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An 2 du MPSR 2 : « Je viens de boucler une tournée au niveau régional et dans tous les villages où j’ai été, je vois que l’espoir renaît », dixit Adama Rouamba.

Aujourd’hui, dans le cadre des deux ans du MPSR 2, Wangola Médias donne la parole à Adama Rouamba. Il a plusieurs casquettes : Professeur d’histoire et de géographie de formation, Adama Rouamba est Coach, responsable provincial de la ligue des consommateurs section de la Comoé et président national de l’Association des Volontaires en Education Civique (AVEC).

Bientôt deux ans car le 30 septembre fera le deuxième anniversaire du Capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir. Quel bilan faitesvous faites par rapport à ces 2 ans et dites nous s’il y a des choses  à améliorer ?

Adama Rouamba : Merci beaucoup pour l’intérêt que vous portez à ma modeste personne. Pour apporter un regard sur le bilan du travail abattu par le MPSR 2 depuis 2 ans, je dois dire que c’est très difficile pour nous qui ne sommes pas au cœur de l’action de pouvoir faire un bilan de la gouvernance de 2 ans. Toujours est-il qu’en tant qu’observateurs et  acteurs de la société civile, nous vivons des choses et nous pouvons dire ce que nous pensons. En 2 ans je pense que le pouvoir du MPSR 2 voulait, dans un premier temps, restaurer le territoire nationale, faire reculer l’insécurité jusqu’à un certain niveau. Je pense qu’à ce niveau des efforts ont été faits. Quand on regarde les acquisitions d’armes militaires et aussi les recrutements du personnel militaire et de VDP, on peut dire que jusque en 2022 on avait pas ces effectifs. Entre 2022 et aujourd’hui, les effectifs militaires et de VDP ont été multipliés par 2 ou par 3 .

Quant aux combats sur le terrain, vous savez, nous sommes dans une région qui était totalement menacée. Mais aujourd’hui on peut se réjouir dans la région des Cascades de ce que sur le plan sécuritaire, on a presque reconquis l’ensemble du territoire. Je le dis parce que je viens de boucler une tournée au niveau régional et dans tous les villages où j’ai été, je vois que l’espoir renaît. J’ai vu que des populations ont été réinstallées et que des cultures ont été produites cette année alors qu’il y’avait des endroits où, depuis 3 à 4 ans, personne n’y a cultivé . Ces champs étaient presqu’en jachère et quand on regarde actuellement la physionomie des cultures, on ne peut que se réjouir.

C’est valable pour les régions voisines comme les Hauts Bassins, le Sud-Ouest, le Centre-ouest, le Centre-sud que je connais très bien également. Les zones difficiles qui restent sont le Nord, la Boucle du Mouhoun, le Centre-est, le Centre-nord. On ne peut pas se réjouir de voir que partiellement le pays est encore occupé et je dois reconnaître avec les observateurs que des efforts ont été faits à ce niveau et vivement qu’on arrive à recouvrir l’ensemble du territoire avant 2025.

 Sur le plan de l’économie, vous aurez constaté avec moi que des réformes structurelles ont été engagées, des réformes que les Burkinabè ne pouvaient même pas soupçonnés. On ne pouvait pas savoir qu’on pouvait implanter une usine de raffinage de l’or au Burkina mais aujourd’hui c’est une réalité. Des usines sont lancées pour le traitement des résidus miniers et elles sont même opérationnelles. L’APEC est un projet qui tient vraiment à cœur au Président du Faso pour lancer des projets d’envergure nationale et vous voyez que c’est une réalité.

Quand Laurent Bado parlait de ça il y a quelques années, personne ni croyait et aujourd’hui tout les Burkinabè y croient, en témoigne les souscriptions volontaires régulièrement par rapport à ce niveau. Donc je peux dire que sur le plan économique beaucoup de choses sont en train d’être relancées et ça ne sera pas étonnant pour nous qu’il y ait un boom économique au Burkina Faso. L’économie ne va pas sans l’agriculture et à ce niveau, vous savez comme moi qu’il y’a une révolution agricole qui est en cours. Je viens du village et chez nous, depuis que nous sommes petits, nous n’avons jamais vu des machines venir labourer aux abords de nos maisons pour les rizières. Mais au village tout a été labouré, les vielles ont repris leurs activités d’il y’a 30 à 40 ans qu’elles avaient abandonné. Tous le monde a recommencé avec joie et le riz sera produits et consommé dans tous les villages. Vivement que cette révolution agricole aboutisse . Elle bénéficie d’un esprit qui fait que les Burkinabè font confiance à la terre, s’investissent à se faire confiance entre eux puis aux autorités. Ils acceptent cotiser pour les différents fonds. Il n’y a pas longtemps personne ne pouvait penser que les Burkinabè accepteront non seulement de couper leurs salaires mais aussi de cotiser et ça, c’est un point très important en terme de mental.

Je voudrais aussi aborder les réformes de l’état. Un peu partout il y a des réformes et des tentatives de réformes de l’état notamment au niveau du système éducatif où on demande le retour dès cette rentrée, de l’éducation civique. Vous savez que en tant que président national de l’AVEC, depuis 20 ans c’était notre combat, nous avons fait presque le tour du Burkina Faso pour rencontrer pratiquement toutes les autorités, les ministres de l’enseignement, de la jeunesse et on a même été décoré en 2014 pour nos actions en faveur de l’éducation civique. Et aujourd’hui c’est une réalité dans le système éducatif. Je peux vous dire que c’est une satisfaction à notre niveau de voir que nos idées sont actuellement valorisées. C’est une très bonne avancée pour l’éducation au Burkina et nous souhaitons qu’on aille au-delà par ce que nous sommes pour des réformes structurelles de profondeur.

Au niveau de AVEC nous avons demandé une réforme au niveau de la langue par un décret pour dire qu’on ne parle plus le français et vous allez voir qu’au bout de 2 ans, tous les Burkinabè vont commencer à parler la langue choisie. Il suffit seulement que le président ait l’audace de prendre un décret et vous verrez, nous en sommes convaincus, que si nous parlons autre chose que le français nous allons mieux nous comprendre. Nous l’avons testé dans nos réunions et on se comprend plus facilement dans nos langues locales. Aussi il faut introduire l’enseignement technique dès le bas âge. Nous souhaitons que les réformes touchent aussi le système judiciaire. Au niveau de AVEC nous avons toujours demandé une justice à l’africaine  et je suis plusieurs fois allé suivre des procès où je ressors toujours frustré et meurtrie de voir qu’on applique des textes, des lois à des gens qui ne les comprennent même pas.

Notre souhait est de réformer la justice, de faire en sorte que nos tribunaux ne soient pas des lieux de condamnation mais de réparation. Il faut qu’on se parle et c’est comme ça qu’il y aura la cohésion. La justice à la française a plus détruit les pays africains que de les reconstituer. Je peux dire que notre malheur c’est d’avoir fait la rencontre avec l’occident et sa justice. Je pense qu’on doit réformer la justice et le système éducatif. Dans tous les cas, si le système éducatif est bien reformé, les choses vont aller plus vite. Les autres domaines vont suivre parce que c’est l’école qui est la base de tout. Je suis sûr que si on réforme et on dit aux Burkinabé voici le Burkinabè de demain que nous voulons, les choses vont devenir très faciles. L’administration, l’agriculture, tout cela deviendront faciles.

Nos vœux de succès à la presse parce que tout ce que nous disons c’est grâce à elle que c’est relayé. Que toute la presse s’engage à accompagner les autorités parce que nous sommes en guerre. Elle doit être une presse en guerre parce que nulle part ailleurs vous ne verrez dans un pays en guerre la presse agir autrement. La presse a été toujours en grande partie pour la victoire finale. Personne ne niera cela et l’histoire le retiendra.

En tout cas, entend qu’historien, je serai heureux de participer à l’écriture de l’histoire pour mettre en exergue la presse et son rôle pour la victoire finale contre l’hydre terroriste.

Propos recueillis par Sié Yacouba Ouattara.

Retranscription Kadougofin Armel Landry Ouattara .

 Wangola Médias.

Wangolā Médias

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