Conférence régionale sur le patriotisme dans les Tannounyan : le couac entre le président communal de la veille citoyenne de Banfora et le gouverneur
Ce 16 septembre 2025, les Wayiyans de la région des Tannounyan avaient le vent en poupe pour être associés à l’organisation de la conférence régionale sur le patriotisme voulue par le chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré. Associée en effet, la veille citoyenne des Tannounyan a joué sa partition dans la mobilisation. Cependant, à leur prise de parole, après celles d’autres composantes des forces vives de la région, Florent Bazié a été obligé de faire un recadrage qui n’a pas manqué de glacer certains dans la salle.
Depuis 9h, heure du début de cette conférence régionale, les choses se déroulaient bien jusqu’à ce que, selon le chronogramme, la parole soit donnée, au-delà de 11h30, au porte-parole des Wayiyans. L’honneur est revenu à Bassassanou Sirima, président communal de la veille citoyenne de la commune de Banfora, intervenant au nom de tous les présidents communaux de la région, des deux coordonnateurs provinciaux (Comoé, Léraba) et du chargé de mission de la Présidence du Faso pour le compte de la région. « Mon intervention est basée sur deux préoccupations : la première préoccupation est que nous avons écouté l’exposé des différents communicateurs. La première question est la suivante : quel impact, selon vous, la dette sociale et les iniquités de traitement salarial dans la fonction publique peuvent-elles avoir sur la cohésion sociale ? Parce que nous savons qu’il y a quelques mois, le Président du Faso avait parlé de la dette sociale. »
Le Wayiyan communal de Banfora a été coupé net dans sa lancée par le président de la conférence, Florent Bazié. « Vous n’êtes pas là pour parler au nom des fonctionnaires », a-t-il tranché. Bassassanou Sirima, droit dans ses bottes, est passé à la deuxième préoccupation, celle qui consistera à renforcer la veille citoyenne dans la région. Quels dispositifs prendre pour renforcer la veille citoyenne dans la région des Tannounyan afin que la surveillance de nos villages soit vraiment un succès ? Préoccupation de Bassassanou Sirima qui n’a pas ignoré les nouveaux arrivants, qui constitueront un atout pour la veille citoyenne, que ce soit au niveau national ou dans les régions, surtout les Tannounyan, qui constituent une zone frontalière. Il a demandé à tous ces nouveaux arrivants de prendre contact avec les Wayiyans de la région afin qu’ensemble ils puissent renforcer le dispositif de sécurité régionale.
« Les Wayiyans, vous m’avez déçu », est revenu à la charge le gouverneur des Tannounyan. Car pour lui, la veille citoyenne des Tannounyan a envoyé un syndicaliste qui est venu poser des revendications syndicales à une telle tribune. « C’est mal approprié », a tranché le gouverneur, pour qui, si Bassassanou Sirima est le coordonnateur communal, comment a-t-il pu l’être ?
Cela engage donc la responsabilité de tous les membres de la veille citoyenne des Wayiyans. « De toute façon, on se verra après pour régler tout ça », a tranché le gouverneur dans une salle archi-comble de la salle polyvalente.
Clairement, la remarque n’est pas tombée dans des oreilles de sourds, et on pourrait s’attendre à un tsunami au sein des Wayiyans de Banfora dans les jours à venir.
Wangola Médias.
