Société

Abus de confiance et escroquerie : 6 ans de prison ferme requis contre une dame

ZA est une femme âgée de 35 ans. Elle est placée en détention préventive depuis 2020 à la Maison d’arrêt et de correction de Banfora (MACB) pour abus de confiance et escroquerie sur la personne de YBA. Elle a comparu ce 11 avril 2023 à la barre du TGI de Banfora.

Les deux dames sont des commerçantes de pagnes. ZA s’est présentée un jour à sa victime YBA et lui a proposé des pagnes bazins. Frappée par la qualité desdits pagnes, YBA les acheta pour les revendre. Avec le temps, les deux commerçantes ont eu le temps de conclure plusieurs autres marchés au point qu’une confiance totale s’installa entre elles. Puis vint les moments difficiles. Au début, ZA qui livrait des pagnes à YBA est venue lui prendre des pagnes à hauteur de plus de 350 milles. La fournisseuse ZA était donc devenue cliente chez sa cliente YBA. ZA prétendait vendre les pagnes à d’autres clientes et promettait en ramener les fruits. Avant même que cet argent ne soit payé, elle parvint encore par des tournures à se faire verser par YBA la somme de plus 750 milles dont une partie en liquidité et la grande partie par transfert mobile. Ayant attendu longtemps sans être livrée, YBA accompagnée de son époux se lance dans la recherche de ZA. Une déclaration est faite à la police. Elle mena au même moment sa petite enquête et découvre qu’elle lui avait donné un faux nom et qu’en plus, elle ne logeait au secteur n° 4 comme elle l’avait dit mais plutôt au secteur n°8. De plus elle soutenait, grâce à de faux coups de fils, qu’elle achetait ses pagnes au Mali, mais des témoignages ont prouvé le contraire.

A la barre, ZA qui tenait un bébé d’à peine 2 ans en main et qui était habillée en bourqua, reconnait les faits en partie. Elle ajoute qu’elle ne sait pas ce qui s’est réellement passé ni comment la somme à elle remise par YBA a disparu de ses mains. Mais une chose est sûre, dira-t-elle, elle va rembourser. Les pleurs du bébé ont parfois perturbé l’audience. Mais il fallait au tribunal instruire le dossier qui est vieux déjà de quelques années.

Le président et le procureur ont tenu à savoir pourquoi elle a donné une fausse identité. Ils voulaient également qu’elle dise si véritablement elle a un fournisseur au Mali. A toutes ces questions, dame ZA a répondu par des tergiversations. Avant même l’étape des plaidoiries, elle s’est confondue en excuses. Mais c’était avant d’entendre la réquisition du procureur. En effet, celui-ci a demandé au président de la maintenir dans les liens de la prévention, de la reconnaitre coupable et puisqu’elle est une reprise de justice, en effet ZA a été condamné avec sursis en 2017, le procureur a requis contre elle 6 ans de prison ferme pour que cela lui serve de leçon. Pour lui, il est clair que la première condamnation ne lui a rien servi. Elle devra en plus payer une amende d’1 million de francs CFA. En entendant cette réquisition du parquetier, ZA s’est affaissée devant la barre. Désormais à terre, elle continua à implorer la pitié du tribunal. « Ma vie sera gâchée si je dois passer autant de temps en prison » répétait-elle sans cesse. La salle en ce moment était devenue calme. Tout le monde attendait le verdict du président. Lorsque celui-ci prit la parole, il a annoncé que le dossier est mis en délibéré pour le 18 avril 2023.

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