Insécurité dans la commune de Niangoloko : les femmes se disent affectées
S M(Toundoura): J’aipasbeaucoupdechoses à dire. J’ai apprécié le témoignage de Timperba. J’implore Dieu, qu’il donne le courage et la force à nos hommes. Mais ce qu’ils demandent, à savoir, les armes et les minutions, que les plus hautes autorités fassent pardon et qu’ils prennent à bras le corps cette demande pressante.
Vous voyez à Niangoloko, les habitants n’ont pas les moyens. En plus ils ont leurs charges personnelles. Comment se nourrir ? Certains ne le savent pas. Et si nous les PDI, nous venons les charger avec nos problèmes c’est dire qu’ils doivent penser non seulement à leurs propres problèmes mais aussi aux nôtres. Tu vas penser qu’il n’est pas solidaire ou sensible à ta situation alors que ce n’est pas cela. Il a aussi ses propres difficultés. C’est un bon monsieur mais qui en réalité, n’a pas les moyens pour s’occuper des déplacés que nous sommes. Nous supplions les plus hautes autorités de faire pardon et de nous aider tous. Car nos maris nous sont chers, de même que nos enfants. Nous les aimons. Ils sont venus nous mettre à l’abris en ville. Tu te couches mais tu ne peux pas dormir. Toi tu es couchée en sécurité en ville alors que le reste de ta famille est au village au front. Est-ce que véritablement tu es à l’abri ? Tu n’as pas encore échappé. Donc nous demandons aux plus hautes autorités de ravitailler nos combattants en armes et en minutions comme ils le demandent.
L’autre jour les terroristes sont venus nous attaquer. Nous n’avions pas d’armes mais les jeunes ont pris leur courage et sont sortis avec mêmes des lance-pierres. Ils n’avaient rien d’autres alors que les balles des terroristes pleuvaient de partout. Ils ont tué deux des nôtres. C’est une situation très difficile pour nous. Si vous voyez que nous sommes en train de maigrir comme ça, ce n’est pas par faute de nourriture mais c’est surtout à cause des pensées et la hantise.
Encore une fois de plus, nous demandons aux autorités de nous aider pour que nos maris et nos enfants soient sauvés. Sinon, nous allons reprocher aux gens de Niangoloko qu’ils sont méchants, qu’ils ne sont pas solidaires alors que ce n’est pas cela, ils ont aussi des charges. Aidez-nous afin que nous puissions regagner nos villages.
Wangolā Médias.