Société

Affaire lotissement de Ouéléni: l’ex maire et des proches incarcérés.

Après les communes de Banfora dans la Comoé et de Wolonkoto dans la province de la Léraba où les édiles sont déjà passés par la case prison, c’est la commune rurale de Ouéléni dans la Léraba qui défraie actuellement la chronique depuis quelques temps. Des suites de dénonciations dont celles du RenLac / CracHauts Bassins, après avoir constaté que lors du dernier lotissement de Ouéléni, des membres de la commission ad ‘hoc d’attribution  ont été incarcéré à Bobo. Ils sont abusivement attribués des parcelles, et en ont ensuite attribué à plusieurs de leurs proches, à des personnalités publiques et parapubliques, cela au détriment des souscripteurs et des personnes affectées.

C’est courant la deuxième décade du mois d’avril 2024 que des rumeurs ont circulé sur des éventuelles auditions des premières personnalités de la commune rurale de Ouéléni. Ces informations se sont confirmées en fin de semaine passée avec des incarcérations à la maison d’arret et de correction de Bobo-Dioulasso.

En effet, selon une sortie officielle et récente du réseau national de lutte contre la corruption (REN-LAC), une information judiciaire avait été ouverte par le parquet du Tribunal de grande instance de Banfora et conduite par une mission d’enquêteurs de l’ASCE-LC. Faisant usage de leur expertise et leur professionnalisme en collaboration avec le REN-LAC, la mission a pu découvrir environ 150 parcelles abusivement attribuées.

Faisant appel au parquet pôle ECO-FI Bobo qui s’est saisi du dossier, a fini par décerner, ce 30 avril g2024, des mandats de dépôt contre douze personnes membres de la commission ad ‘hoc d’attribution pour des 1ère infractions d’abus de fonction, népotisme, favoritisme et enrichissement illicite dont.

Selon cette sortie du REN-LAC, le Dr Souleymane Coulibaly (Ex-Maire de Ouéléni) ; Aly Dissa, (Secrétaire Général de la Mairie de Ouéléni et membre de la commission); Siaka Diarra ( membre représentant le conseil municipal ex-premier Adjoint au Maire de la Commune de Ouéléni); Tahirou Traoré ( membre représentant de la commission aménagement du territoire et de la gestion foncière ont été écroués.

Toujours parmi les personnes écrouées de la commune de Ouéléni, il y a Paul Ouédraogo (membre représentant la Direction Provinciale des impôts, rapporteur de ladite commission), Sita Nignan (membre représentant l’Urbanisme) ; Salia Traoré, (représentant de la notabilité coutumière). Il y a par ailleurs Issa Traoré (représentant des propriétaires terriens); Abdoulaye Traoré (représentant du CVD de Ouéléni); Tahirou Coulibaly ( représentant des Organisations de la société civile);, Aly Ouattara ( représentant du conseil municipal) et enfin, Bakary Traoré ( représentant du conseil municipal).

En attendant les suites judiciaires de cette énième affaire de lotissement dans les Cascades, où sont trempés des personnalités politiques et de la société civile de Ouéléni, le REN-LAC se satisfait et se félicite de la franche collaboration des populations de la localité de Ouéléni.

En rappel, les édiles de Banfora aujourd’hui libre de ses mouvements après avoir purgé sa peine et celui de Wolonkoto toujours entre les mains de la justice et leurs proches sont passés entre les dénonciations au Réseau national de lutte contre la corruption dans la région des Cascades.

C’est dire que le couperet continu de planer sur les mauvaises gestions, généralement enregistrées dans les affaires de lotissements. Car les dossiers se suivent et se ressemblent en matière de copinage dans les différents lotissements. Et il reste souhaitable que ceux qui auront en charge la gestion des cités au lendemain de la Transition en cours, aient le recul nécessaire pour ne pas sombrer après leur gestion dans les travers d’une justice.

Car le nœud gordien dans toutes ces affaires liées aux lotissements, c’est un favoritisme béat aux membres des différentes commissions d’attributions et leurs proches, cela au détriment des populations impactées. Comment qu’après que des plaintes ne remontent là où il faut, c’est-à-dire au Réseau national de lutte contre la corruption, qui, vaille que vaille, malgré les différents entraves et dossiers classés sans suite dans les tiroirs de l’administration publique, arrive à rendre à César ce qui est à César. Même si après les condamnations de justice les victimes doivent se satisfaire de satisfactions morales, même si elles ne sont pas dans la majorité des cas remis dans leur droit. Celui d’être relogées comme le souhaitent les dénonciateurs. Ça aussi, c’est un autre nœud gordien qu’il faudra coûte que coûte examiner à l’avenir. Au grand bonheur des impactés des lotissements.

Wangola Médias.

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