Bobo-Dioulasso : des présumés auteurs de deux assassinats arrêtés et présentés à la presse par la gendarmerie
Ce 21 août 2024, la brigade territoriale de gendarmerie de Bobo-Dioulasso présenté aux hommes et femmes de médias, au cours d’une conférence de presse, des présumés auteurs de deux assassinats qui ont eu lieu dans les localités de Logofourousso et de Nasso, deux villages rattachés à la commune de Bobo-Dioulasso. Ces assassinats ont été suivis de décapitation et de mutilation.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces deux affaires qui se sont déroulées dans des locialités différentes ont des similitudes. « Que ce soit le cas de Nasso ou le cas de Logofourousso, les têtes ont été décapitées par les bourreaux. Dans les deux cas également, les têtes restent introuvables et les présumés auteurs qui ont reconnu les faits refusent de donner la destination des têtes et les fouilles, jusqu’à ce jour, n’ont rien révélé », a laissé entendre le capitaine Bienvenue Somda, commandant de la compagnie de gendarmerie de Bobo-Dioulasso.
Selon lui, et s’agissant du premier cas, c’est un habitant de Logofourousso, village situé à une quinzaine de kilomètres de Bobo-Dioulasso, qui a alerté la gendarmerie de la découverte d’un corps sans vie contenu dans un sac. Une équipe de gendarme est rapidement envoyée sur place pour le constat. Les gendarmes découvriront effectivement le corps dont les membres ont été coupés. Les parties génitales, la tête et les intestins n’ont pas été retrouvés sur place et le reste du corps est passé à la flamme. Des recherches effectuées par les gendarmes, il ressort que la victime est une fillette âgée de 14 ans du nom de OS. Elle est sortie du domicile familial la veille et n’est plus revenue », a confié le commandant de la Brigade territoriale de gendarmerie de Bobo-Dioulasso, l’Adjudant Chef Major Djibrillou Zina. Poursuivant leur enquête, les gendarme aboutiront le 5 août 2024 au domicile de SS où ils découvrent le présumé auteur OKS qui s’y était réfugié. Des parties du corps de la victime ont été également retrouvées dans une case de fétiche et d’autres endroits de la cour.
Pour le deuxième cas d’assassinat, il faut noter avec la gendarmerie qu’il s’est produit dans le village de Nasso, situé également à une quinzaine de kilomètres de Bobo-Dioulasso. Là, une rivalité entre deux personnes, qui courtisaient la même femme, serait à l’origine puisqu’elle s’est soldée par la mort de l’un d’eux. A en croire le commandant de la brigade territoriale, c’est le 30 juillet dernier que son équipe a été informée de la découverte d’un cadavre dans ledit village. Des éléments s’y sont rendus et ont effectivement trouvé sur les lieux, le corps sans vie de SFT. La soixantaine apparemment sonnée, la victime a été reconnue par ses parents. Tout comme le premier cas, le corps de cette dernière victime a également été décapitée et le reste du corps gisait dans son propre sang. La tête emportée. C’est le 7 août 2024 que l’enquête des gendarmes conduira à l’arrestation du présumé auteur et de ses complices. « Une enquête de proximité révèle que les deux rivaux se menaçaient de façon perpétuelle. Chacun disant dans les cabarets vouloir tuer l’autre », a laissé entendre Djibrillou Zina.
Ces présumés auteurs et leurs complices interpellés seront tous présentés les jours à venir devant le procureur du Faso, près le Tribunal de Grande Instance de Bobo-Dioulasso qui se chargera de donner une suite de la procédure. Pour le commandant de la compagnie de gendarmerie de Bobo-Dioulasso, le capitaine Bienvenue Somda, c’est l’occasion de rappeler à la mémoire collective que ces formes de criminalité n’ont pas encore disparu. Il a par conséquent invité les populations à redoubler de vigilance et à collaborer avec les FDS.
Wangola Médias
