Arrivé à Banfora dans la matinée de ce 20 septembre 2023 pour chanter les louanges et hauts faits de guerre des ancêtres de la famille Traoré dans l’espoir de ramener quelques provisions pour la subsistance de sa progéniture, le griot a appris qu’un membre de cette famille a été conduit au CHR de Banfora pour un bobo. Il entreprend de rejoindre ce dernier au CHR. Quoi de plus normal. En Afrique, lorsqu’une personne qui vous est chère est admis à l’hôpital, vous vous devez de lui rendre une visite afin de lui apporter du réconfort. Voilà comment ce 20 septembre 2023, sur le coup de 11 heures, le griot s’est retrouvé au service des urgences de cet important centre médical dont les agents, dévoués, se battent jour et nuit, comme de beaux diables, pour soulager les habitants de la région des Cascades et même des pays limitrophes.
Mais la visite du griot n’allait pas être des plus tranquilles. Pendant qu’il parcourait les couloirs, essayant de retrouver son parent malade, une bouteille d’oxygène a subitement commencé à se vider de son contenu. Selon certain, c’est suite à une mauvaise manipulation de la bouteille. D’autres soutiennent que la bouteille est tombée et le bout s’est cassé laissant fuir le gaz. L’un dans l’autre, le gaz s’échappait avec une telle force que tout le bâtiment en était plein. Il n’en fallait pas plus pour créer la panique au sein de tous ceux s’y trouvaient. Il fallait y être pour être témoin de l’évacuation illico-presto des salles d’hospitalisation et les bureaux des infirmiers. Certains malades, au lieu d’attendre le concours de leurs accompagnants ont vite devancé tout le monde dehors. Ces qui ne pouvaient pas marcher ont été portés au bras jusque dehors. Pas besoin d’attendre un chariot.
Du coup les « ingénieurs », ceux qui connaissent tous, ont commencé à faire des injonctions. « Les fumeurs, restés loin ! Sinon vous risquez de provoquer un incendie. Ouvrez les fenêtres ! Pour évacuer le gaz » pouvait entendre le griot qui a lui aussi pris grandement peur. Les plus peureux se sont retrouvés jusqu’à l’ancien bloc opératoire situé au côté ouest du domaine.
Fort heureusement, il y a eu plus de peur que de mal. Et comme par enchantement, un des techniciens du CHR dont l’attention a vite été attirée par le remue-ménage au urgence, est arrivé. Le jeune homme dans un premier temps a rassuré tout le monde et a invité au calme. Il s’est ensuite avancé vers la bouteille puis a réussi à refermer le bout. Toute chose qui a stoppé la fuite du gaz.
C’est le lieu ici d’interpeller ceux qui sont chargés de la gestion de ces bouteilles d’oxygène sur leur emplacement au niveau des unités de soins. Un coup d’œil doit également être jeté au niveau de certains passages couverts qui abritent les conduites de l’oxygène et qui sont occupés par des accompagnants qui font souvent du thé. Quels risques cela peut-il comporter ? Le griot ne le sait pas mais il invite seulement à la prudence qui est mère de sureté.
Wangola Médias