Banfora : l’association islamique Daroul Fatwah va en guerre contre l’homosexualité.
L’association islamique Daroul Fatwah des Cascades a initié un prêche ce 15 novembre 2024 à l’intention des fidèles musulmans de la ville de Banfora. Il a porté sur le thème : « sensibilisation sur l’homosexualité et ses dérivés pour un éveil de conscience des fidèles ». Ce fut l’occasion pour l’imam Abdoul Djabar Sako, imam assistant du mouvement sunnite de Banfora de donner la position de l’islam sur ce mal de société qui, malheureusement a le vent en poupe et qu’il faille contre-carrer. Foi de Ardjouma Sanou, président de l’association Daroul Fatwah à la place de la Nation de Banfora qui a servi de cadre à la sensibilisation.
En face des fidèles musulmans fortement mobilisés en cette nuit du 15 novembre 2024, se trouvaient des figures religieuses bien connues en islam dans la cité du paysan noir. Il s’agit entre autres du conférencier, l’Imam Abdoul Djabar Sako, du grand imam de Banfora El Hadj Ahamad Sanogo et de l’imam El Hadj Cheick Moussa Traoré, guide spirituel de l’association Nour Zeitoun du Burkina Faso. Etaient également présents, le président de la fédération des associations islamiques des Cascades, Djibril Sako, l’imam Sako de la communauté sunnite et bien d’autres figures de proue, toutes venues pour la circonstance. Au regard de cette participation record, à commencer par ces leaders religieux et ensuite, la présence de différentes branches islamiques à l’évènement, des voix se sont levées pour saluer et magnifier le fait que tous les courants islamiques aient accepté d’effectuer le déplacement. Discrètes, les fidèles musulmanes n’étaient pas en reste, venues elles aussi nombreuses pour la circonstance.
Ardjouma Sanou a invité les communautés islamiques à communiquer davantage avec les autorités
Sans ambages, le conférencier du jour a condamné l’homosexualité. « C’est interdit en islam parce qu’elle détruit l’humanité et n’apporte rien d’autre que du mal », a lancé à l’assistance l’imam Abdoul Djabar Sako. Le prêcheur du jour a donc dégagé la position de la religion musulmane sur la question et a ensuite décortiqué entre autres le chemin proposé aux fidèles pour une sexualité saine conforme à l’islam. En général, a-t-il poursuivi, ce que recommande leur religion à chaque fidèle en matière de sexualité c’est que « l’islam recommande la protection de l’acte sexuel dans le mariage, il ne combat pas l’amour mais cela doit se pratiquer selon les préceptes de l’islam », a expliqué le prêcheur.
l’imam Abdoul Djabar Sako (micro) « ’homosexualité est interdite en islam parce qu’elle détruit l’humanité et n’apporte rien d’autre que du mal «
Du reste, pour l’imam Abdoul Djabar Sako, l’homosexualité existait bien avant mais elle est revenue de nos jours sous une autre forme plus inquiétante. « Avant, l’homosexualité n’était pas protégée par la loi. Aussi elle n’était pas légalisée mais maintenant elle est protégée et légalisée. Avant il n’y avait pas de mariages homosexuels mais maintenant des couples homosexuels se marient. Si on a légalisé le mariage des homosexuels cela veut dire que ce n’est plus une sexualité encore, c’est pire qu’avant même », dira l’imam.
C’est pourquoi, à travers ce prêche de sensibilisation, l’association islamique Daroul Fatwah des Cascades a décidé de s’attaquer au fléau qui travestit la société. « C’est ce qui nous a poussé à initier ce prêche. Il faut savoir qu’en tant que structure d’OSC et surtout religieuse, c’est un de nos devoirs d’organiser une telle sensibilisation sur la question de l’homosexualité », s’est justifié Ardjouma Sanou, président de l’association. A l’entendre, quand on parle de l’homosexualité, « c’est un phénomène très dangereux pour notre société et les futurs générations ».
Il faut donc commencer le combat en sensibilisant les populations afin d’anticiper. « Parce que si nous restons les bras croisés soi-disant que ce n’est pas encore arrivé chez nous alors que nous voyons ça ailleurs, il faut s’attendre qu’un jour que ça vienne nous surprendre. C’est ce que nous voulons éviter afin que le phénomène ne prenne pas une ampleur dans notre pays », a ensuite poursuivi Ardiouma Sanou, pour qui, après cette conférence, son association compte échanger avec les différentes faitières islamiques sur la question. « Si toutefois nous arrivons à nous comprendre sur un point, nous allons faire une recommandation et la soumettre aux autorités pour que l’État puisse prendre les dispositions pour l’interdiction de ces actes au Burkina Faso », a annoncé le président de Daroul Fatwah.
Les fidèles musulmans sont sortis nombreux pour suivre cette sensibilisation
En attendant, c’est la satisfaction à l’issue du prêche. « Parce que nous sommes ici avec plusieurs communautés. C’est l’ensemble des communautés religieuses qui s’est retrouvé ici pour échanger sur la situation préoccupante des actes homosexuels. En plus, les prédicateurs que vous voyez, chacun est venu représenter son bord. Nous avons pu les réunir et nous remercions Dieu pour cela », s’est réjoui Ardjouma Sanou, qui a invité les communautés islamiques à communiquer davantage avec les autorités. Afin que si toutefois des cas d’homosexualité sont connus avec des gens qui s’adonnent à ces actes, qu’elles aient le courage de saisir les autorités compétentes, le mariage étant seulement autorisé entre un homme et une femme au Burkina Faso.
Sié Yacouba Ouattara.
Wangola Médias.