TGI de Banfora : 6 mois de ferme pour une femme qui a brûlé les fesses d’un enfant avec de l’eau chaude
Hier 21 janvier 2025, le TGI de Banfora a jugé une dame qui répond au nom de TA pour blessure volontaire. En effet, la bonne dame a obligé un enfant, un garçonnet de 4 ans à s’asseoir sur une eau bouillante au motif qu’elle lui apportait des soins. A ce qui se dit, ce n’est même pas la première fois qu’elle fait cela. Et à chaque fois, quand l’enfant veut se lever parce que l’eau est trop chaude, elle le force à s’asseoir sur des menaces. A chaque fois aussi, l’enfant s’est brûlé et est resté sans soins adéquats. Les deniers faits remontent au 9 décembre 2024. Il faut aussi savoir que l’enfant vit sans maman qui a quitté le foyer conjugal lorsque l’actuelle femme, auteure des faits est arrivée chez son père.
Le jour des faits, l’oncle du garçonnet, à savoir le grand frère du papa de l’enfant, a appelé son petit frère vers 11 heures pour qu’il lui dire de venir assister son enfant. Mais à la barre hier matin, l’oncle déclare que ce n’est que vers 19 heures ce jour que son petit frère s’est présenté à la maison sans toutefois amener l’enfant au CSPS. L’événement était sur toutes les lèvres dans le quartier si bien que le lendemain, un voisin s’est décidé à amener l’enfant aux soins. Au retour, raconte l’oncle à la barre, le voisin se heurtera au courroux de son petit frère qui lui a dit d’attendre quand ce sera le tour de son enfant (l’enfant a voisin) pour l’amener soigner.
De son côté, la prévenue pour se défendre soutient que les voisins ne l’aiment pas et que c’est pourquoi ils ont organisé tout ce montage contre elle. Sinon, poursuit-elle, je n’ai rien contre l’enfant. Pourtant, le voisin et le grand frère son mari soutiennent qu’elle maltraite l’enfant. Elle ne lui donne pas suffisamment à manger et le petit est obligé d’aller voir chez les voisins pour compléter sa ration alimentaire.
Pour le procureur, ces faits sont suffisamment graves. Et comme la dame dit être enceinte même si elle n’a pas pu en faire la preuve face au tribunal, le procureur lui a demandé si son intention n’était pas d’éliminer physiquement le garçonnet qu’elle perçoit comme le concurrent de son futur bébé face à un éventuel héritage. En tout cas pour le parquet, ces agissements ne sont pas dignes d’une femme. Soutenant que les faits sont suffisamment caractérisés, le procureur a demandé au juge de déclarer TA coupable et en répression de la condamner à 12 mois de prison dont 6 fermes et à payer 2 millions de francs CFA d’amende dont 1 million ferme. Il a demandé également qu’un mandat de dépôt soit décerné contre elle puisqu’elle comparaissait libre. Dans son verdict le juge a condamné TA à 6 mois de prison ferme et à une amende de 250 milles francs CFA également ferme tout en fixant la contrainte judiciaire à 45 jours. Ce qui signifie selon lui, que même si la dame venait à purger la peine, elle devra coûte que coûte payer l’amende au risque de se voir de nouveau à prison pour 45 jours. TA a donc été conduite dans le box des coupables et attendait la fin de l’audience pour être conduite à la MACB.
Go Mamadou TRAORE
Wangola Médias