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TGI de Banfora : Un orpailleur ressortissant de Ouagadougou jugé pour vol aggravé

TO est orpailleur originaire de Ouagadougou. Il a comparu le 4 février 2025 passé devant la barre du Tribunal de Grande Instance de Banfora pour répondre des faits de vol aggravé. En l’espèce, TO a, de nuit, volé une moto et deux téléphones portables dans une cour à Banfora. A la fin des débats, le procureur a requis contre lui 60 mois de prison et 1 million de francs CFA d’amende le tout assorti de sursis à exécution.

Selon la victime du nom de FA, c’est dans la nuit du 12 décembre 2024 aux environs de 23h que les faits se sont déroulés. Ce matin du 4 février 2025 et à la demande du tribunal, il explique qu’il était déjà couché lorsqu’il a entendu toquer à sa fenêtre. « J’ai répondu tout en demandant à savoir qui c’était. Et mon neveu m’a répondu en disant que c’était lui et il m’a dit qu’il venait de surprendre un voleur qui est rentré dans la maison et a pris une moto. Lorsque j’ai ouvert la porte et j’ai vu mon neveu et un de ses amis qui tenaient effectivement un individu par les mains et qui avait les pieds nus. Je l’ai ligoté. Il s’est introduit chez moi les pieds nus. C’est lorsque je me rendais à la gendarmerie que j’ai rencontré des policiers qui étaient en patrouille non loin du commissariat de police à qui j’ai expliqué les faits. Ils m’ont suivi chez moi à la maison et l’ont amené.

TO devant la barre à essayer de nier ces faits qui lui sont reprochés. Au tribunal il a expliqué que pour ce qui est du vol de la moto, c’est le même jour qu’il est arrivé à Banfora où il a rencontré son ami du nom de SI en ville. A l’entendre, c’est tout comme s’il avait été piégé ou induit en erreur par son ami car, il dit qu’aux environs de 19 h ce jour, ils sont allés passer du temps dans un maquis. « Après le maquis, nous sommes rentrés dans une cour et mon ami m’a rassuré que c’était chez lui. Il m’a même servi à boire et m’a dit de m’installer sur la terrasse. Puis, il s’est dirigé vers un couloir et en est ressorti avec un bidon tout en me disant de faire sortir la moto qui était garée sur la terrasse. Le bidon, c’était pour aller chercher de l’essence à la station selon lui. En sortant de la cour avec la moto j’ai rencontré deux jeunes qui venaient. Nous nous sommes salués et à peine ils sont rentrés dans la cour, je les voyais revenir sur leurs pas et ils m’ont attrapé. J’ai essayé de m’expliquer mais ils n’ont rien voulu entendre, ils m’ont ligoté mais ils ne m’ont pas frapper ».  

Concernant le vol de téléphone le prévenu soutiens qu’il avait deux téléphones qui lui appartenaient. L’un avait un problème d’écran et l’autre était hors tension. « C’est SI qui m’a remis les deux autres téléphones avec lesquels on m’a pris. Je lui ai bien demandé si réellement c’est téléphones lui appartenaient et il m’a rassuré que c’est pour lui. J’ignorais que c’étaient des téléphones volés ».

Ces explications de TO ont eu du mal à convaincre le tribunal pour qui, il tente seulement de sauver sa peau. Pour le tribunal, TO raconte l’histoire de son ami SI pour faire diversion et faire croire qu’il a été induit en erreur. C’est fort de cette conviction que le procureur du Faso près le TGI de Banfora a, dans ses réquisitions, demandé à ce que TO soit reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés. Il a demandé au président d’entrer en voie de condamnation et de lui infliger une peine d’emprisonnement de 60 mois de prison et une amende de 1 million de francs CFA le tout assorti de sursis. Le dossier a été mis à délibéré pour le 18 février 2025.

Ga Cherifa Raphaate Assita TRAORE

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