Société

Pagnes du 8 Mars 2024 : l’engouement dans l’achat du pagne officiel tarde à venir.

Cette année, le pagne retenu pour la commémoration de la journée internationale de la femme célébrée chaque 8 mars est le Kokodounda et le Faso Danfani. Comment le pagne est apprécié comparativement aux années précédentes ? Wangola Médias est allée à la rencontre d’une grossiste de pagnes de la citée du paysan noir. Madame Mariam Sama, puisse que c’est d’elle il s’agit, évoque des difficultés dans l’écoulement de ces pagnes. Par patriotisme, elle invite les gens au payement de ce pagne pour une bonne commémoration de la journée. En attendant, Mariam Sama, soutient des pertes d’entrées d’argent comparativement aux années précédentes.

Au marché du secteur no7 de Banfora, l’activité de Mariam Sama demeure la commercialisation des pagnes. Elle s’est dite très ravis du passage de Wangola Médias sur la question du pagne du 8 mars retenu cette année. « Cette année, les autorités ont choisi deux pagnes. Le koko-dounda et le Faso Danfanni. Ce sont ces pagnes que nous devons proposer aux clients. Nous sommes entrain de leurs proposer ces pagnes et en même temps nous les sensibilisons. Car nous avons beaucoup de clients qui refusent de prendre ces pagnes », dira-t-elle.

Mariam Sama

Avant l’imposition du pagne local, dame Sama soutient que pour sa première commande, elle prenait 50 balles de pagnes avec 100 pagnes par balle. « J’écoulais facilement cette première commande et par la suite, je commande un peu un peu jusqu’à finir la célébration. Mais cette année j’ai pris une balle de 100 pagnes pour la première commande. J’ai eu du mal à les écouler. J’ai ensuite passé ma seconde commande de 100 pièces et il en reste toujours. Voila ça entassé ici, je n’arrive pas à les écouler », explique la commerçante.

A l’entendre sur les raisons d’une telle situation d’écoulement difficile des pagnes du 8 mars cette année, dame Sama soutient le fait que ce soit deux pagnes proposés cette année au lieu de 3 comme par le passé. « Ces deux pagnes tu ne peux pas les coudre toi et ton mari. Alors que les trois pagnes, l’homme avait son compte de même que sa femme. L’homme bénéficiait d’une chemise et la femme a sa tenue complète. Ce qui n’est pas le cas cette année. Donc cela a découragé les clients », a justifié la commerçante.

Dans la commercialisation du pagne du 8 mars 2024, c’est donc la triste réalité de la mévente chez les commerçantes qui s’attendaient toutes à faire pourtant de bonnes affaires. Pourquoi deux pagnes au lieu de trois comme par le passé ? « C’est comme ça que nous recevons les pagnes quand nous allons les prendre en gros. Ce sont les deux pagnes, souvent même c’est un pagne et demi. C’est que nous avons constaté cette année, nous n’avons pas vu les 3 pagnes », répond Mariam Sama, qui révèle une autre raison de la mévente. « Les clients se plaignent aussi du prix », souligne-t-elle. Les deux pagnes koko-dunda du 8 mars sont vendus au prix de 8000f. « Certains nous les donnent à 7500f et nous allons tamponner à 500f. Pour le tampon, certains mêmes disent 750f », explique la commerçante.

Face à la situation, Mariam Sama continue la sensibilisation. « Ce que je veux dire aux femmes et à leurs hommes, c’est que c’est une question de patriotisme. Achetons les pagnes. Cette année nous n’avons pas de bénéfices mais peut être les années à venir nous pourront avoir les retombées », invite-t-elle. Toujours pour la commerçante de pagnes, le tissu manque chez les tisseuses. « Quand tu passes une commande, pour te voir livrer, c’est tout un problème. Celles-ci évoquent un problème de rang qui est long à leur niveau et il n’y a pas les tissus », poursuit-elle.

Cette année, le pagne retenu pour la commémoration de la journée internationale de la femme célébrée chaque 8 mars est le Kokodounda et le Faso Danfani

Pour elle, les tissus de koko-dunda ne peuvent pas suffire à satisfaire la demande du 8 mars. Car les tissus sont différents et le tissu choisi fatigue les gens. « Comme c’est une question de patriotisme on ne peut rien dire. Sinon cette année, nous accumulons des pertes d’argent. Mais comme nous ne connaissons pas l’avenir et qu’il reste possible que nous fassions par la suite de bonnes affaires, nous sommes engagées », a soutenu dame Sama, qui se résigne en ces termes. « Même si nous n’avons pas de bénéfices, nos enfants eux en bénéficieront. Nous sommes engagées pour la patrie ».

Sié Yacouba Ouattara.

Wangola Médias.

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