Conflits communautaires dans les Cascades : Les médias de la région interpellés sur leurs rôles.
La direction régionale de la communication et des médias des Cascades a initié ce 25 mars 2024, le premier cadre de concertation 2024 des hommes et femmes de médias de la région. A ce premier rendez-vous de l’année 2024, deux thèmes d’actualité majeurs à savoir le rôle des médias dans la prévention et la gestion des conflits communautaires et la rentabilité économique des médias en contexte de crise sécuritaire.
L’objectif recherché par ces thèmes était d’analyser le rôle vital des médias et de la communication dans la prévention et la gestion des conflits communautaires et explorer les moyens de renforcer ce rôle dans les efforts de consolidation de la paix. Il s’est agi de mobiliser les médias contre les discours haineux, l’incitation à la violence et la désinformation ; de renforcer les capacités techniques des médias dans la détection des signes précurseurs et enfin, d’encourager les médias à éduquer le public sur les droits, la tolérance et la résolution pacifique des différends.
Ousmane Traoré, DRCOM Cascades » « Dans les Cascades je cois que nous sommes à l’abri de telles pratiques parce que les journalistes sont assez professionnels »
Le premier thème développé par Ibrahim Traoré, directeur régional des droits humains et de la promotion de la citoyenneté et de la paix des Cascades, a fait l’état des lieux des conflits communautaires dans les Cascades. La position de la région des Cascades en matière de conflits communautaires établie par l’observatoire nationale de prévention des conflits communautaires n’est pas du tout une position reluisante selon Ibrahim Traoré. A l’entendre, en 2021, cette région qui a enregistré 135 cas de conflits communautaires, occupait la première position sur les 13 régions du pays. En 2022, ce sont au total 175 cas de conflits communautaires qui ont été notés. Avec ce chiffre, les Cascades se positionnaient en deuxième place derrière les Haut-bassins. En 2023, sa position s’est un peu améliorée car, sur les 12 régions (avec le non classement de la région du Sahel du fait de la situation sécuritaire), les Cascades occupent la 5è place en termes de conflits communautaires avec 107 cas.
Rien ne pouvant se faire sans la paix, la cohésion et le vivre ensemble harmonieux, « le souhait est que chacun s’implique », a dit Ibrahim Traoré. Travailler à réduire ces conflits en opportunités pour que les populations arrivent à vivre dans une parfaite harmonie, reste le vœu cher au directeur régional des droits humains des Cascades qui a invité les hommes et les femmes de médias de la région à jouer un rôle apaisant dans la gestion et la prévention des conflits communautaires.
Le directeur régional de la communication et des médias, Ousmane Traoré, a estimé pour sa part que la situation sécuritaire a bouleversé un peu le marché des médias qui étaient déjà assez éprouvés par l’avènement du numérique et qui a amené une floraison de médias. Avec les journalistes des Cascades, il a été question d’examiner ensemble ce qui pouvaient être explorer pour permettre aux médias de la région de toujours rester résilients.
Ibrahim Traoré, DR droits humains des Cascades l’un des communicateur lors du cadre de concertation
Sur les conflits communautaires, après une tristement première place en 2021, une deuxième place en 2022 et la 5è place en 2023, « ce que nous souhaitons c’est que le rôle des médias soit mis à contribution pour nous ramener à la 13è place. Nous voulons être dernier dans le classement dans ce domaine », dira Ousmane Traoré, qui a insisté sur l’importance du rôle des médias qui doivent traiter l’information de façon professionnelle, en évitant de faire des amalgames pour ne pas aggraver les conflits communautaires comme au Rouanda avec la radio milles collines. « Dans les Cascades je cois que nous sommes à l’abri de telles pratiques parce que les journalistes sont assez professionnels et savent qu’il faut tout faire pour préserver la paix, qu’on puisse revenir au développement », a estimé Ousmane Traoré.
Sié Yacouba Ouattara
Wangola Médias.
