Société

Dégradations précoces des infrastructures routières : les quatre solutions du ministre Adama Luc Sorgho pour y mettre fin

Lors de sa visite sur le chantier de la pose du pont mobile métallique à Tarfila afin de rétablir la circulation sur la RN7, Adama Luc Sorgho le ministre des infrastructures et du désenclavement a annoncé quatre mesures qui si elles sont prises en compte, permettront à nos ponts et routes d’avoir une durée de vie plus longue et de ne plus constituer un point de blocage de la circulation.

A entendre le ministre Sorgho, ces situations d’interruption de la circulation, causées par la dégradation des ouvrages de franchissement, amènent à prendre des dispositions pour minimiser leur survenue. Au nombre de ces dispositions, il annonce en premier lieu le suivi du réseau routier. « Au ministère des infrastructures, sur instruction du président du Faso, nous allons mettre l’accent sur le suivi du réseau ». dira Adama Luc Sorgho qui précise que cela se faisait dans le temps et continue de se faire mais, la démarche doit être revue. « Nous allons inspecter chaque ouvrage pour déceler les points faibles et de dégradation pour immédiatement intervenir » fait noter le ministre des infrastructures qui ajoute que dans son département, les agents, à leur tour, ont reçu des instructions indiquant que le suivi du réseau routier ne consiste pas à prendre la voiture pour parcourir la route Bobo-Dioulasso-Banfora par exemple. Non, insiste Adama Luc Sorgho. Pour lui, il faut durant ce parcours inspecter chaque ouvrage. Il faut s’arrêter à chaque point de dégradation, faire une observation approfondie et remplir une fiche qui va ensuite être acheminée au ministère pour appréciation. « Ce qui nous permettra d’avoir sur les 15 000 km de réseau, l’ensemble des points faibles pour ensuite pouvoir intervenir » soutient le ministre.

En respectant à la lettre les quatre solutions dont il a fait cas le ministre…

Deuxièmement, il explique que les brigades seront de nouveau mises en place pour éviter la lenteur dans la mise en branle des entreprises. « Nous allons aller à la mise en place de deux brigades pour qu’en cas de dégradation de la route elles interviennent sans attendre. La procédure est longue lorsqu’il faut faire intervenir une entreprise. C’est en 1992 que ces brigades ont disparus avec la mise en œuvre du PAS. Si bien qu’aujourd’hui nous sommes à 27% seulement du réseau routier qui est en bon état. Ce qui n’est pas très intéressant. Il faudrait qu’on remette les brigades dans chaque région. L’initiative présidentielle a déjà commandé deux brigades qui vont venir nous permettre de construire nos pistes rurales et entretenir nos routes en cas d’urgence » rassure le ministre Sorgho qui, en un troisième point évoque la solution des ponts mobiles métalliques pour parer à ces situations pareilles à celle que nous vivons à Tarfila. « Nous allons mettre en place dans chaque région des ponts mobiles pour qu’en cas de situation on ne soit pas obligé de déployer le matériel depuis Ouagadougou » dira-t-il.

...Adama Luc Sorgho pense qu’on éviterait ce genre de situation

Et enfin quatrièmement, Adama Luc Sorgho touche un point crucial pour la longévité des infrastructures à savoir leur qualité. « Nous allons insister dans la réalisation des travaux. Nous allons bien regarder les études avant la réalisation des travaux car il nous faudra tenir compte de ces pluies diluviennes dans la conception. Et à la réalisation, un point d’honneur sera mis sur la qualité des travaux. Si nous arrivons à faire cela, nous allons minimiser ces situations que nous connaissons » a prévenu le ministre Sorgho qui avant de quitter Tarfila a une fois de plus présenter des excuses à tous ceux qui sont affectés par ce blocage de la route. « Nous nous excusons une fois de plus auprès des usagers parce que quelqu’un qui quitte la Côte d’Ivoire et qui vient se bloquer en cours de route durant 2 à 4 semaines, ce n’est pas simple. Nous allons encore leur demander d’observer les instructions données par les techniciens et les FDS ». Il a rassuré que cette route qui va de Bobo-Dioulasso à la frontière avec la Côte d’Ivoire est prévue pour être réhabilitée en 2025. Le Burkina Faso est accompagné dans ce projet par la BID et la BAD. La construction et le bitumage de la route Banfora Orodara est également en projet. « Toutes ces routes seront construites dans les règles de l’art et nous allons insister sur la qualité de travaux pour éviter ce genre de situation » rassure-t-il.

Go Mamadou TRAORE

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