TGI de Banfora : un repris de justice à la barre pour vol de 5 téléphones portables et 4 montres en or plaqué appartenant à son ami.

OO, né le 5 juin 1995 à Banfora, burkinabé et enseignant spécialisé a été traduit devant la barre du TGI de Banfora pour répondre des faits de vols de 5 téléphones portables et 4 montres en or plaqué. Il faut dire que le prévenu est un repris de justice car ayant déjà fait la prison en 2021 pour abandon de sa famille. Il se retrouve encore devant la barre en 2025 car prévenu de vols de 5 téléphones portables et de 4 montres en or plaqué qui appartient à son ami BA.
Devant la barre OO dit ne pas reconnaître les faits qui lui sont reprochés. Il explique que BA est son ami qui lui a même confié la gérance de sa boutique de vente de téléphones portables. Le prévenu ajoute que BA a été arrêté et enfermé le 26 juin 2024. Avant son arrestation, poursuit-il, j’étais celui-là qui faisais ses courses. Lorsqu’il a été arrêté, il m’a demandé de remettre la clef de sa chambre à sa copine du nom de BB. Ce que j’ai fait. Sa copine devait se rendre à bobo pour un baptême et elle m’a demandé de ne rien dire a BA car elle ne voulait pas qu’il soit au courant de ce voyage. Pendant qu’elle n’était pas sur place à Banfora, BA m’a demandé d’aller dire à sa copine de lui amener sa montre. Comme celle-ci avait voyagé et que j’étais censé garder le silence, je suis rentré moi-même dans la chambre de BA prendre la montre et aller lui remettre.
Pendant l’incarcération de BA, son OO détenait la clef de sa moto et celle de sa chambre. OO reconnait que son ami ne lui a pas donné l’autorisation de rentrer dans sa chambre. Mais pour les objets volés, il est formel et ne reconnait pas. « Franchement je ne reconnais pas avoir pris 5 téléphones portables et 4 montre en or plaqué. J’ai juste remis 3 téléphones portables à sa copine et une seule montre ainsi que les clefs. Je n’ai jamais volé son téléphone. J’utilisais un de ses téléphone et quand nous avons eu un malentendu il m’a dit de le lui remettre et je le lui ai remis ».
Interrogé à son tour, la victime qui expliqué qu’il n’a jamais su que OO était rentré chez dans sa chambre. Il précise que le jour où il a été interpellé il était avec OO. « J’avais une clef de ma chambre sur la clef de la moto. Il est venu me rendre visite à la maison d’arrêt avec BD ma copine et je leur ai dit que si j’ai besoin de quelque chose j’allais lui faire savoir et il allait se rendre chez moi avec ma copine. J’ai aussi précisé que c’est elle qui rentrera dans la chambre pour chercher ce que voulait » explique la victime qui, racontant le vol, ajoute qu’un jour, un collègue de OO est venu lui rendre visite en prison. Il a demandé à ce dernier de dire à OO d’aller chez lui avec sa copine et elle prendra une montre lui remettre et il viendra me donner car j’ai besoin de connaître l’heure avant de prier. « J’ignorais vraiment que c’est OO qui est rentré chez moi et non ma copine. Et quand je suis rentré à la maison après ma libération de la prison, j’ai constaté la disparition de 5 téléphones portables et de 4 montres en or plaqué quise trouvaient dans ma chambre ».
Le tribunal après avoir écouté ces explications a interrogé en qualité de témoin BD, la copine de BA. Celle-ci explique que le 26 juin 2024 lors de l’arrestation de son copain, il était avec son ami OO. Elle faisait la lessive à la maison lorsqu’on l’a appelé pour lui demander de se rendre à la justice à 14 h. « J’ai essayé de joindre BA mais son numéro ne passait pas. Donc j’ai appelé son ami OO et je lui ai dit que je suis convoquée à 14 h à la justice. A 14 h il est venu me chercher et nous sommes allés trouver que BA était déjà à la maison d’arrêt. Le lendemain on s’est rendu à la maison d’arrêt pour le voir BA. Il nous a dit que lorsqu’il aura besoin de quelque chose il le dira à OO et nous allons nous rendre ensemble chez lui pour chercher. Je n’ai pas touché à ses téléphones c’est son ami OO qui m’a remis 3 téléphones portables et une montre ainsi que les clefs.
BA ne s’est pas constitué partie civile. C’est-à-dire qu’il n’a rien réclamé au cas où le tribunal venait à déclarer OO coupable des faits qui lui sont reprochés. Dans ses réquisitions, le procureur a demandé à ce que OO soit renvoyé des fins de la poursuite au bénéfice du doute. Pour sa défense, ce dernier demande pardon à BA. Il sera effectivement relaxé par le juge au bénéfice du doute.
Gâ Cherifa Raphaate Assita TRAORE
Wangola Médias