Hier 6 mai 2023, les populations dans différentes villes du BF ont massivement battu le pavé pour soutenir le régime de la transition. Dans la région des Cascades, seules la ville de Niangoloko a signalé son adhésion à l’appel de soutien à la transition à travers effectivement une marche populaire qui a connu un franc succès. La cité du paysan noir, Banfora, aucune initiative dans le sens d’une marche de soutien n’a été prise. Participant à une conférence de presse organisée en lieu et place de la marche, certains jeunes n’ont pas hésité à pointé un doigt accusateur sur certains leaders.
À Banfora, c’est à travers une conférence de presse que les mouvements de jeunesse se sont illustrés, d’où des questionnements légitimes à Wangolā Média. Toutefois, dans le cercle des conférenciers, c’est la retenue, évoquant qu’ils n’ont pas voulu que les FDS et VDP déjà très sollicités, ne soient encore amenés à se déployer sur un autre terrain que le théâtre des opérations. « Si nous devrions marcher, il aurait fallu des FDS pour encadrer la marche. Alors qu’ils sont sollicités sur d’autres fronts » ont répondu ces conférenciers à la question de Wangolā.
Mais en réalité, les mouvements de jeunesse ont un regard accusateur envers des responsables qui occupent des postes grâce à la Transition. Parmi ces jeunes, les avis sont du reste divergents. Certains ont craint qu’il y ait de la récupération politique une fois le travail de mobilisation effectué comme ce fut le cas lors de certaines manifestations passées de soutien au Capitaine Ibrahim Traoré. Certains des leaders auraient en effet chercher à récolter les dividendes de la mobilisation alors qu’ils ne s’étaient pas impliqués au départ.
Mais, pour d’autres plus virulents, un doigt accusateur est porté vers certains responsables qui jouent un rôle dans la Transition au titre de la région des Cascades. Visiblement, ce 6 mai 2023, aucune de ces personnalités n’a approché la jeunesse pour voir comment la région pouvait répondre à l’appel de soutien la Transition. « Tu vas les approcher pour leur dire quoi et à quel titre ? Tu vas les mentir pour bénéficier de quelque chose ?», S’est interrogé un leader de jeunes. « C’était à eux de venir vers la jeunesse pour leur proposer quelque chose et mettre les moyens nécessaires à sa disposition. Ils sont au pays, ils suivent l’actualité », réplique un autre à Wangolā Média. Conséquence, aucune coordination véritable pour une marche de soutien. Cette jeunesse se vente d’ailleurs de ses capacités de mobilisation. Mais seule une dame s’est retrouvée à la place de la Nation de Banfora avec quelques enfants à l’occasion de cette journée de manifestants de soutien à la Transition Burkinabé.
Le ‘’délaissement’’ de la région à travers l’absence de leaders très souvent dans la formation des différents gouvernements n’a-t-il pas là sa justification due au manque d’initiatives et de leadership ? A voulu savoir un journaliste de Wangolā ?
La pertinence de la question mérite réflexion dans les officines politiques mêmes si les activités politiques sont pour l’heure suspendues.
Les mouvements de jeunesse qui n’ont pas souvent le nerf de la guerre, attend des leaders plus entreprenants à l’approche de certains rendez vous avec l’histoire, prêts à hisser l’image de leur région au panthéon des régions leaders au Faso. À ces leaders actuels et futurs de savoir lire entre les lignes et de réadapter leur vision pour l’intérêt supérieur de la région des Cascades.
Wangolā.
