Balade du griot : bientôt la sortie de crise au canton de Banfora ?
Ce 29 novembre 2024, le griot faisait partie des invités d’honneurs à la conférence publique initiée par le média en ligne Wangola Médias lors de la commémoration en différé de son deuxième anniversaire. A cette conférence, la question de la chefferie traditionnelle s’est invité au débat avec au centre, sa majesté Sakoulba Brahima Soma, chef de canton de Bounoua, et secrétaire général du Conseil régional des chefs traditionnels des Cascades.
Profitant en effet de la présence massive des journalistes et des activistes dans la salle, sa majesté a voulu faire une mise au point concernant la chefferie traditionnelle qui, dit-il, a été l’objetde publications tendant à entacher leur image à cause de certains amalgames faits par les auteurs de ces écrits. Par conséquent, il a dit attendre des journalistes plus de professionnalisme. Les débats sur la question ont au finish permis de déceler que les journalistes n’y étaient pour rien. Il s’agissait plutôt de publications d’un activiste.
Sa majesté Sakoulba Brahima Soma, voulait surtout que l’image de la chefferie traditionnelle soit respectée. Pour ce faire, le griot a entendu de la bouche du secrétaire général du Conseil régional des chefs traditionnels des Cascades qu’ils ont presque fini de régler les litiges de chefferies. Car c’est un secret de polichinelle, les crises de successions sont légion au sein de cette chefferie traditionnelle. Pour lui donc, toutes ces questions de litiges ont été plus ou moins résolues au niveau du Conseil régional des chefs traditionnels. Le seul litige qui demeure précisera sa majesté, c’est celui du canton de Banfora avec toujours un bicéphalisme à la tête du cantonnât depuis 2019.
En effet, depuis cette date, il y a une crise après le décès du chef de canton sa majesté Yoyé Hema. Le canton de Banfora a enregistré l’intronisation de deux chefs. D’abord, l’intronisation de sa majesté Fadouga II suivie quelques jours plus tard de celle de sa majesté Djéna II. La crise qui s’était logiquement installée avait atteint son paroxysme avec des morts d’hommes. Ce qui avait amené la haut-commissaire de l’époque à suspendre toutes les activités liées au canton de Banfora. Depuis 5 ans, cette mesure n’a jamais été officiellement levée.
Mais à entendre le SG du Conseil régional des chefs traditionnels des Cascades, dans les jours à venir, la question sera examinée par leur Conseil afin de trouver une solution. Pourquoi près de 5 ans après le Conseil régional des chefs traditionnels s’intéresse-t-il maintenant à la question ? Toujours selon le SG, le Conseil des chefs traditionnels a été « sommé » par les autorités Burkinabè de trouver une solution définitive à la question. Cette sommation serait très récente, juste la semaine dernière, a dit sa majesté Sakoulba Brahima Soma.
Depuis cette annonce, le griot se pose des questions quand bien même il se satisfait déjà à l’idée que la crise au niveau du canton de Banfora pourrait se conjuguer au passé. En effet, par quel bout commencera cette amorce de sortie de crise ? Qui de Fadouga II ou de Djéna II rangera son bonnet, pardon, sera malléable ?
Tout en souhaitant bonne chance au Conseil régional des chefs traditionnels des Cascades, le griot s’impatiente déjà de voir enfin monter au ciel la fumée blanche après 5 longues années. Comme ce fut le cas récemment à Fada avec la fin d’un bicéphalisme similaire au canton de Banfora.
Wangola Médias.