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Transition du Capitaine Ibrahim Traoré : adulée malgré les velléités inébranlables de déstabilisation.

Ce 18 janvier 2024 dans la soirée, le gouvernement de la transition burkinabè a brisé la glace en confirmant enfin cette nouvelle tentative de déstabilisation de son régime, soit plusieurs jours après les premières rumeurs qui ont inondé les réseaux sociaux faisant état de cette tentative de coup d’Etat où des responsables du régime étaient visés pour être assassinés. De quoi être quelque peu incrédule face à ce scénario à répétition avant cette sortie officielle. Des noms ont circulé parmi lesquels des proches du président déchu de Paul Henri Sandaogo Damiba, l’ex-chef d’Etat major de la Gendarmerie, Évrard Somda, ainsi que le directeur de cabinet du groupe EBOMAF, Prosper Bassolet.

Le gouvernement, à travers sa sortie dans la soirée du 18 janvier dernier, confirmait donc au peuple l’implication de Burkinabè dans cette tentative de déstabilisation, précisant que depuis le 13 janvier 2023, les services de sécurité sont à pied d’œuvre pour démanteler ce réseau de déstabilisation du Burkina Faso. « Ce réseau implique aussi bien des militaires en fonction que des militaires radiés, des civils et des activistes », a précisé le communiqué officiel. Ainsi, des Burkinabè planifiaient encore de déstabiliser les institutions du Burkina Faso et de mettre un coup d’arrêt brutal au processus de refondation pour la dignité, l’intégrité, la liberté et la souveraineté du pays a affirmé le communiqué.

Pour la majorité de la population burkinabé, il ne fait l’ombre d’aucun doute que IB est l’homme de la situation

Comme en janvier 2021 avec Roch Mark Christian Kaboré qui perdait le pouvoir comme si l’histoire devait se répéter, le gouvernement précise que la date du 14 janvier 2024 était projetée pour le passage à l’action en vue d’exécuter leur plan. Un plan que les dignitaires de la transition jugent diabolique et qui, immanquablement, aurait fait entrer le Burkina Faso à reculon dans l’histoire.

Notons qu’avant même cette sortie du gouvernement, les réseaux sociaux avaient déversé des audios circulant et faisant état de soldats contactés par des gradés de l’armé dans différentes casernes du pays pour une mutinerie. Ces audios, il faut le dire, faisaient froid au dos.

On ne peut que rester songeur devant le récit du scénario décrit dans ces audios par ces soldats chargés de mobiliser leurs camarades auxquels ces gourous de l’armé ont soutenu que le peuple était près et que la balle était dans leur camp. Même l’avertissement de ce soldat contacté qui prévenait qu’entre les jeunes frères d’armes il y a désormais des lignes de méfiance qui régnaient au sein de la troupe n’avait entamé la détermination de ces gourous. Cette réalité dans les casernes n’a pas permis d’éteindre la velléité de déstabilisation de ces « anti IB ».

En attendant, c’est une énième tentative de déstabilisation avortée. Comme les précédentes, « sans égard et sans compassion pour les populations meurtries par près d’une décennie de massacres, de viols, de violences et d’assassinats terroristes », dira le communiqué du gouvernement.

En effet, remontons aux premiers mois de la transition du MPSR2 avec cette première tentative de coup d’Etat avec au centre, l’incendie du palais du Mogho-Naba et où des activistes, des responsables d’OSC et des hommes politiques ont été pris, jugés et condamnés pour des faits d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Notons que certains parmi eux ont été relaxés au bénéfice du doute. Puis, peu avant le premier anniversaire du MPSR2 au pouvoir, l’opinion nationale est tenue en haleine avec cette autre tentative de coup d’Etat impliquant des FDS et des proches du Président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara. Une tentative de déstabilisation donc depuis la Lagune Ebriée à coût de plusieurs milliards. Alors que le peuple Burkinabè attendait d’assister à un second procès sur cette nouvelle tentative avortée de déstabilisation, survient ce troisième dossier de coup d’Etat avorté qui était en préparation et que les fins limiers des services de renseignements ont pu déjouer. Chapeau donc.

Le moins que l’on puisse dire c’est que malgré ce soutien populaire à travers des marches et meetings de soutien en passant par les comités de veille tendant à prouver que la Transition du Capitaine Ibrahim Traoré est adulée, certains se cassent toujours et encore les méninges à peaufiner des coups d’arrêts à son régime en dépit de trois éléments majeurs à prendre en compte.

A l’heure actuelle au Burkina Faso, la mobilisation est générale pour repousser les forces du mal hors des limites du territoire

D’abord, il s’agit de la performance des services de renseignement Burkinabè qui semblent fonctionner en plein régime. Ce fonctionnement en plein régime n’est du reste pas une assurance tout risque car le 7 novembre dernier, l’Etat d’Israël a été de façon historique durement surpris et frappé en plein cœur par le HAMAS.

Secundo, c’est cette méfiance entre jeunes frères d’armes dans les différentes casernes comme souligné dans l’audio. Une méfiance qui n’entame pas la cohésion au sein de la troupe face au combat de libération du territoire, mais une méfiance de mise pour éviter toute compromission avec toutes ses conséquences. La mèche a donc été vendue d’où ces multiples arrestations en cours.

Enfin, dans un contexte national marqué par une mobilisation générale pour pousser hors de nos frontières ces bandits armés, une lutte de sacrifices de tout ordre (physique, moral et financier) d’un peuple pressé de retrouver sa quiétude d’antan, l’heure est-elle aux coups d’arrêts de ce processus ? Autrement, une transition aussi adulée actuellement dans la rue pourrait-elle du jour au lendemain avaler la pilule amère d’une déstabilisation ? Le pouvoir du Capitaine IB est-il déjà usé pour oser un coup de force ? Le ver est-il déjà dans le fruit comme les régimes précédents ? Autant de questions légitimes pour mériter une adhésion d’un peuple qui sait désormais distinguer le bon grain de l’ivraie.

Le gouvernement est formel, les auteurs de ce projet maléfique entendaient restaurer au Burkina Faso un ordre ancien que la conscience collective des Burkinabè d’hier et d’aujourd’hui reprouvent. Des voies de droit seront usitées pour éclairer l’opinion nationale et internationale sur l’ensemble de ces manœuvres, ont promis pour l’heure les autorités du Burkina. Une option à saluer car relevant d’une certaine hauteur de vue et contribuant à éviter la vengeance des princes du moment.

Wangola Médias.

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