les Dozos d’Afrique, de la sous-région, dans tous les pays où il y a des Dozos parce qu’il y a des pays où il n’y a pas Dozos, nous avons fait cet appel, un plaidoyer auprès de chaque bureau national pour qu’il puisse faire ce lancement. C’est une fierté pour les Burkinabè car c’est le Burkina Faso qui a eu cette idée et c’était une fierté pour la délégation burkinabè parce que c’est notre pays qui en a eu l’initiative. Nous saluons encore le Président IB et l’ensemble des membres du gouvernement pour leur clairvoyance et tous ceux qui nous l’ont soutenu depuis des années. Quand nous avons fait le 15 Mai vous avez vu que la pluie est tombée ce jour. Donc la coutume c’est la meilleure voie et tous ceux qui sont dans la religion chrétienne et musulmane, il faut que vous reveniez dans la pratique ancestrale.
Les Dozos du Burkina ont été honoré lors de cette semaine culturelle à travers un concours mystique. Ce concours a porté sur quoi exactement ?
En effet. Le concours a porté sur différentes sorcelleries, les différentes magies africaines que chaque pays devait faire devant un jury. C’est dans ce sens qu’on devait primer 2 personnes. Le meilleur est un Burkinabè et il s’agit de Djinatigui Baba Cissao de Bobo Dioulasso qui est connu. Le deuxième est un ivoirien mais il est d’origine Burkinabè. Il vient du Kénédougou mais il est Dozoba à Djouglo, Lassina Diabaté. Il s’est présenté au compte de la Côte d’ivoire et on peut dire que la Côte d’Ivoire a été deuxième. Le Burkina a été à la hauteur même pour montrer des choses traditionnelles. Aussi, lorsque nous sommes allés au Dankumba d’Afrique, c’est notre pays qui a été le premier à égorger le poulet les ancêtres. Franchement, la Coté d’Ivoire nous a honoré.
Quelles a été la démonstration du Burkina Faso pour que nous soyons primés lors de ce concours ?
Notre Dozo candidat a fait beaucoup de démonstrations. Il a fait venir des lapins, des animaux sauvages pendant que nous n’étions pas en brousse. Il a fait beaucoup de choses, envoyé des pigeons, des animaux domestiques. C’est-à-dire qu’il les faisait sortir comme çà et cela a étonné les gens. Encore, il a enlevé des lampes de sa bouches et il a dansé sur des verres les pieds nus. Il n’y avait pas de débat, le Burkina a été premier.
Les Dozos étaient mobilisés aux différentes activités qui ont meublé la semaine
Quel appel avez-vous à lancer à toutes la confrérie Dozos ?
Je demande aux Dozos du Burkina Faso d’être unis parce que par exemple au Burkina, nous avons plusieurs groupes Dozos. Nous avons la Fédération du grand Ouest, l’Union Nationale des Dozos du Burkina, nous avons les Dozos sans frontières. Il y a une grande diversité et nous avons mis Victor Sanou, qui est le président du Haut Conseil pour fédérer tous les groupes Dozo. Moi en tant qu’ambassadeur des Dozos du Burkina, mon rôle est de travailler avec tout le monde pour les unir aussi bien au Burkina Faso que dans les autres pays. En Côte d’ivoire, il y deux grands groupes, au Mali il y a trois grands groupes, en Guinée-Conakry c’est le même cas. Mais l’objectif ultime reste que ce soit une faitière.
C’est le lieu de saluer l’engagement du Docteur Victor Sanou et de Ali Konaté qui sont des leadeurs au Burkina ainsi que le trésor humain vivant, Koniba Traoré et toutes ces personnalités qui sont dans le monde du surnaturelle. Merci à notre Dinosaur de la région des Cascades, Mélégué Traoré, qui est un Dozoba mais qui n’aime pas se faire voir.
Nous saluons par ailleurs le leadership des Ministres d’Etat à la Défense, le Général Kassoum Coulibaly, Bassolma Bazié, Jean Emmanuel Ouédraogo. Nous n’oublions pas les FDS, les VDP, tous les Dozos, les Soma, les géomanciens dont nous demandons tous leur fidélité et leur loyauté envers le Président Ibrahim Traoré. Au Président du Faso nous lui demandons de rassembler.
Propos recueillis par Sié Yacouba Ouattara.
Retranscription, Kadougofin Armel Landry Ouattara.
Wangola Médias.