L’Aïd El-Fitr ou la fête de Ramadan : Noufou Bonkoungou, Imam du CERFI/ Banfora et SG de la FAIB/ Cascades, rappelle les bonnes manières

La fête de Ramadan, l’Aïd El Fitr, sera célébrée dans les jours qui suivent. En effet, les fidèles musulmans accompliront les 29 ou 30 jours de jeûne entre le 29 et le 30 mars 2025. Pour bien accomplir ces moments, les fidèles musulmans se doivent de respecter certaines prescriptions que l’Imam Noufou Bonkoungou, Imam du CERFI à Banfora et Secrétaire Général de la FAIB, section des Cascades a bien voulu rappeler à la mémoire collective. Lisez plutôt !
Selon l’imam Noufou Bonkoungou, le mot « Aïd » signifie « fête », tandis que « Fitr » dérive de « iftar », soit « rupture du jeûne ». C’est dire avec lui que l’Aïd El Fitr signifie la fête de la rupture du jeûne. Débuté le 1er mars 2025, l’observation de la lune marquant la fin de Ramadan aura lieu, à entendre l’Imam Bonkoungou, le samedi 29 mars 2025 à la tombée de la nuit. Il ajoute que si la lune est observée ce jour, ce sera la fin de ramadan. Et au cas où la lune ne sera pas aperçue, le mois de ramadan sera complété à 30 jours. En ce moment la fête sera célébrée le lundi 31 mars 2025.
A l’entendre, l’Aïd El-Fitr marque la fin du Ramadan, soit le neuvième mois du calendrier hégirien (calendrier lunaire). Et, logiquement, c’est aussi le début du Chawwal, le dixième mois du calendrier musulman. L’Aïd el-Fitr est aussi une occasion pour manifester sa solidarité avec les plus démunis, notamment le prélèvement de l’aumône purificatrice du jeûne appelée communément la Zakat al-Fitr (ou Zakat el-Fitr) qui par définition, est un don charitable destiné aux personnes démunies afin qu’elles puissent participer à la fête au même titre que ceux qui ont les moyens.
La Zakat Al Fitr par personne équivaut à un Saa qui est une unité de mesure arabe dont l’équivalent est de 2,6 kilogrammes de céréales consommées dans la région. Elle a pour but de purifié l’âme de ce qui l’aurait souillée pendant le jeûne, tel que le bavardage et les propos obscènes. Elle procure au pauvre de quoi manger le jour de l’Aid et lui permet de s’abstenir de quémander. Elle devient obligatoire dès la veille de l’Aid et est donnée avant la prière car après la prière, elle devient une aumône parmi les aumônes. Il est recommandé d’en faire bénéficier les nécessiteux de son lieu de résidence, mais si besoin, elle peut être envoyée ailleurs.
Avant d’aborder la conduite à tenir au lieu de la prière, l’imam Bonkoungou Noufou explique que la prière de l’Aïd se fait en deux unités de prière. L’imam récite dans la première raka’t : « Sabbih isma rabbika al-A’ala » (Sourate 87) et dans la deuxième raka’t : « Hal atàka hadith ul-ghàchiyah » (Sourate 88). Il peut aussi réciter la sourate « Qaf » (Sourate 50) dans la première raka’t et la sourate « Al-Qamar »(sourate 54) dans la seconde. Et pour ce qui est de la conduite à tenir au lieu de la prière de l’Aïd El Fitr, il explique que :
-Si une personne vient au lieu de la prière, il doit s’asseoir et il ne doit pas faire de prières surérogatoires
-Il est fortement recommandé que les fidèles fassent le « Takbir » (glorification d’Allah) pendant la nuit de ‘’al-Aid’’, du coucher du soleil du dernier jour de Ramadan jusqu’à ce que l’imam vienne accomplir la prière.
-Il est également recommandé de manger un nombre impair de dattes avant de sortir pour la prière car ce jour on ne jeûne pas contrairement à la fête de Tabaski où on rompt son jeûne avec le foie du mouton sacrifié après la prière.
-Il est conseillé de porter ses meilleurs vêtements et de soigner son apparence.
-Il est recommandé que les fidèles fassent le ‘’Ghusl’’ c’est-à-dire la grande ablution comme prescrit pour la prière de vendredi.
-Les femmes ainsi que les enfants doivent assister à la prière de l’Aïd même les femmes en période de menstrue ou de lochies doivent être au rassemblement et profiter de la miséricorde divine mais elles ne doivent pas prier.
À l’issue de la prière, se tient le repas de l’Aïd el-Fitr, soit le midi, soit le soir. Des mets et des boissons (non alcoolisées) sont servis dans les mosquées et dans les maisons. Les enfants reçoivent cadeaux et sucreries. Il est aussi d’usage d’échanger des cadeaux en famille et avec les amis, de se féliciter mutuellement et d’échanger des vœux.
L’Imam Bonkoungou Noufou souhaite, par avance, une très bonne célébration à toute la communauté musulmane.
Go Mamadou TRAORE
Wangola Médias