Burkina Faso/Ouagadougou : Le 2e panel international du Rassemblement des Intelligences pour la Souveraineté de l’Afrique (RISA) a refusé du monde.

Le Rassemblement des intelligences pour la souveraineté de l’Afrique (RISA) a organisé un panel international le samedi 26 juillet 2025 à l’université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou en présence de nombreuses personnalités, des acteurs de la société civile et d’une jeunesse mobilisée.
Placée sous le thème principal « Recherche scientifique et construction de la souveraineté des pays de la confédération de l’AES », ce panel était placée sous la présidence de Monsieur Bassolma Bazié, président de la commission nationale de la confédération des pays de l’AES, du parrainage de Monsieur Gilbert P. Ouédraogo, ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme et du co-parrainage de Monsieur Roland Somda, ministre des sports, de la jeunesse et de l’emploi. Pour Dr Hyacinthe Ouédraogo, coordonnateur adjoint du RISA, ce panel vise à conscientiser les peuples de l’AES à travers la contribution de la recherche scientifique au service de la société.

Le présidium lors de la cérémonie d’ouverture
Des cadres du RISA renforcent leurs capacités.
En prélude à ce panel international, le bureau national du RISA a renforcé les capacités de ces membres afin qu’ils soient plus opérationnels sur le terrain. Ce sont tous une soixantaine de personnes qui ont bénéficié de ce renforcement de capacité venu des onze régions administratives ainsi que des points focaux des nouvelles régions. Lors de cette session de formation, plusieurs panelistes dont Imhotep L. Bayala, Adama Siguiré, Dr Hyacinthe Ouédraogo et Dr Boukary Nébié ont abordé des thématiques clés telles que l’AES, la géopolitique internationale et la guerre communicationnelle : enjeux et stratégies ; Discours et construction des opinions dominantes : Clés de lecture; – Histoire des formations politiques au Burkina Faso et cartographie des acteurs de la scène sociopolitique: partis politiques, syndicat, OSC ONG et perspectives pour la révolution patriotique populaire (RPP); Leadership et management des organisations de la société civile (OSC).

Les participants
Au cours de cette formation, Adama Amadé Siguiré, coordonnateur national du RISA a salué l’engagement des participants et a appelé à plus de discipline révolutionnaire. « Un révolutionnaire ne doit pas aimer le désordre, il se doit d’être discipliné car la lutte est noble, et elle doit être quotidienne et sans relâche » a-t-il déclaré. Quant à Dr Hyacinthe Ouédraogo coordonnateur adjoint, il a rappelé que cette session de formation est un espace de transmission de la vision du RISA. « La formation s’inscrit dans une dynamique plus large de consolidation du RISA car vous êtes les acteurs majeurs du renouveau patriotique du Burkina Faso » a-t-il affirmé.
Un panel international tant attendu et rêvé par la population.
À travers le thème principal du panel, quatre (04) sous thèmes ont été abordés par des éminents panelistes deux(02) Burkinabè dont Dr Ollo pépin Hien et DA Sié de Bindouté, le Dr Adamou SIDDO du Niger et le Dr Aly TOUNKARA du Mali. Durant 04 heures, Ils ont abordé les thématiques telles le rôle des chercheurs dans la Révolution Progressiste et Populaire (RPP) et l’AES; les humanités au service de la souveraineté; l’unité culturelle des peuples de l’AES; savoirs endogènes et bien-être social dans l’espace AES.

Une vue de la délégation des Cascades
Lors de leurs communications, tous les panelistes ont reconnu d’une même voix que la recherche scientifique doit être toujours au service de leur peuple car pour eux, il n’y a pas de science neutre parce qu’il n’y a pas d’écriture neutre, tout est prise de position. Dans sa contribution, Dr Adamou SIDDO a révélé l’occidentalisation de la recherche scientifique, ce qui détruit l’africain car il ne se reconnaît pas. « Nous méconnaissons nos valeurs, il faudrait travailler à déconstruire les mentalités et les savoirs » a-t-il martelé.
DR TOUNKARA a, quant à, lui exhorté les pays de l’AES à repenser l’enseignement des savoirs endogènes dans les universités publiques. Pour lui, l’AES a les mêmes stratifications culturelles, donc il serait temps d’enseignement les savoirs endogènes aux Africains et pour les africains. « Les savoirs endogènes ne sont pas suffisamment intégrées dans les curricula. Comment extraire un mal qui a pour fondement la culture ? » se pose-t-il la question. A cette réponse, il a supplié l’assistance de respecter les règles sociétales et d’éviter les étiquetages sur les personnes. « L’Etat doit avoir une prééminence sur la société » a-t-il déclaré.
DA Sié de Bindouté, en télé conférence depuis les États-Unis, après avoir fait un aperçu historique sur la confédération des États du Sahel, a posé clairement le diagnostic. Si l’Afrique veut se développer, elle doit compter avec l’histoire de ses peuples car on ne saurait se construire avec l’histoire d’une autre civilisation. « La triade de L’AES est un ensemble culturellement vivable, l’éminent historien Cheikh Anta Diop l’a démontré dans ces écrits et Joseph Ki-Zerbo n’est pas en reste. Cette guerre est une guerre d’opportunités pour les peuples de l’AES car tout part de soi » a-t-il proclamé.
Dr Ollo pépin Hien a démontré avec efficacité que les méthodes de la recherche scientifique doivent servir une idéologie. Il affirme que l’opposition entre la méthodologie et l’idéologie est une fausse opposition, l’une ne peut exister sans l’autre.

Monsieur Mamadou Sourabié, coordonnateur régional du RISA/Cascades
Monsieur Mamadou Sourabié, coordonnateur régional du RISA/Cascades, au nom des participants s’est dit satisfait quant à la qualité et à la profondeur des communications, aussi du renforcement des capacités.il a promis qu’au sortir de ce panel, il partagerait son expérience avec les masses de sa région afin de lutter efficacement contre l’impérialisme. « Nous repartons confiants et outiller idéologiquement et humainement afin d’éradiquer la guerre de recolonisation hors du Burkina Faso » a-t-il dit. Il a par ailleurs souhaité que le RISA élargisse leur communication en langue locale afin de toucher plus les consciences.
C’est sur cette note de satisfaction générale et des prestations d’artistes qu’a pris fin ce panel international et rendez-vous est pris pour la 3e édition.
Silvère Héma
Wangola médias.