Omar Sanou, citoyen de Banfora à propos du port du casque : « Le casque n’est pas un ennemi de la vie mais c’est un moyen pour la protéger ».
Omar Sanou, cet informaticien et Webmaster habitant de la cité du paysan noir est bien connu depuis des années pour le port du casque. jamais à moto sans son casque. et même s’il remorque son épouse ou un enfant, eux-aussi sont soumis par Omar au port du casque. Avec l’entrée en vigueur de l’obligation du port du casque, Wangola Médias est allé à sa rencontre. Dans l’interview qu’il nous accordée, il évoque les avantages qu’il y a à porter le casque en circulation.
Wangola Médias : Présentez-vous à nos lecteurs SVP ?
Mr Omar Sanou : Je suis Sanou Omar, je suis informaticien et webmaster domicilié à Banfora chef-lieu de la région des Cascades.
A Banfora, bien avant l’imposition du port du casque par les autorités, vous êtes connus comme un usager qui ne se déplace jamais sans son casque. Depuis quand avez-vous intégré cette habitude ?
En 2015, j’ai eu ma première moto et c’est en 2016 que j’ai pris cet engagement. C’est vrai, à l’époque ce n’était pas formel de porter des casques mais moi j’ai choisi ça dans le but de me protéger et protéger ma famille.
Quelles sont les raisons profondes de votre habitude depuis toutes ces années car vous ne vous séparez jamais de votre casque en circulation ?
C’est la protection de la vie, car la vie est sacrée. Avant de prendre sa moto, tout le monde s’assure que les freins sont en formes, les phares et les clignotants aussi. Mais on n’oublie que si on fait un accident quelque chose de grave peut nous arriver. Étant donné que la vie est sacrée il faut la protéger et protéger également celle des autres en portant le casque. De plus, je suis dans un milieu où on encourage beaucoup le port du casque.
Omar Sanou et ses enfants ne se déplacent jamais sans porter le casque
Depuis le premier janvier 2025, le port du casque est devenu obligatoire. Comment appréciez-vous la mesure gouvernementale ?
Pour moi c’est une bonne nouvelle si tout le monde porte le casque. Mais il ne faut pas attendre qu’on nous force à le faire. Je salue cette initiative parce que si tout le monde arrive à suivre ce principe ça va aider à éviter beaucoup de pertes de vie lors des accidents.
Comment réagissez-vous face à ces Burkinabè qui estiment que porter le casque les dérangent en circulation ?
J’ai entendu dire cela effectivement, en fait je trouve qu’ils s’inventent des raisons parce que si tu veux protéger ta vie ces raisons ne tiennent pas. En réalité il n’y a pas de raison face à la vie. Que ce soit les lois ou les mesures prises le but c’est de protéger notre vie. Par exemple ceux qui disent qu’ils n’arrivent pas à respirer, y a plusieurs types de casques et on n’est pas obligé de fermer la vitre. Si tu n’arrives pas à respirer tu ouvres tout simplement.
N’y a-t-il pas un secret pour s’adapter au port du casque ?
Je pense que c’est l’habitude, sinon il n’y a pas de secret particulier.
Etant un habitué du port du casque, quel message avez-vous pour les usagers qui refusent toujours à porter le casque ?
Je peux dire que le jour qu’ils seront face à une situation grave ils vont comprendre que c’est pour eux même leur sécurité. Aussi j’invite les gens à porter le casque de façon consciencieuse. Le casque n’est pas un ennemi de la vie mais c’est un moyen pour la protéger. Aussi il y a d’autres qui portent le casque parce qu’il faut porter alors que pour porter le casque il faut savoir quel casque choisir, il faut le choisir en fonction de la mesure de sa tête et porter le casque en bon état.
Propos recueillis et retranscrits par Sountong Noma Stéphanie KABRE
Wangola Médias