Campagne de démolition des ralentisseurs de vitesse : Face à une autre réalité, le rétropédalage du ministère des infrastructures.
Dans une note signée ce 3 décembre 2024 émanant du ministère des infrastructures, Adama Luc Sorgho, annonce une campagne de démolition des ralentisseurs de vitesse sur les axes routiers bitumés au Burkina. Il se justifie en précisant qu’au cours de l’évaluation du contrat d’objectif le 30 juin dernier des membres du gouvernement du Burkina Faso, « mon département a été instruit par son Excellence Monsieur le Premier Ministre, de démolir les ralentisseurs de vitesse sur l’ensemble du réseau routier bitumé. Cette instruction fait suite au constat des nombreux dommages causés aux usagers de la route et à l’infrastructure routière elle-même par ces équipements routiers ».
Poursuivant, cette note ministérielle annonce qu’en prélude au démarrage de l’opération de démolition desdits ralentisseurs de vitesse, une campagne de communication et de sensibilisation s’imposera afin d’accompagner la dynamique pour préserver la sécurité routière des populations et des usagers des routes concernées. Les services du ministère des infrastructures, aussi bien centraux que déconcentrés, sont instruits par Adama Luc Sorgho, d’engager les actions de communication et de sensibilisation des populations afin de faciliter l’opération prévue pour débuter dans les semaines à venir.
Dès lors, puissions-nous affirmer, le ministère des infrastructures se veut prévoyant après ce rétropédalage ou ce virage à 180 degrés. Une option de sensibilisation qui s’impose de faite, eu égard à l’histoire de la réalisation de ces ralentisseurs à l’époque au Faso. En effet, comme si c’était hier, l’on se souvient des différentes manifestions des populations dans les villes, les villages et les secteurs du pays pour exiger dans la diligence, la réalisation de gendarmes couchés sur le réseau routier du pays.
Cette exigence et pressente volonté n’étaient liées à autres choses que la crainte de ne plus vivre des drames de la circulation liés. Consistaient à éviter ces accidents répétés dans leurs localités et qui avaient fauchés des vies d’êtres chers. Les autorités à l’époque, face à l’évidence avaient bien autorisé la réalisation de ces ralentisseurs de la capitale Burkina à la frontière à Yendéré ainsi bien sur d’autres axes reliant Ouagadougou au reste du pays.
Dans cette éphorie de réclamations devenue comme une mode, la ville de Banfora, était évidemment entrée dans la danse en barricadant par exemple une nuit l’axe du secteur no8 Korona menant à Sindou. Les drames de la circulation à répétition devenaient presque quotidiens tant, les ardeurs de rouler sur une nouvelle voie bitumée étaient débordants. Après des promesses fermes, les ralentisseurs de vitesse ont été réalisés.
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’au secteur no15 de Banfora, quartier Tatana, eu égard aux accidents, des ralentisseurs étaient réclamés sur le bitume passant devant la morgue et au domicile du patron de la pharmacie Charclam. Cette note du ministère des infrastructures vient donc étouffer du même coup cette velléité de réalisation de ralentisseurs de mise dans plusieurs autres secteurs après les réalisations du 11 décembre 2020 dans la cité du paysan noir.
Le Premier Ministre, Joachim Appolinaire de Tambéla, en instruisant le ministère des infrastructures à la démolition des ralentisseurs de vitesse, a certainement les arguments de cette décision gouvernementale qui pèsent sur la balance à côté des centaines de millions de francs engloutis lors de la construction des ralentisseurs de vitesse sur l’ensemble du réseau bitumé au Burkina.
Maintenant, une fois la sensibilisation des populations puis la démolition réalisée, c’est dire qu’il faudra veiller à trouver une autre alternative. Celle consistant à éviter que des usagers accros à la vitesse ne reprennent leurs sports favoris pour malheureusement faire rappeler aux populations ces tristes accidents suivis souvent de pertes en vies humaines.
Wangola Médias.