Consolidation de la paix et de la cohésion sociale : un appel lancé à Niangoloko à tout le peuple burkinabé
Conscient de ce que le bout du tunnel n’est plus loin dans la lutte contre le terrorisme, un collectif des associations de la région des Cascades, en partenariat avec Eclair Média, a lancé le 22 août 2025 dans la cité de Santa, l’Appel de Niangoloko. Objectif : cultiver les valeurs de paix et cohésion sociale pour un vivre ensemble harmonieux après ces multiples crises qui ont secoué le pays. Ce lancement a été placé sous le patronage du ministre d’Etat, chargé de l’agriculture Ismaël Sombié, sous le parrainage du ministre de l’action humanitaire P Pélagie Kabré/Kaboré et la présidence du gouverneur des Tannouyan tous trois représentés à la cérémonie.
Selon, Youssouf Sombié, porte-parole du collectif des associations initiatrices de l’Appel de Niangoloko, la population Burkinabé, confortée par les résultats engrangés sur le plan sécuritaire, a le devoir moral et citoyen de rendre un grand hommage à tous les acteurs engagés pour leur sacrifice matériel, financier et même ultime afin que notre nation se tienne debout et s’élève à jamais parmi les plus grandes nations du monde. « Le bout du tunnel n’est plus loin, et nous vaincrons assurément » a lancé le porte-parole Sombié pour qui il est cependant prépondérant de prévenir et même d’anticiper sur certaines sources de conflits telles que les conflits fonciers, les conflits de succession aux trônes, les conflits de leadership religieux et autres car, dira-t-il « Les préoccupations suscitées peuvent être des cellules dormantes pouvant inhiber les efforts consentis par tant de sacrifices ».
Youssouf Sombié expliquant le sens de l’appel de Niangoloko
Pour ce collectif d’associations, c’est donc une impérative pour chaque Burkinabé de s’engager dans la dynamique insufflée par les premières autorités de notre pays et qui a pour leitmotive la souveraineté et le développement endogène. Pour Youssouf Sombié, il revient à chacun de consolider les acquis engrangés dans cette lutte par l’adoption au quotidien des valeurs culturelles de référence qui ont toujours caractérisé notre peuple dans sa marche radieuse pour la victoire. « Comprenez dans mes propos, les valeurs de patriotisme, de dignité, d’honneur, de discipline, de solidarité, de tolérance, de paix et de vivre ensemble en parfaite intelligence avec nos frères et sœurs sur les terres de nos ancêtres » a-t-il renchérit.
Pour répondre à cet appel, la population de Niangoloko ne s’est pas faite priée. Elle sortie nombreuse pour marquer son adhésion à cette initiative des associations qui estiment que les dirigeants actuels des trois pays de l’AES sont sur la bonne voie et qu’ils méritent l’accompagnement de tous. Une adhésion qu’ils ont montrée du reste par des engagements lus solennellement par El hadj Fousséni Traoré, au nom des religieux, Mariam Bonkoungou au nom des femmes, Safemba Soma chef de terre de Niangoloko au nom des coutumiers et Aboudramane Kamagaté pour les associations de la région des Tannouyan. D’une même voix, ces porte-paroles invite chaque Burkinabé à inscrire leurs actions et parole dans la dynamique de la paix et de la cohésion sociale.
Une vue des personnalités lors de la cérémonie
Des appels à l’engagements face auxquels sa majesté Maouran, plus connu sous le nom de Tolé Sagnon ne s’est pas empêcher de prendre la parole pour dire que le Burkina Faso sortira la tête haute de cette guerre qui nous a été imposée. « La terre de nos ancêtres ne peut pas être souillée par le sang de leur descendants » a-t-il lancé le chef du canton du karaborola. A l’entendre, c’est pour cette raison que lui est les autres dépositaires de la tradition qui l’accompagnaient ont effectué le déplacement de Niangoloko afin d’assister à l’allumage du flambeau de la paix qui, de l’avis de Youssouf Sombié, fera le tour de l’ensemble des régions de Burkina Faso. Et à chaque étape, un bosquet de la paix et de la cohésion sociale sera errigé, précise-t-il.
L’appel de Niangoloko, c’est également la volonté affichée de ces associations de la région des Cascades de saluer le mérite des présidents de l’AES. En effet, faisant le constat du travail abattu par le « trio gagnant » que sont le Général d’armée Assimi Goïta, président du Mali, le Capitaine Ibrahim Traoré, Président du Burkina Faso et le Général Abderrahmane Tiani, président du Niger, l’appel de Niangoloko a décidé de leur dédier le trophée du leadership panafricain en décembre prochain à Bamako. « Pour ce faire nous sollicitons l’accompagnement des forces vives des trois pays qui, à l’occasion, pourront éditer des tombolas à l’effigie de nos héros, des drapeaux de chaque pays et celui de l’AES » a dit Youssouf Sombié qui, décrivant le trophée a expliqué qu’il s’agit « d’une carte d’Afrique protégée par un demi-cercle qui exprime l’engagement tant prôné par tout panafricain du monde entier pour un changement de regard à l’endroit de l’Afrique, et des Africains du monde entier. L’autre moitié non encerclée est une invite faite à ceux qui trainent encore les pas. A l’intérieur de la carte se trouve un rônier, symbole du don de soi, car le rônier est un arbre utilitaire des racines aux fruits en passant par le tronc, la sève et les feuilles. Aussi, le reflet de l’ombre des feuilles du rônier qui se trouve loin du tronc révèle-t-il l’impact de cet engagement sur les générations futures. Le tout repose sur un support noir sur lequel est inscrit en lettres dorées le nom du récipiendaire et l’année ».
Plantation d’un rônier dans la cour de la maison des jeunes et de la culture de Niangoloko
Persuadés de la noblesse de leur combat, les porteurs et participants de l’Appel de Niangoloko souhaitent la création dans chaque région d’un comité de réflexion sur l’état des lieux de la cohésion sociale, la prise en compte des mécanismes de résolution endogène des conflits, la résolution des conflits liés à la succession au trône. L’Appel de Niangoloko invite également la population à opter pour un changement de paradigme en mettant l’accent sur la performance et la qualité dans tous les secteurs de production, à encourager l’ordre et la discipline dans nos villes et campagnes, dans les familles et les écoles et, à développer des cadres d’expression sains et responsables.
Après s’être donné la main pour allumer le flambeau, autorités administratives, au nombre desquels les représentants du parton, de la marraine et du président de la cérémonie, le PDS de Niangoloko Ousséni Ouédraogo ainsi que les autorités coutumières et religieuses ont procédé à la plantation d’un rônier dans la cour de la maison des jeunes et de la culture de Niangoloko, un lieu plein de symboles pour Niangoloko.
Go Mamadou TRAORE
Wangola Médias
