Société

Incivisme sur la route à Banfora : 91 personnes dans les mailles de la police nationale.

Les éléments du commissariat central de la police nationale de Banfora ont effectué un contrôle sur plusieurs artères de la ville le vendredi 15 Août 2025. Il s’est agi pour eux de traquer l’incivisme sur les voies. Une opération qui a porté des fruits car 91 personnes dont une trentaine de femmes sont tombées dans les mailles des policiers. Elles étaient en travaux d’intérêt public ce 18 Août 2025 à travers le curage de caniveaux.

Cette opération du commissariat central de police de Banfora contre l’incivisme dans la cité du paysan noir, se présente comme une piqûre de rappel pour les inciviques invétérés des routes. Au total, 91 personnes dont une trentaine de femmes ont été arrêtées pour les infractions de non respect des panneaux de signalisation, de communication en circulation et du non-port de la ceinture de sécurité.

Voyant leurs engins purement et simplement confisqués, ces personnes ont été obligées de se présenter ce lundi 18 Août 2025 dans la matinée au commissariat central de police. Là-bas, elles ont été embarquées pour le curage des caniveaux dans la ville. Par groupes, ils rejoignaient le canal en face de la Direction régionale de l’enseignement secondaire. « Bonne arrivée », étaient les mots lancés en direction des nouveaux venus pour cette opération des travaux d’intérêts publics. C’est dire que l’ambiance étaient détendue.

Les inciviques en plein curage de caniveau

Parmi eux, Kassoum Sory, qui a été interpellé pour délit de communication en circulation. « Nous sommes entrain de curer ce caniveau pour que l’eau puisse couler normalement et que nous soyons dans la quiétude en cas de pluie. Aussi, les moustiques qui sont ici vont disparaitre et personne ne doit se mettre au dessus d’une telle opération d’intérêt public. Si on t’attrape pour incivisme il ne faut surtout pas vous décourager », conseille-t-il, tout en concluant que les travaux d’intérêt public doivent être volontaire avant même de tomber entre les mains de la police. « J’ai brulé le feu tricolore, je ne me suis même pas arrêté », témoignage SD, une personne âgée qui a soutenu être fière de curer le canal.

Pour avoir brûler le feu tricolore, il a pris aux travaux d’intérêt public

Brice Kambou, a été pris pour usage manuel de son téléphone pendant la circulation. « C’est ce qui m’a amené ce lundi à faire des travaux d’intérêt public. Quand on m’a pris, je croyais que c’était une très mauvaise situation mais en venant travailler, en réalité c’est bénéfique pour la nation. Mais je ne suis pas fier de mon comportement », dira-t-il, avouant qu’il n’a pas honte de curer les caniveaux. Zerbo Bassiratou Jeanne d’Arc, de son côté avoue avoir brulé le panneau de stop. « J’invite les gens qui sont en circulation à respecter les panneaux de signalisation. Et si on vous attrape, ne pensez pas qu’on va se moquer de vous parce que vous curez les caniveaux. C’est un travail d’intérêt commun », a-t-elle réagi.

Bassiratou Jeanne d’Arc Zerbo a brulé le panneau de stop

Le sable drainé par les eaux de ruissellement s’était entassé obstruant l’écoulement des eaux de pluies dans ce canal. Mais grâce à ces auteurs d’actes d’incivisme d’une journée qui se sont soumis à la tâche, ce canal qui commence depuis le CHR de Banfora a été bien curé sous la supervision des policiers avec un double rendement. D’abord, permettre à l’eau de pluie de trouver son chemin puis ensuite, la terre extraite a été reversée sur les voies afin de combler les trous.

Sié Yacouba Ouattara.

Wangola Médias.

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