Le Capitaine Ibrahim Traoré dans les Cascades : les « Wayiyans » de la ville de Banfora apprécient
Ils ont joué leur partition lors de la venue du Capitaine Ibrahim Traoré ce 23 avril 2024. Ils ont surchauffé les rues, puis, la salle polyvalente de Bounouna où ont dit sans ambages qu’ils veulent la prolongation de la Transition. Eux, ce sont les Wayiyans, les gardiens de la Transition. Quelle lecture font-ils après cette visite officielle de leur idole dans la cité du Paysan noir ? Des soutiens inconditionnels à la Transition Burkinabè, ces structures de veille citoyenne font leur lecture. Le gouverneur des Cascades, Florent Bazié, exprime ici lui aussi sa satisfaction. « Nous sommes gonflés à bloc », a-t-il avoué.
Florent Bazié, Gouverneur des Cascades : La visite du Chef de l’Etat nous a galvanisé. Lui-même nous a donné les instructions nécessaires de faire en sorte que les populations continuent d’avoir cette confiance aux autorités. C’est-à-dire quoi, de continuer de les mobiliser, de les sensibiliser surtout en matière de défense. De fortifier les positions dans les villages, d’accompagner les populations. Elles doivent sentir notre présence, la présence de l’administration pour qu’elles aient toujours de l’espoir. C’est le mot que le Président est venu nous donner et comme il a fait le déplacement, il nous a fait ce grand honneur, nous sommes gonflés à bloc.
Nous sommes gonflés à bloc et nous sommes décidés vraiment à aller de l’avant. C’est l’engagement total au niveau des chefs de circonscriptions pour accompagner les populations dans leur résilience. Le Président a dit que ce ne sont pas des promesses, ce n’est pas un politicien. Ce qu’il a dit qu’il va faire, il va le faire et il a été clair, on y va progressivement. Les populations ont un certain nombre de préoccupations en matière de production agricole, d’assistances, d’infrastructures etc… Il a pris bonne note et il s’est engagé à faire en sorte que les populations ne souffrent plus. Vraiment, nous sommes très contents, nous sommes fiers. Nous avons réussi le pari de l’organisation, tout s’est bien passé, il n’y a pas eu de couacs, les populations sont sorties massivement et c’est vraiment à saluer. Je remercie l’ensemble des populations de la région des Cascades pour cette forte mobilisation.
Ouattara Bakary, coordonnateur du PJP/Cascades : C’est la toute première fois que le Président du Faso vient à Banfora et la population des Cascades l’attendait depuis longtemps. Nous avons vraiment bien accueilli positivement son arrivée. Parce que la manière dont il est arrivé par la voie terrestre, ce n’est pas comme les autres présidents et cela lui a permis de toucher du doigt les réalités des localités qu’il a traversé. Lui-même il l’a dit dans la salle qu’il a vu des femmes vendre des mangues, ça l’a touché et il a pris des initiatives pour accompagner ces femmes-là. C’est notre appréciation positive le fait qu’il ait touché du doigt les réalités de notre région.
L’autre aspect, ce sont les préoccupations que la région a posé. Il a donné des réponses très favorables, il a dit que ce qui peut être fait dans l’immédiat, il ne va pas tourner, il va le faire. Et ce qui ne peut pas l’être dans l’immédiat, il va donner des instructions aux ministères concernés pour la réalisation de ces actions. En tout cas, nous avons bien apprécié son message et il faut le dire, comme lui-même il l’a dit, le Burkina vient de loin et on ne peut pas tout faire à la fois et dans l’immédiat. Sinon, les questions qui ont été posées en ce qui concerne le domaine de l’éducation, de l’université et dans le domaine de l’agriculture, le secteur informel, tout ne peut pas être dans l’immédiat. Nous attendons les actions qui dépassent la réalisation immédiate, nous allons rester toujours à l’écoute pour le rappeler pour que ça ne reste pas lettre morte.
La région a besoin de beaucoup de choses. Elle a été touchée par le terrorisme et des départements ont été déguerpis à un moment donné. Aujourd’hui, ces PDI sont de retour dans leurs localités. Ce que nous attendons, comme ce sont des gens qui n’ont pas pu produire l’année passée, ils ont besoin de vivres pour vivre. Ils ont besoin de beaucoup de choses, donc nous souhaitons que le chef de l’Etat prenne des mesures pour les accompagner.
Mamandou Sourabié, coordonnateur régional du mouvement la patrie ou rien(MPR) : Nous sommes des structures de soutien à la Transition et nous étions très heureux de recevoir le Président ce 23 avril 2024 dans la région des Cascades. Nous avons eu une rencontre avec le Président le 17 février et lors de cette rencontre, dans nos préoccupations, nous avions vraiment souhaité qu’il effectue une sortie dans la région des Cascades pour rencontrer les forces vives. C’est une doléance qui a été prise en compte. Nous avons très bien apprécié cette visite parce que le Président était bien à l’aise de même que les intervenants. Je pense que tous les sujets ont été abordés. Déjà, on a senti qu’il a été clair, il a été honnête et par rapport aux préoccupations, il a dit comment ils peuvent faire dans l’immédiat. Parce que ce n’est pas vraiment honnête de dire que je peux tout faire et ne pas pouvoir faire quelque chose. Ce qu’il peut faire, il l’a dit, les solutions qui peuvent être trouvées, je pense qu’il a été claire. C’est ça nous voulons et il faut que nous arrivions à dépasser les propos démagogues, les comportements qui n’amènent pas le Burkina à se développer. Nous sommes dans une dynamique de développement et il n’est pas un politicien. Lui il est là pour le développement, pour que le Burkina puisse en tout cas trouver l’entièreté de son territoire.
La preuve en est que très longtemps, dans notre région, Dieu merci, il y a eu des interventions dans les communes qui étaient sous l’influence des terroristes. Aujourd’hui, les populations vaquent à leurs occupations. C’est ce que nous voulons et nous sommes vraiment contents. C’est un militaire et il a montré aux yeux de la population et de l’extérieur qu’un militaire peut aussi avoir l’intelligence nécessaire. Tout a été dit, et ce qui qui peut être fait immédiatement a été dit. Nous attendons dans l’avenir qu’il puisse avoir d’autres projets qui peuvent permettre à la région de se développer. Surtout la question des barrages dont il a parlé et les unités de transformation. J’étais très contents sur la question des forages parce qu’aujourd’hui, des jeunes ont des hectares de terres mais la culture c’est seulement en saison pluvieuse.
Si les jeunes peuvent avoir des forages pour développer les cultures de contre saison, ils ne vont même pas chercher à se faire embaucher par l’Etat. Je souhaite que dans un future proche, tout cela soit une réalité.
Brahima Ouattara, Coordonnateur du Mouvement Patriotique : Par rapport à l’arrivée du Président dans la ville de Banfora, c’est une arrivée qui était attendue de longue date. Nous avons vu le Président partir dans plusieurs localités et finalement, on se posait la question pourquoi il ne venait pas à Banfora. Donc on l’attendait avec impatience. Quand vous avez quelqu’un que vous aimez et que vous voulez voir comme un père de famille, s’il tarde à venir, quand il arrive tout le monde est content. C’est cette impression que nous avons et vous avez vu les images d’hier, la mobilisation, vous avez comment les gens réagissaient. C’était instinctif. Ce n’est pas pour jeter des fleurs sur le Président IB, sa personne, à travers ses ambitions, son engagement, les gens ont adhéré massivement. De mémoire de Banforalais que je suis, si ce n’est au temps de Thomas Sankara, on n’a jamais vu un tel engouement derrière un chef de l’Etat sans attendre autre chose si ce n’est pas lui dire merci, lui souhaiter la bienvenue. Je ne rentrerai pas dans les choses des politiciens, instinctivement les gens sont sorties et on peut dire que le comité d’organisation a fait du bon travail.
Ce qui est le plus important actuellement, c’est qu’il y a l’espoir qui renait au niveau de la jeunesse. Nos attentes, c’est toujours la politique de la reconquête des localités dans la région. Aujourd’hui notre région est l’une des plus sûres, on a bouté pratiquement le terroristes grâce à nos braves FDS, les VDP et autres. Ils ont pu pousser les terroristes hors de la région et même au Sud-Ouest. Nos attentes sont que la reconquête se poursuive, que le Président ait toujours les moyens avec la solidarité du peuple pour donner ces moyens à l’armée, aux VDP et autres.
Maintenant, pour ce qui concerne le développement, je crois que les bonnes choses ont commencé avec l’offensive agro-pastorale. Parce que la première indépendance c’est l’auto suffisance alimentaire. Si un peuple arrive à subvenir à ses besoins alimentaires, personne ne peut le faire chanter.
Par rapport au secteur industriel, vous avez suivi par rapport à la SN-SOSUCO, les GMB, il y a des promesses et par rapport au secteur du piment, il dit qu’il a découvert que la région est une grande productrice. Il a même lancé un défi aux opérateurs économiques d’installer une unité de transformation de ce piment. Il y a de bonnes choses à venir par apport aux infrastructures. On a parlé des routes, c’est un sujet qui ne devait pas manquer. La route Banfora-Gaoua c’est ressorti et lui-même il dit qu’on lui a parlé d’elle à Gaoua. Il y a la route Banfora-Sindou-Sobara jusqu’à la frontière du Mali. Avec ce Président, on ne peut que croire, ce n’est pas de la démagogie.
IBrahim Kobé, président du Conseil Régional de la Jeunesse (CRJ): Je pense que la jeunesse des Cascades est vraiment honorée de cette présence et par rapport à ce passage, nous le remercions. Par rapport aux attentes je pense qu’elles ont été vraiment grandes et les réponses apportées nous ont beaucoup galvanisé. Et cela nous amène encore à foncer et vraiment, c’est un sentiment de satisfaction que nous avons à l’endroit de la Transition.
Je dirai que Banfora n’est pas la porte d’a coté de Ouagadougou. Ça fait longtemps, depuis que nous sommes nés, nous n’avons jamais vu ça. Un Président qui a fait une visite officielle, qui n’est pas venu dans le cadre d’une commémoration officielle pour venir voir la région des Cascades, je pense que nous a été honoré.
Ce que nous attendons aujourd’hui, il y a eu des engagements qu’il a pris devant la population, il faudra que vraiment ces engagements, il arrive à les réaliser. Qu’ils arrivent à réaliser les routes Banfora-Mangodara et Banfora-Gaoua. Chaque fois que l’occasion se présente, on ne fait que de reprendre. Nous avons évoqué plein d’autres problèmes qui restent encore et on dira que c’est parce que les choses sont restées dans les oubliettes du temps des politiciens. Donc, nous attendons que le Chef de l’Etat s’intéresse à notre région. C’est vraiment une région agricole et pour la bonne marche de la Transition, on peut tout faire à Banfora. La région des Cascades peut nourrir tout le Burkina. Donc il n’a qu’a vraiment accompagner cette région comme il se doit.
Propos recueillis par Sié Yacouba Ouattara.
Wangola Médias.
