Ferdinand L Somé, Directeur Régional de l’Urbanisme et de l’Habitat des Cascades à propos des arrêts de chantiers de construction : « Nous invitons tous ceux qui veulent construire à venir à l’information »
Il n’est pas rare lorsqu’on parcourt la ville de Banfora de voir écrit en rouge sur le mur dans certains chantiers la mention « Arrêt chantier DRUH ». Pour vous, Wangola Médias a voulu chercher à comprendre pourquoi ladite direction régionale porte-t-elle cette mention sur certains chantiers et comment doit-on s’y prendre pour éviter d’être confronté à cette situation. Dans l’interview qu’il nous a accordée, le DR de l’Urbanisme, Ferdinand L Somé évoque également les missions de sa structure. Lisez !
Présentez-vous, s’il vous plait à nos lecteurs : Mr Some L Ferdinand, Directeur Régional de l’Urbanisme et de l’Habitat des cascades
Wangola Médias : Pouvez-vous nous présenter les grandes missions de votre structure ?
Ferdinand L Somé : D’abord j’aimerais dire que notre Direction a été créé en 2014 par décret 2014/461 du 23 mai 2014. En tant que service déconcentré, nous travaillons avec les collectivités locales, les partenaires techniques et financiers pour mettre en œuvre la politique du gouvernement en matière d’habitat, d’urbanisme, de construction et de topographie. En gros nous sommes chargés en collaboration avec les structures centrales de la mise en œuvre et du suivi des missions et attributions du ministère de l’habitat et de l’urbanisme dans la région des Cascades. Nous sommes les représentants de ce ministère dans la région. On intervient dans 3 grands domaines à savoir le domaine de l’urbanisme, de la viabilisation et celui de la topographie qui constitue en même temps un service. Nous intervenons également dans le domaine de l’architecture, de l’ingénierie et de la construction qui constitue également un service. Et nous intervenons enfin dans la promotion du logement. Voici en résumé les 3 grand domaine dans lequel nous intervenons dans la région des Cascades.
Dans le domaine de l’urbanisme de la viabilisation et de la topographie nous contribuons à l’élaboration de documents de planification. En effet au Burkina Faso on a un certain nombre de documents de planification et dans la région des cascades on en a 2, celle de Banfora et de Niangoloko. Le document de planification c’est le schéma directeur d’aménagement et de l’urbanisme. Actuellement dans la ville de Banfora comme document de planification, nous avons le schéma directeur d’aménagement et de l’urbanisme, le schéma directeur de drainage des eaux pluviales et le plan d’occupation des sols. Une fois le document de planification réalisé nous contribuons aussi à sa mise en œuvre. En plus de cela nous réalisons des travaux topographiques (Bordage et implantation, les délimitations)
En ce qui concerne le domaine de l’architecture, de l’ingénierie et de la construction on n’apporte notre expertise en collaboration avec les collectivités territoriales. Mais beaucoup ne viennent pas nous voir alors qu’ils devaient le faire. On conçoit et on suit également des projets de construction, on valide aussi ces projets, on n’assure l’expertise technique, on fait la supervision, et on participe à la commission d’examen de dossiers, la vulgarisation des textes et les contrôles.
Enfin dans le domaine de la promotion des logements on mobilise le foncier. Et tout ce que nous faisons l’est en collaboration avec la mairie.
En parcourant la ville de Banfora, on aperçoit souvent des bâtiments sur lesquels est écrit « arrêt chantier DRHU ». Pourquoi portez-vous cet écrit sur les bâtiments ?
Il faut dire que les arrêts chantiers se fondent sur l’article 190 du code de l’urbanisme dans lequel il est écrit que : quiconque désire entreprendre une construction dans une zone urbaine aménagée doit au préalable obtenir un permis de construire, le permis de construire est également exigé pour toute construction en zone non aménagé. Le permis de construire est obligatoire.
Comment les promoteurs pouvaient-ils éviter cette situation ?
Pouréviter cette situation les promoteurs devraient avoir le permis de construire et s’il demande un permis de construire il y a tout un processus. D’abord la première des choses il faudrait que le terrain sur lequel il veut construire ait un titre. Si le terrain a un titre, le promoteur peut demander un plan bornage pour voir si les bornes sont à leur place. Une fois que le bornage est fait son architecte va lui proposer maintenant un plan de construction.
Quels conseils pouvez-vous donner à ceux qui ambitionnent construire sur leur parcelle ?
Le conseil que je pourrais leur donner c’est de prendre attaches avec un professionnel du bâtiment. Mais la première des choses à faire c’est de se rendre au ministère de l’habitat et de l’urbanisme pour avoir des conseils d’orientation. Après vous pouvez prendre un technicien qui va se charger des travaux mais pour tout ce qui est administratif notamment le permis de construire, le plan de bornage et autres le promoteur est obligé de passer par le ministère de l’habitat et de l’urbanisme.
Quel est votre mot de fin
C’est de dire aux populations de ne pas avoir des préjugés par rapport aux services techniques, de venir toujours à la source pour chercher l’information. Si vous avez un besoin de construire ou un besoin de sécurisé votre terrain ou un besoin de quelques choses dans la ville qui a trait à notre domaine, c’est de ne pas s’asseoir quelque part et dire des choses qui ne sont pas vrais. C’est de venir à la source prendre la bonne information si vous n’êtes pas satisfaits au moins vous êtes venus. J’ai remarqué que les gens ne viennent pas à la source surtout dans la ville de Banfora alors qu’il y a beaucoup d’opportunités qu’ils peuvent avoir en venant ici. Je vous remercie.
Interview réalisée par Soutong Noma Stéphanie KABRE
Wangola Médias