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Bas-fond aménagé de Sindou : 10 jours de sursis pour l’entrepreneur.

Une détermination, c’en est vraiment une. Comme promis lors de sa dernière visite, le ministre en charge de l’agriculture, Ismaël Sombié, était de nouveau ce 27 février 2024 sur le chantier du bas-fond en aménagement à Sindou. Si une fois de plus le ministre s’est montré insatisfait du taux d’avancement des travaux, il a quand même salué le dispositif réuni sur le chantier qu’il veut voir opérationnel le premier juin prochain.

Pendant que le bas-fond est en aménagement qu’il est sous les projecteurs de l’actualité depuis quelques temps avec les sorties tranchées du ministre en charge de l’agriculture. Et les épisodes pourraient s’acculer sur ce chantier du bas-fond de Sindou, tant pour le ministre il faut répondre à l’urgence du Chef de l’Etat qu’est la sécurité alimentaire. Comme dans un film télénovela, on pourrait donc dire fin du deuxième épisode. Un télénovela qui met en cause un membre du gouvernement au Faso et un entrepreneur.

En récapitulatif du premier épisode, c’était le 19 février dernier où en visite sur ce chantier si cher au ministre en charge de l’agriculture, ce fut sa désillusion. Il ne cachera pas sa furie, car plus d’un mois après son dernier passage, plus précisément ce 15 janvier 2024, les travaux n’avaient pas bougé. Le visiteur de marque très fâché, résumait les travaux réalisés au travail d’une journée d’un manœuvre. Il demande alors à voir le patron en charge des travaux. Pas de trace de ce dernier. La police nationale de Sindou est commise à la tâche, Celle de veiller à la présence effective de ce patron laxiste qui devait non seulement se baser à Sindou, mais se faire enregistrer chez les flics au levé et au coucher du soleil. Le ministre donnait une semaine pour revenir voir l’avancement des travaux.

Après ce premier épisode rocambolesque, place au second. Ismaël Sombié, comme promis, était de nouveau sur le chantier le 27 février dernier. L’on voit le ministre conduit vers un tracteur creusant une tranchée. De quoi lui prouver que le laxisme constaté à sa dernière visite fait place aux travaux d’hercule entamés. Dans ce décor préalablement planté, le ministre reçoit des explications visiblement cette fois du patron du chantier lui-même. Il écoute attentivement et réplique : « Dans tous les cas, on ne vous laisse pas le choix d’être basé ici ou non. On ne vous laisse pas le choix. Ce que nous attendons c’est que le périmètre soit exploitable le premier juin et qu’il fonctionne correctement selon les normes qui ont été fixées selon les termes du contrat. C’est ça notre problème. Le reste c’est en interne que vous allez régler ça avec les techniciens ». Peu avant le patron de l’entreprise en charge des travaux qui tentait de le rassurer avait lâcher que « moi-même je suis basé ici », comme pour dire qu’il suit les injonctions du ministre.

Après cette mise au point, le ministre, en abordant le second point, a reconnu qu’il y a un déploiement supérieur à celui qu’il avait observé la semaine dernière. « Mais vous êtes à un taux de consommation du délai à 30% pour un taux d’exécution physique de 2%. Ce n’est pas acceptable. Et ça aussi, nous allons faire en sorte que dans les jours, dans les semaines à venir, qu’on puisse s’assurer que le taux d’exécution physique soit à concurrence du taux du délai consommé » fera-t-il remarquer. Après des conseils pour une meilleure conduite des travaux, Ismaël Sombié, à trois reprises a cherché à s’assurer s’ils c’étaient bien combien compris. Trois fois affirmatif, rassurera l’entrepreneur.

Tournant ses talons, l’officier supérieur de l’armée Burkinabè a prévenu que lors de sa prochaine visite qu’il n’a pas cette fois déterminer, qu’il veut venir trouver qu’il n’y ai pas un écart aussi grand entre le taux d’exécution physique et le délai consommé. Au finish c’est un sursis de 10 jours qui est donné à l’entrepreneur. 10 jours pour savoir s’il faut continuer avec une telle entreprise ou si on ne peut pas. Les leçons seront tirées par l’autorité contractante. Fin du deuxième épisode.

C’est un marcher d’un montant global de 4millairds 400 millions et 30% de l’enveloppe a été mise à la disposition de l’entrepreneur. En ayant perçu ses 30% déjà comme le veut la règlementation, il ne doit plus avoir un certain laxisme sur le chantier. Et on ne peut qu’être séduit par la rigueur et le rythme qu’imprime le chef du département de l’agriculture au Faso. « Au Burkina tout est urgent », tels étaient, en rappel, les premiers mots du Chef de l’Etat Ibrahim Traoré, lors de sa toute première sortie à sa prise de pouvoir le 30 septembre 2022. Il faut donc aller vite, et l’officier supérieur de l’armée Burkinabè incarne fort bien cette urgence dans le bas-fond de Sindou.

De quoi sera fait le prochain épisode ? Les 10 jours de suris seront-ils mis à profit par l’entrepreneur pour que l’écart ne soit plus grand entre le taux d’exécution physique et le délai consommé ? En attendant, le patron de l’entreprise désormais sous pression, a respecté les premières injonctions, celles de se baser à Sindou afin de mieux suivre son chantier.

Wangola Médias.

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