Arrêt chantier/DSTM Mairie : Biéma Tou, le Directeur des services techniques municipaux de la commune de Banfora en donne les raisons
En parcourant la cité du paysan noir, il n’est pas rare de tomber sur cet écrito : ARRET CHANTIER/DSTM MAIRIE. Pourquoi la mairie porte-t-elle cette injonction sur nos hangars et autres bâtiments ? Que faut-il faire une fois que l’on voit ces écrits sur une boutique que l’on s’apprête pourtant à ouvrir ? Du reste, quelles précautions doit-on prendre pour que cela ne nous arrive pas ? Muni de toutes ces interrogations, nous avons rencontré à son office, Biéma Tou, le Directeur des services techniques municipaux (DSTM) de la commune de Banfora.
Biéma Tou, DSTM de la commune de Banfora
D’entrée de jeu, le DSTM qui a salué l’initiative de Wangola Médias d’entretenir les populations de la commune de Banfora sur un aussi important sujet. Il a ensuite fait noter qu’effectivement, il arrive que la mairie arrête certains chantiers notamment la construction de bâtiments mais aussi certains travaux qui se déroulent sur le domaine public. A l’entendre, les emprises publiques sont essentiellement réservées pour les voies. Cependant, a-t-il ajouté, il existe à ce niveau une certaine marge que la mairie peut autoriser provisoirement aux demandeurs pour qu’ils y exercent une activité économique. « Mais je dois dire que présentement dans la commune de Banfora, nous avons suspendu les installations sur le domaine public. Malheureusement, il se trouve des gens qui s’installent toujours, donc sans autorisation préalable de la commune. Nous sommes donc dans l’obligation d’arrêter ce genre d’installation » a-t- il expliquer avant de revenir à notre question. A ce propos il fait noter que « Pour disposer d’un espace dans le domaine public, il faut déposer un dossier dont la composition n’est un secret pour personne. Ce dossier comprend la taxe de résistance des trois dernières années et l’année en cours, la photocopie légalisée de la CNIB, un abonnement auprès d’une structure de pré-collecte d’ordures pour montrer que les déchets générés seront évacués par le biais de cette structure. La demande timbrée doit être déposée à la mairie. Cette demande est affectée au service technique compétent qui va effectuer une sortie-terrain pour s’assurer que rien ne s’oppose à l’activité qui va y être menée. C’est en ce moment qu’une autorisation est délivrée au demandeur pour une année renouvelable ». Ce qui veut dire que chaque année, cette demande doit être renouvelée et le délai pour le faire court jusqu’au 31 mars ». Ce qui veut dire que cette autorisation est provisoire et que lorsque des raisons techniques viennent à se poser, il peut arriver qu’un demandeur ne soit pas autorisé à toujours occuper l’espace qui lui était accordé. Naturellement, ce dernier sera notifié et les motifs seront portés à sa connaissance.
En respectant les prescriptions de la DSTM, on évite de voir son chantier arrêté
Autrement dit, toutes inscriptions de la DSTM sur un chantier demandant son arrêt est une installation anarchique. Simplement parce que l’occupant n’a pas l’autorisation des autorités habiletés à lui permettre de s’y installer. Du reste, l’actuelle délégation spéciale s’apprête à prendre des textes y relatifs afin apurer l’occupation de l’espace. « En prélude à cette opération, nous invitons les populations à la coopération car comme vous pouvez le constater, il y a souvent des difficultés dans la circulation routière justement à cause de ces installations anarchiques ». Et le DSTM d’ajouter qu’il y va même de la sécurité de ceux qui sont installés anarchiquement car le jour où par exemple un camion perd son contrôle, les conséquences seront dommageables. Ce qui est sûr, nous informons les populations que dès que cette délibération sera prise, les agents de la DSTM effectueront des sorties de sensibilisation sur le terrain. Au cours de ces sorties, ceux qui ne sont pas à jour seront invités à se mettre à jour pour permettre aux techniciens de voir si leur emplacement ne pose aucune difficulté. Mais si malheureusement des installations posent problème, les occupants seront priés d’enlever purement et simplement leurs installations, prévient le DSTM.
Wangola Médias
