Société

Emmanuel Bouda, chef du département communication en charge des relations publiques du SP/CNLS-IST: Nous demandons l’accompagnement des médias pour montrer que le VIH/Sida existe toujours et pour réussir la riposte

Le chef du département communication en charge des relations publiques du SP/CNLS-IST, Emmanuel Bouda a conduit une mission qui a séjourné à Banfora le juillet dans le cadre d’un plaidoyer auprès des médias. Susciter l’engagement de ces médias dans la riposte au VIH/Sida était l’objectif de cette mission. Dans l’entretien qu’il a bien voulu accordée à Wangola Médias, il dit être rassuré quant à l’atteinte des objectifs de la mission et aborde d’autres aspects en lien avec le VIH/Sida. Lisez !

Wangola Médias: Quelle est la raison de votre séjour dans la ccité du paysan noir ?

Emmanuel Bouda: Nous profitons de ce temps que vous nous accordez pour vous féliciter et remercier parce que nous avons eu écho avec le Chef d’antenne régional du SP/CNLS-IST des Cascades que vous les accompagnez de manière formidable dans la mise en œuvre de leurs activités. Sinon nous effectuons cette mission dans la région des Cascades avec le département en charge de la communication et de l’Unité Centrale de Planification au niveau du SP/CNLS-IST. Nous sommes là dans le cadre d’un plaidoyer auprès de mes confrères, des médias et des responsables des médias pour solliciter leur accompagnement dans la lutte contre le VIH-Sida. Le SP-CNLS-IST est la structure de coordination dans cette lutte et l’accompagnement des médias est d’une nécessité car la lutte contre le VIH-Sida est multidimensionnelle. Contrairement à ce que pensent certains, le VIH est toujours d’actualité. A la lumière des rapports et des études qui sont faites à notre niveau, vous constaterez que le taux de séroprévalence au plan national est de 0,6. Dans la région des Cascades, il est de 0,8. C’est un taux qui est quand même élevé par rapport au niveau national. Voilà pourquoi nous demandons l’accompagnement des médias dans la sensibilisation pour faire comprendre aux populations que la prudence doit être toujours de mise pour l’élimination de cette pandémie d’ici à 2030 conformément aux recommandations de l’ONU-Sida. Dans cette sensibilisation, il s’agit de montrer aux gens que le VIH existe toujours et qu’il faut rompre la chaine de transmission par des actions de dépistages volontaires qui permettent à chacun de connaitre son statut sérologique. Une fois cela connu, le protocole médical permet d’orienter l’individu vers une prise en charge qui se fera correctement.

Que faut-il entendre par une prise en charge correcte ?

Vous savez que l’Etat a fait en sorte que la prise en charge est gratuite au Burkina Faso. Si vous êtes suivi, la prise en charge du VIH se fait comme pour celle des autres maladies. Au bout de six mois, si le patient suit bien le traitement, il peut rompre la chaine de transmission. Ce qui veut dire que sa charge virale sera zéro car il ne sera plus un vecteur pour transmettre le VIH-Sida. Certes le traitement est à vie et il faut le maintenir car il permet de rester une personne bien portante. De nos, il n’y a plus de honte à se faire dépister. Seulement, il faut accepter sa sérologie car on peut être porteur du VIH sans le savoir. Mais lorsque le dépistage le révèle, ça permet de se protéger et protéger ses proches. Voilà pourquoi nous continuons de demander aux gens de porter toujours le préservatif qui est un moyen efficace pour la prévention du VIH.

Quelle est la particularité dans la région des Cascades

La particularité de la région des Cascades vient d’abord du fait qu’elle est une région doublement frontalière. A cela il faut ajouter les nombreux sites d’orpaillage dont elle regorge. De plus avec l’insécurité nous avons la question des personnes déplacées internes. Pourtant, dans tout mouvement de foule, il y a des comportements à risque et il faut travailler à éviter ces risques.

Quel peut être l’apport des médias dans cette lutte

Les médias sont d’une importance capitale dans la lutte contre le VIH/Sida. Leur apport est inestimable. Vous savez que certaines couches comme les travailleuses du sexe le taux de séroprévalence est élevé. L’accompagnement de la presse permettra de dire aux gens de prendre des précautions car la maladie existe toujours.

Cela veut-il dire qu’il y a de nouvelles infections ou disons de nouveaux cas ?

Oui, c’est exactement cela. Il y a effectivement de nouveaux cas. La preuve est que dans les années antérieures, on était à taux de 0,7 et aujourd’hui on à 0,8. Voilà pourquoi nous travailler à faire en sorte que ces nouveaux cas ne soient des vecteurs de transmission. Aujourd’hui, Banfora est une ville universitaire qui renferme également beaucoup d’établissement secondaires. Mais les jeunes n’ont pas suffisamment d’informations. Ils ont des comportements à risque en matière de sexualité et certains d’entre eux ne croient même pas que la maladie existe. Si bien qu’il y en a qui ont plus peur de tomber enceinte ou de contracter d’autres maladies plutôt que de contracter le VIH. Voilà pourquoi il faut travailler à leur montrer que le VIH existe toujours et qu’il ne faut pas que les bras valides contractent cette maladie.

Quels sont les médias que vous avez rencontrés au cours de cette mission de plaidoyer ?

Nous avons commencé cette tournée dans la région du Centre-Ouest où nous avons rencontré 8 médias. Ici à Banfora, nous avons déjà rencontré la Radio Munyu et la Radio Catholique Tériya. Actuellement nous sommes en train d’échanger avec Wangola Médias et dans les heures à venir, en fonction des programmes des uns et des autres, nous serons reçus par la Radio Alliance Chrétienne, et des personnes qui sont en contact avec les médias et qui peuvent nous accompagner.

Êtes-vous confiants quant à l’accompagnement que vous attendez ?

Je dirai oui, sans risque de me tromper. Nous sommes en train d’atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés parce que quand nous échangeons, les hommes de médias sont contents et sincères. Ils évoquent des sujets intéressants, des besoins qui sont réels comme la question de formation et de la remise à niveau. Nous constatons avec eux la nécessité car ils ont besoin de maitriser certaines thématiques pour mieux faire passer les messages. Certains demandent qu’on puisse mettre à leur disposition des thèmes qu’ils vont traiter. Cela est très important car ils montrent là leur disponibilité à nous accueillir pour nos messages, nos microprogrammes et cela nous parait très intéressant. Il y a aussi la question des moyens financiers. Dans le monde des médias, ce n’est pas facile et c’est tout à fait normal que nous les accompagnions avec des moyens pour qu’ils puissent réaliser beaucoup de choses. Nous avons pris note, et nous verrons quel type de partenariat nous pouvons entretenir.

Quel est votre mot de la fin ?

C’est dire merci à Wangola Médias pour l’initiative de cette interview à travers laquelle le média montre sa disponibilité à accompagner le SP/CNLS-IST.  

Go Mamadou TRAORE

Wangola Médias

Wangolā Médias

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