Société

Affaire du vigile à l’entrée du CHR de Banfora : dans leur version des faits, les vigiles appellent les usagers à faire preuve de compréhension

L’affaire qu’il convient de qualifier du vigile de l’entrée du CHR de Banfora a fait couler beaucoup d’encre et de salive au cours des journées du 1er et de 2 novembre 2023. Pour savoir un peu de ce qui s’est réellement passé le 1er novembre 2023 entre le vigile de faction et les usagers, Wangola Médias est allé à la rencontre de ces hommes chargés de veiller sur la sécurité des lieux. Leur responsable, Diloma Traoré, qui soutient avoir assisté à l’incident livre ici leur version des faits.

Diloma Traoré, responsable du poste des vigiles, déplore l’incident qui s’est produit et invite la population à comprendre que les vigiles travaillent sous des consignes de l’administration

C’est une équipe de vigiles visiblement affectés par les différents commentaires sur les réseaux sociaux, au sujet de l’incident entre l’un d’eux et un usager du CHR, que nous avons trouvés dans la soirée de ce 2 novembre 2023. « Vraiment, ce que nous avons vécu dépasse l’entendement de l’être humain » nous lance l’un d’eux qui nous demande de patienter le temps que leur supérieur hiérarchique les rejoigne. Une dizaine de minutes après, ce dernier arrive. Il répond au nom de Diloma Traoré et atteste qu’il est à ce poste de responsable depuis 18 ans. « C’est une opportunité pour moi de m’exprimer à travers votre micro. L’incident malheureux est intervenu entre 8 heures et 9 heures. J’étais présent, assis au niveau des barrières. Vous n’êtes pas sans savoir que les règlements de l’hôpital ont prévu des heures de visite. J’ai vu un monsieur, que je connais très bien, arrivé accompagné d’une femme pour rendre visite à un malade. Conformément aux consignes de l’hôpital, il a été recalé car il n’était pas dans la fourchette d’heure des visites. Il patientait donc. Comme c’est un jour férié, la porte s’ouvre à partir de 10 heures. C’est durant ce temps qu’une autre dame est arrivée à la petite porte. Elle portait un seau qui contenait des effets. Elle a expliqué qu’elle venait assister sa fille en maternité. Il arrive souvent que les gens ne se fassent pas comprendre quand bien même leur situation mérite une appréciation particulière. En tout cas elle n’a pas été comprise par le vigile qui était de faction. C’est une femme qui me connait. Alors elle m’a approché et je lui ai dit que ce pour quoi elle est là lui donne le droit d’accéder sans attendre. Je me suis approché pour dire au vigile que cette dame doit rentrer sans attendre. C’est pendant que j’intervenais qu’un monsieur, le beau-fils de la dame est arrivé. Il a réellement manqué de courtoisie. J’ai essayé de le ramener au clame puisque j’étais en train de régler le problème. Pendant qu’il continuait à parler, j’ai pu faire rentrer la dame. J’ai été interpellé par d’autres personnes qui attendaient et qui m’ont demandé de dire à mes éléments d’être professionnel car, ils ne pourront pas répondre à tout ce que les gens disent. J’ai trouvé que ces conseils étaient sages et j’ai intimé l’ordre à mes éléments de ne plus rien dire. Malheureusement, le monsieur a continué à dire des propos désobligeants du genre que le vigile n’est qu’un souffrant et que lui il peut le prendre en charge durant toute sa vie. J’ai demandé au monsieur de ne dire de tels propos car lui-même a été témoin de mon intervention pour que la dame accède dans la cour. Je lui ai dit qu’il a dépassé les limites en tenant de tels propos. Je suis vigile et à ce poste depuis 18 ans. Il a alors tenté de dire qu’il ne parle pas de moi et il s’en est allé. En tout cas nous sommes désolés d’apprendre tout ce qui s’est dit sur toile sur cette affaire car le problème n’a pas été relaté dans son intégralité. Je ne dis pas que ce qui a été dit sur la toile ne s’est pas passé. Mais ceux qui ont cela devaient prendre le soin de dire ce qui a provoqué la situation ». Après ce récit, Diloma Traoré a lancé un appel aux usagers de l’hôpital en ces termes : « Les vigiles du CHR que nous sommes avons été déployés ici pour la sécurité des biens et des personnes, c’est-à-dire tout ce qui est la propriété de l’hôpital et de tous ceux qui y viennent comme usagers. Avec nos éléments, nous partageons l’idée selon laquelle nous sommes les premiers soignants de l’hôpital. Cela parce que c’est un devoir pour nous de réserver un bon accueil aux malades et à leurs accompagnants. Nous savons que la quiétude contribue au même titre que les médicaments à la guérison des malades. Et nous sommes là pour servir la nation. C’est pourquoi nous invitons et les malades et leurs accompagnants à nous considérer comme des frères, des personnes qui sont là pour servir la population. Nous ne sommes l’ennemi de personne. Contrairement à ce que pense beaucoup. Il y en a qui pense que le vigile c’est quelqu’un qui échoué dans la vie et qui ne mérite aucune considération. Non ! Notre travail, même s’il ne peut pas nous sortir de la misère, il nous permet de garder notre dignité. C’est pourquoi nous demandons que celui arrive à la porte, qu’il pose calmement son problème. S’il y a une solution, elle sera trouvée. D’ailleurs, la porte ne saurait indéfiniment restée fermée aux usagers. Quand l’heure des visites sonne, la porte est grandement ouverte. Nous travaillons selon des consignes données par l’administration du CHR et non selon nos propres humeurs.

Une vue de la porte d’entrée du CHR de Banfora

Un témoin de la scène que nous avons approché estime pour sa part que le vigile n’a pas du tout été professionnel dans sa manière de s’adresser aux usagers. Il ajoute avoir également entendu l’homme dire au vigile de faction, bien sûr sous le coup de l’énervement, qu’il pouvait le prendre en charge durant toute sa vie. Tout en comprenant que le vigile est dans son rôle, ce témoin estime qu’à travers sa manière de parler et le ton avec lequel il s’est adressé aux usagers, qui ne désiraient qu’à entrer, il a irrité plus d’un. Et de demander à ces garants de la sécurité des lieux de faire eux aussi et très souvent preuve de compréhension car ce n’est pas de gaité de cœur que les gens se présentent à l’hôpital.

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