Société

TGI de Banfora : un employé de commerce condamné à 24 mois de prison dont 12 fermes pour vol de telephone portable contenant la somme de 661 000f

Ce 9 décembre 2025 DMI né le 1er Janvier 2004 à Terra au Niger, de nationalité Burkinabè, employé de commerce résidant à Niangologo a comparu devant la barre du Tribunal de Grande Instance (TGI) de Banfora pour répondre des faits de vol. En l’espèce, il est poursuivi pour avoir dérober un téléphone portable de marque Itel et la somme de 661 000 f au préjudice de SD. Ces faits qui se sont déroulés dans la nuit du 19 au 20 Avril 2025 dans la localité de Niangoloko.

Appelé devant la barre, DMI n’a pas reconnu les faits qui lui sont reprochés. A la question du tribunal de savoir pourquoi alors il est devant la barre et comment les faits se sont déroulés, le prévenu dît qu’il a ramassé le téléphone portable au bord de la route et qu’il était en compagnie d’un ami du nom de DY. DMI dit qu’après avoir ramassé le téléphone portable son ami a consulté le solde et a y découvert la somme de 661 000 f. Il ajoute que l’ami a transféré la somme sur le compte de son frère DM qui lui a été cité à l’audience en qualité de témoin. Le prévenu avoue qu’une fois l’argent transféré, son ami est allé faire un retrait et lui a remis la somme de 300 000 f. DMI soutient face aux juges qu’il n’a aucune idée de comment DY a traqué le code du compte pour pouvoir transférer la somme. Le prévenu explique que lorsqu’ils ont pris le téléphone ils n’ont pas reçu d’appel et qu’ils n’ont également rien signalé à la police. A la question du tribunal à savoir ce qu’il a fait de l’argent qu’il a reçu, DMI avoue que sa part d’argent lui a servi à acheter un bœuf pour son mariage.

La victime SD également entendu par le tribunal a, dans ses déclarations, laissé entendre que c’était la veille de la fête de pâque, le 19 Avril 2025, quand il revenait de l’église que sa femme lui a fait savoir qu’elle avait faim. Il lui a demandé d’aller l’attendre à la maison. La victime explique qu’il est allé payer à manger et en rentrant à la maison, il s’est aperçu que son téléphone portable n’était pas avec lui. SD affirme avoir appelé vainément le numéro qui se trouvait dans le téléphone aux environs de 1h du matin mais personne n’a décroché. Il dit avoir attendu le mardi qui suivait et qui était le jour ouvrable après la fête et s’est rendu à l’agence de téléphonie mobile pour retirer sa puce. De retour à la maison, il a consulté son solde et il n’y avait rien dans son compte. SD avoue avoir appelé la maison de téléphonie mobile et ils l’ont fait comprendre que la personne a transféré l’argent sur un numéro et qu’ils lui ont même envoyé les messages y relatifs. Alors, il s’est rendu à la gendarmerie pour porter plainte et comme il a vu que l’affaire traînait il s’est rendu au commissariat central de police de la ville de Niangoloko pour signaler encore. Selon lui, la perte du téléphone est intervenue dans la zone de la douane de la ville de Niangoloko peu de temps après avoir communiqué avec sa femme.

Interrogé à son tour par le tribunal, DM le témoin chez qui l’argent a été transféré avoue qu’il n’était au courant de rien. Il affirme que DMI et son ami DY sont allés voler le téléphone portable et transférer l’argent sur son numéro sans son consentement. A l’entendre, son téléphone se trouvait dans les mains de son frère DMI qui connaissait également son mot de passe. DM affirme qu’après le retrait de la somme ils se sont partagés l’argent et ils voulaient se rendre au Ghana. Le témoin explique que le prévenu lui a dit qu’ils n’ont pas ramassés le téléphone portable mais qu’ils l’ont plutôt volés.

A la question du tribunal de savoir si la victime se constituait partie civile si jamais le prévenu venait à être déclaré coupable des faits de vols celui-ci a répondu qu’il réclame la somme de 661 000 f représentant la somme qui se trouvaient dans son téléphone portable. Le prévenu dit qu’il payera la somme demandée par la victime.

Le procureur dans sa réquisition a demandé à ce que DMI soit déclaré coupable des faits de vols à lui reprochés. En ce qui concerne la sanction il a demandé une peine de prison de 36 mois fermes et une amende de 500 000 f assorti de sursis. Le prévenu n’a rien dit pour sa défense.

Le juge dans son verdict a déclaré DMI coupable des faits de vols à lui reprochés et l’a condamné à une peine de prison de 24 mois dont 12 mois fermes et une amende de 500 000 f assorti de sursis. Le juge a reçu la constitution de partie civile de la victime et lui dit parfaitement fondée. Il a condamné par conséquent le prévenu à payer la somme de 661 000 f à SD à titre de dommage et intérêt tout en fixant la contrainte judiciaire à 6 mois, condamne en outre le prévenu aux entiers dépens.

Ga Cherifa Raphaate Assita TRAORE

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