Lutte contre la corruption : une trentaine de journalistes, blogueurs et responsables d’OCS de Banfora étaient à l’école du REN-LAC
Le Comité Régional Anti-corruption (CRAC) des Hauts-bassins a organisé les 6 et 7 septembre 2023 à Banfora un atelier de formation au profit d’une trentaine de journalistes, blogueurs et leaders d’OSC sur la thématique de la corruption. Désormais nantis de connaissance sur l’ampleur, les causes et dispositifs juridique de lutte contre fléeau, ces participants sont à même de dénoncer comme il se doit, la corruption sous toutes ses formes.
Selon Blassé Kouraogo, président du Comité Régional Anti-corruption des Hauts-bassins c’est dans le cadre de ses missions et poursuivant ses objectifs que le CRAC des Hauts-bassins a organisé cet atelier de sensibilisation et de formation les 6 et 7 septembre 2023 en direction des journalistes, blogueurs et membres d’OSC de la ville de Banfora. Pour ce qui concerne la région des Cascades, le REN-LAC entendait outiller ce beau monde sur le phénomène de la corruption et sur les dispositifs juridiques de lutte contre la corruption au Burkina Faso. Le tout dans le souci d’accroître les dénonciations, de lutter efficacement contre la corruption et surtout de dissuader ceux qui avaient l’intention de faire de la corruption.
Le président du CRAC Hauts-bassins, Blassé Kouraogo, estime qu’à l’issue de cette session, le nombre de dénonciation de cas de corruption doit augmenter dans les Cascades
Deux modules ont été dispensés au cours de ces 24 heures dont l’un par Hassane Kindo, animateur régional anti-corruption du REN-LAC des Hauts-bassins et qui portait sur le dispositif de lutte contre la corruption et l’autre par le parquet du TGI de Banfora portant sur le dispositif juridique de lutte contre la corruption. Pour Hassane Kindo, il était primordial d’entretenir les participants sur ces modules qui donnent des connaissances fondamentales sur la corruption, le contexte dans lequel le REN-LAC a vu le jour, les manifestations de la corruption dans les secteurs de base comme l’éducation, la santé, les collectivités territoriales car, explique M Kindo, ces secteurs sont les plus proches des blogueurs, OSC et journalistes de Banfora.
L’un des formateurs Hassane Kindo a axé sa communication sur les connaissances fondamentales sur la corruption, le contexte dans lequel le REN-LAC a vu le jour, les manifestations de la corruption.
L’ampleur de la corruption au Burkina Faso, ses causes et conséquences, le rôle des acteurs dans la lutte sont entre autre les modules qui ont été dispensés à la trentaine de participants. Dans son développement, Hassane Kindo a indiqué que c’est collectivement et individuellement que les Burkinabé vont vaincre la corruption. « Il faut pour cela travailler à rétablir la moralité dans la gestion de la chose publique, à lutter contre l’impunité des crimes économiques et lutter contre la corruption au sein des services publiques » a-t-il fait noter. Pour sa part, le parquet a montré aux participants les textes qui encadrent la lutte contre la corruption au Burkina Faso et à l’international à travers la convention des Nations Unies contre la corruption, la Convention africaine contre la corruption. Il a ensuite présenté les infractions assimilables à la corruption qui sont punies à peines allant de 6 mois à 10 ans fermes assorties souvent d’amendes allant du double au triple de la valeur du produit de l’infraction. Le parquet a ensuite attiré l’attention des participants sur l’existence d’un dispositif institutionnel de lutte contre la corruption en évoquant les corps de contrôle et de lutte contre la corruption au niveau étatique et au niveau des OSC. Le parquet a également interpellé sur la problématique des dénonciations en conseillant de dénoncer les pratiques de corruption auprès des structures qui garantissent l’anonymat.
Photo de famille des participants à l’issue des travaux
A terme, les participants de l’avis du président Kouraogo doivent servir de relais au REN-LAC et exercer correctement la veille citoyenne sur la gestion du bien public. Pour pouvoir assurer ce rôle, il faut justifier d’un certain nombre de notions. Il faut savoir ce qui est permis et ce qui ne l’est. Il faut connaitre ce que c’est que la corruption car sans ce préalable, il est difficile de la combattre. En principe, le nombre de dénonciation des faits de corruption doit augmenter à partir de la formation de ces personnes.
Wangola Médias