Banfora : des scolaires filles à l’école des TIC et de la vente en ligne.

Une soixantaine de jeunes filles scolaires issues de différents établissements de la ville de Banfora ont été formées ce 6 décembre 2025 sur l’utilisation des Techniques de l’Information et de la Communication (TIC) et de la vente en ligne. Ces formations initiées par le Réseau Afrique Jeunesse en collaboration avec HEYDAR ALIYEV FOUNDATION AZERBAÏDJAN, visent à lutter contre la pauvreté et les violences faites aux filles et aux femmes.
Selon le coordonateur de l’ONG « Réseau Afrique Jeunesse », Daniel Dah Hien, les présents ateliers avec plusieurs groupes, sont la suite d’un certain nombre d’activités conduites à Banfora dans le cadre d’un projet d’appui social destiné aux jeunes filles déplacées internes et aux jeunes filles dans les internats. Financé par HAYDAR ALIEV FOUNDATION AZERBAÏDJAN via l’ICESCO, « cet atelier vise d’abord à renforcer les connaissances des filles sur l’utilisation optimale des TIC et ensuite, à renforcer leurs compétences et leurs connaissances sur l’entreprenariat féminin », a justifié Daniel Dah Hien, qui a été formel en soutenant qu’au sortir de ces formations, les participantes doivent avoir une vision, savoir à peu près ce qu’elles voudraient faire plus tard après l’école.

Daniel Dah Hien
Ces ateliers entendent éviter aux filles la dépendance continue, à faire en sorte que celles-ci soient capables de mener des activités avec des outils dont elles disposent déjà à savoir les téléphones portables. Les téléphones portables peuvent leur procurer des revenus et peuvent également être utilisés pour lutter contre les violences qui leur sont faites à travers les arnaques et beaucoup d’autres situations désastreuses qu’elles vivent par le fait d’utiliser un portable.

L’ONG a offert des romans et des ordinateurs
Les attentes de l’ONG Réseau Afrique Jeunesse, c’est que ces 60 jeunes filles aillent dupliquer ces connaissances acquises auprès de leurs camarades. « Au lieu d’utiliser les téléphones portables pour faire des vidéos et des TIK TOK pour nuire à votre image, détruire votre personnalité, ici, il s’agit de leur apprendre à les utiliser de façon optimale », dira le coordonateur.

Adama Roamba, un des formateurs
A l’issue des formations, le Réseau Afrique Jeunesse a ensuite remis deux ordinateurs complets et une centaine de romans d’auteurs Burkinabè et africains à la bibliothèque régionale. « On cherche toujours l’encrage entre notre histoire et l’éducation. Et ces romans sont mis à la disposition des filles afin qu’elles puissent les lire en même temps qu’elles naviguent sur internet », a justifié Daniel Dah Hien.
Pour réussir ces formations, le réseau a fait appel à des experts en andragogie, en TIC, ainsi qu’à des acturs de l’action sociale et de l’éducation nationale. « Je crois qu’on ne peut qu’être comblé par l’accompagnement qui a été donné », s’est réjouit le coordonnateur. Adama N Roamba, Chef de Service des Etudes et de la Planification à la DRESFPT des Tannounyan, a entretenu les participantes sur le thème « les objectifs des orientations scolaires et professionnelles en entrepreneuriat féminin ». « Nous avons mis l’accent sur les potentialités que les jeunes filles de la région ont d’abord de s’orienter. Parce qu’il y a beaucoup d’établissements et beaucoup de spécialités dans la région qui leur permettent d’avoir les bagages nécessaires pour réussir leur vie scolaire pour peu seulement qu’on sache les orienter », dira Adama Roamba, pour qui, à ces formations, la confiance a été donnée aux jeunes filles afin qu’elles travaillent à réussir.

Une vue des participants suivant les travaux
« Nous avons appris beaucoup de choses sur le téléphone portable, ses inconvénients et ses bienfaits aussi », a soutenu Diabaté Korotoumou, venue du lycée municipal Jacques Toulat de Banfora. Elle a rassuré les responsables désormais, elles feront une bonne utilisation du téléphone portable. Comme elle, plusieurs participantes sont ravies d’avoir bénéficié de cette formation.

Une vue du matériel offert
Le projet arrivera à sa fin courant Décembre 2025 et Daniel Dah Hien lance un appel à l’Etat afin qu’il prenne la relève. « Il fallait bien lever le lièvre quelque part. C’est une catégorie spécifique les jeunes filles déplacées internes qui certainement sont prises en compte dans le global mais que nous avons souhaité que la question soit traitée spécifiquement parce qu’elles ne vivent pas les mêmes conditions que les garçons déplacés », a soutenu le coordonateur, pour qui, elles sont marginalisées et constituent des proies faciles. Daniel Dah Hien a toutefois salué le ministère des enseignements secondaires, de la formation professionnelle et technique et l’ICESCO qui ont accueilli le projet à bras ouverts.
Sié Yacouba Ouattara.
Wangola Médias.



